4 Journal des Trit>unaux .\1lxtes.
dre A la rćpdrulion d'un pivjudico, u moins d’en rapporler la preuv« que j oxige — car i* osi dii quu nul osi oonsu ignorer la loi. Cetlo loi, que vous Fignoricz ou que vous nc Fenlcndiez pas, cVst tout cmnme: pour des raisons majeuros mtćressant la coFcc-tivite, il importe que vous soyez censćs la connailre et renlendrc paifaitemont ». Ainsi parte lc Ićgislalcur. Mais nussilót s’ćtonne In eoneeienoc individuelle, qui s’ćcrie: <• Sans doutc, ó Ićgislateur. est-il bon, encore que parfois injusle, qne je subissc les rigucurs dc lon ('ode. Mais quc du moins la pitić pć-nćtrc le cceur dc ton sacerdote, le rnmćne A roffectueuse comprćhcnsion des rćalitćs, afin que sur ton dogme s’en vienne jouer un pen lo it»flct cle In vie ».
Ce jour-IA, chcr Confrćro, il me scmbln voir descendre sur volre front lc nimbe des apó-lres, copcndant c|ue radmiration quc je vous portais se muait en ćdification.
Les forces vives qui vous travaillent, en mul d’uxpression, la Barre, qui suffit d’or-dinaire a ćpuiser les plus robusles, est im-puissante A les salisfaire. Votre dynarnisme, passcz-moi Fexprcssion, no sc peut aecorn-moder d'unc seule soupape de distribution. Galani chcvalier, volrc idćul de justice, com-ment le circonscrire dans les limites d un prćtoire! II vous faut plus grand espace. Cc ne vous est point assez de vous susciler le champion des inlćrćts pcrsonnels de vos clients, ulors. quc, dc par le monde, il est tant de torls A redrcsser. Le journalisme, il semble qu*il nil óte invenlć pour votis. Ali! la fićre flamberge que volre j)lume, dont il serait vain de denombrer les pieux massa-cres.
Eh oni. je sais hien, vos exploits ne ral-lient point toujours l’assentimcnt unanime. Pourąuoi en faire mystćre ? Ils sont parfois Aprernent disculćs.
J oi somenance d’nvoir enlendu ce propos: u 11 a un lalc-nl ćnormc, mais c’est un impulsif iinpónilenl. un extremiste dange-reux. Sur uuc simple impression, il se formo nussilót une opinion et, incontinent, ou-vre le fon. Si onoore il rćghiit minulieuse-ment son tir! Mais non; voilA que la mitrail-Je pleni a la fois siu Fobjectif cl A dix licues ii in :onde. ce qui se Iraduil par une hćca-tomhc. II a 1< suhjcclivisnu‘ iiiiplaeoble et la pliilnnthrnpio ferore: nVlre poinl de son nvis r'esł lui jelcr le gani; susciler sa ooiupa*-sion, c'esl miner son brns vengenr pour un cnmlmt ii moll; cjunnl a lc contredire, au-lanl vnnl — cVsl plus vile fait — lui offrir sa 11**10 sur mii plah au ou monter dćlibćrć-nwnl s i,xi>(!si*i* ou piloii... ii
Voila ce qne j'ai enlendu dire... Mais quoi! N’esl-re poio! prćoisćmonl lc fait des Amos gćnćreuscs ile ne voir. hors lcur idćal, que corruption et vilonio. cl do tenir pour heić-finnpie toni mnlrndicteur! F.t snurnit-on fnire .iii gi ief A celni qu*emhrnsent d’oussi Tiohles Iransporls de prendre pour devise le ćivin prćceple: «Celni qni n*est pas nvec moi es! conlrc moi! »» Sans doute, trop de fougue exce«le parfois Pefforl a fournir. A s einployer trop ćncrgiquement a redrcsser one lrnrre tordue on s*expose A lui donnor une lorsion conlroirc; de mćme A ouvrir un ?eu trop nourri sur radversaire, on risque de frapper dc bnnnes gens nbsolument ćtrnngćres A Frmnture. Mais cela ressor-til A la fntnlitć contrę loquelle on ne peut rien. Considćrons par nitleurs qu’il ne se fi* jamais rien qui sorttt de 1’ordinaire sans j iovoquer quelque panique. Au surplus, le brio implique de la casse... C’est assez, Je snlue en vous un polćmiste de grand style! Voii8 uvcz porte votrc urt u un lei point de perfection quo les Rochefort, les Veuillot i-ussenl lrouvć en vous lcur ćmule et que 'i. Leon Daudet, lui-mdme, gagnerait A vous lirę. Soyez rcmercić de nous avoir prodiguć les dćlicieuscs terreurs que nous inspira, cux jours de nolre enfance, Fevocation du loup-gurou. Mais u faire prendre aux gens des liubitudcs, on contracte envers eux des obligations, ne vous semblc-t-il pas ? Souf-frez donc que nous vous adressions Faffec-lueux reproche de nćgliger un peu votre gloire cn nous fruslrant dc droits dćsormois ocijuis. Et laissez-nous esperer dćtre inces-samment indemnisćs de notre attente en Capital et intćrćts.
