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UN MONUMENT DE LA RELIGION POPULAIRE
(de la tombe n° 5 de Deir el-Medineh), qui etait un conteraporain de Ken, et il est vraiscm-blable que ce sont la les deux hommes qui sont representes sur la stele de Bordeaux, cette identification etant d’autant plus vraisemblable que Houcmtchebtef est un nom fort rare, inconnu, en fait, en dehors des deux presentcs mentions12.
Quant a Khaemouast, c'est probablement lui que Ton voit parmi les gcns participant aux funerailles d’un autre contemporain de Ken, son colleguc lc sculpteur Nekhtamon (de la tombe n° 335 de Deir el-Medineh), faisant partie d'un groupe de «freres» (sn) du defunt, dont les deux autres membres qui le suivent immediatement sont Tchaouenany
et Pendouaou13, noms que portem dcux des flis de Ken figurant dans les scenes de son tombeau l4.
La ncuvieme personne representee sur la stele, au recto, est la femme qui formę un couple avec le sculpteur Houy, comme, en pendant, Ken avec son epouse Henoutmehyt. 11 s'agit donc peut-etre de la femme de Houy, et, si c’est bien lc cas, sit.f «sa filie», qui indique son degrć de parente, doit etre compris «sa bclle-fille (de Ken)», le suffixe possessif devant referer en tout etat dc cause a Ken plulót qu’a Houy. De son nom il ne reste que les signes , , , ainsi que deux minimes traces superposees visibles au-dessus de ce groupe, apres lequel la grossc perruquc (detruite) de la femme ne laissait de place que pour un quadrat ou un peu plus. La tracę inferieure semblant appartenir a un •=*, on peut admettre qu’il słagit du nom ^,T,T*15- Toutefois, si ce nom feminin Ournouro (Ourel) est assez bien atteste a Deir el-Medineh, il ne s'applique, a ma connaissance, dans aucun cas a une femme appartenant a la familie du sculpteur Ken.
L'inscription en quatre colonnes qui se trouve au verso de la stele consistc en un court hymne suivi d’un avertissement adrcsse au visitcur evenluel du licu ou elle ćtait erigec :
sic
,J Cf. Rankc. PN I, 425. 23. ei II. 53. Sur la stele dc Nćferabou. le nom est ecrit , w (Hw-m-tbly.fy),
avcc lc suffixe possessif qui est omis sur la stele de Ken.
13 Cf. Bruyćrc, Deir el Meilineh (1924-25y, p. 132; pour la scene de funerailles, voir la pholographic reproduite ibid., p. 130. fig. 89. et surtout celle de Tosi. Una siirpe di pittori a Tebe. p. 28-9
14 Pour Pendouaou, voir ci-dessus; pour Tchaouenany , et varr.), cf. Cerny, Reperioire onomasiiąut',
p. 44 ei 50.
15 Les traccs conviennent. scnthle-i-il. moins hien pour , , | ou pour , ,ś'1- d'aillcurs rarement feminin;
, , | est exdu. les traccs ne pouvant correspondre a J.