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En ce qui concerne les liens unissant les fresąues de Jesiona a d’autres monuments de la peinture silósienne ou tcheąue, l’au-teur les rangę dana le groupe haut-silćsien et ótablit un rapport gónśtiąue entre ces fresąues et les peintures polychromes qu’on voit a Póglise de Strzelce, proche du mont Sobótka. U admet qu’elles s’inspirent dW source commune qu*il cherche a Breslau (Wrocław), puis il compare Pun et Pautre cycle silesien avec la peinture monumentale tcheąue du XIV-e siecle. II resulte de ces comparaisons qu’il existe un parallólisme chronologiąue entre les peintures polychromes de Strzelce et de Jindftchńy Hradec (en-viron 1340) d’une part, et entre les fresąues de Jesiona et cel les de Slavótin (environ 1375), de 1’autre. Ces oeuvres d’art n’ont ce-pendant pas directement deteint les unes sur les autres; bien plus, il semblerait que les affinitós formelles quon y dócouvre, soient surtout attribuables au style lineaire qui au, XIV-e siecle, s’eten-dait a toute la peinture du centre et de 1’Ouest europeen.
L?auteur donnę dans le deuxieme chapitre de son ótude un abróge concis de Phistoire de la peinture murale en Silesie a Pó-poąue du gothiąue. II nous entretient d’abord de 1’origine des peintres, de Porganisation de leur Corporation a Breslau, ainsi que des bases sociales et religueuse sur lesąuelles reposait leur acti-vitó artistiąue. Hensil Gelis dont il est fait mention en 1345, est le premier peintre silesien qu’on connaisse; ąuant a son contem-porain Konrad, il serait venu, dit-on, de Cracovie, tandis que Franczke Ebirusch (1383) etait originaire de Prague et qu’un autre Konrad (1387) vint de Bale. La composition du personnel formant la Corporation des peintres, sinspirait des principes fixśs dója au XIV-e siecle, neanmoins la majorite des artistes etaient d’origine locale. On a pu fournir la preuve que des groupes de peintres existaient ógalement a Lignica, Złotogóra, Lwówek, Kładzko, Zgorzelec, Nysa et Świdnica. L’Eglise benóficiait en premier lieu de la production artistiąue de ces peintres, mais la cour du duc, les milieux proches de celle-ci (les chevaliers), ainsi que la bourgeoisie en tiraient ógalement profit. Les fondations que faisaient les membres de ces diffórentes classes sociales in-teressaient surtout 1’Eglise et avaient le caractere d^euyres pieuses.
L’auteur 8’occupe ensuite de la rópartition topographiąue des monuments de la peinture murale en Silesie et distingue sur la rive gauche de POder six groupes principaux qu’il nomme dans