II est un moment ou la gloire, s’il faut en croire Alphonse Daudet, u toul « du cigare mis dans la bouche du cótć du fcu et dc la cen dre »>; quant au public j‘inclinc volontiers h jienser qu'il ne mćrite ni grands ni petits sacrificea. Oubliez 1’une et 1'autrc. Ne con-r.aissez que votrc plaisir.
Mais ce plaisir, le trouvcrez-vous encore dans les ćchauffouróes et les combats ? Au-luis-jc oublić de dire que vous etes un sagę el que vofre Amc, avide de solitude au fort mćme du branle-bas, possćde des rythmes et des rćsonnances (lont la vertu depasse vos qualitćs guerrićres ? Un talent, si noble si grand soit-il, sc galvaudc toujours un peu !orsqu’il nc s’exprime pas pour soi seul... Peut-etre donc qu*aprćs avoir tant donnć uux aulres, vous avez pensć que 1’heure śluit ' enue de faire de votre jordin un jardin cios oii vous joucriez pour vous seul votre plus belle musigue intórieure.
II est, dans un roman oO d*Annunzio se fil lc chantre du plaisir, un enfant de volup-tć bicn sympathique et qui est poAte. Lors-(|ue la Muse s'cn vient le visitcr, il la prie d/attendre un pelit moment, juste le temps (iu’il faut pour se mettre en ćtat de grftce porlique, pour sc donnor le « la». A ces f.ns idenles, il sc lit A hau te voix un sonnet dc Petrnrque ou de C.osmc de Mćdicis. Et voici qu'aussitdt dans le sillage du rythme hnrmonietix s'accomplil lc mirncle de l’ins-piration. Ainsi, sous la vergc dc Molse, jail-lil rlu rocher d’Itoreb une sourcc bondis-sanle...
Pour que votre musiquc intćrieure, A 1’instar du « livre » dc Bonsard, « prenne corps », point n’est besoin, je le sais, dc sol-licilaiioiis du dehors. Mais je gnge cepen-danl que la faęon dont cn usa 1‘Enfant de '•oluplć n’cst point pour vous dćplaire. J*y discornc dc quoi proionger son plaisir: ecou-•cr du fond du val sa pjopre voix qui vous ievient, cela tient compagnie; la phrase musicale suscitant une rćplique, voici que les Muses prAtent 1'oreille ct sourienl, les Mu-‘•es qui aiment les chants altemćs... Amant allerna Camcnse...
El c’est pourquoi je vous imnginc volon-liers nnurrissnnt vo!re hnrmonieusc rćveric de symphonies, sonates ct sonntines, oro-lorios, concertos, próludes. fugues et pasto* mles... I.a musique, qui jusqu'ici opAra lou-jonrs sur vous A la faęon d*un dictame. est dćsormois le lot de votre Ame ćolienne...
Finir par des chansons est le fait des bel-les histoires. Vous ćtes un homme heureux!
M° Renard.
Echos et Informations
Nćcrologle.
Le Burrcuu mixtc vient d’ćtre A nouveau ćprouvć: Me Camel Routros bey, du |jar. leau de Mansouiuh, inscril u la Cour cri 1911, alors qu*il se reiidail Mercredi dernier en aulomobiic h Mil-Cluimr, u succomhe a une rupture d'unevrisme.
Lu moll preiuuluree qui f rap pa, a raoc de 10 ans, notre regrette conlrere suscita uno vive emotinri u Munsouruh, ou i| uvav| ucquis restime et raffeelion dc la Magisira. Ime et du Barreau.
D'imposaiiles funeraitles lui furent faites Jcudi dernier. Le eonvoi funćbie ful suivi par S.K. lc Moudir de Mausourah, MM. |e8 Prósident et Jugcs Peueh, Ihclili, Itiad !>ey Abdel Aziz, Sadek Kulimy bey. Te w fik Yu. coub bey, les Uurrcaux niixtc et indigc-ne de Munsourah. S.E. Mohamed Mahinuud Pacha, ancien Presidonl du Conseil el Pr6-sident du parli liberał constitutionnel, s’ć. lait fail representer par Me Abdel Lu clii Sunna bey. Le Comile executif de cc purti y avait delćgue du Cairo S.K. Abined Kha-clmba Pacha, ancien Ministrc de lu Justice, el Rachouun Mabfouz Pacha, ancien sous^ secretaire d’Elat u rintćrieur.
Me Michalopoulo, dćlegue du Suhslilui, »xultu, a la sortie de Fćglisc, les qualitćs morales et professioim *lles du dispam.
A la veuve (-1 aux enfants de notre regrette confrerc, nous exprimons nos senti-menls de profondes condoleances.
Les Proces Importants
Affaires Jugćes
Des droits de la caution en cas de <leeharge du cogarant.
(Aff. Ahmed Alu vounćs H. S. Costi YoaUimoglou).
Le gar ant, en cas de dćcharge donnćei ses cogarants. peut-il ótre recherchć en paieruent de la tolalite de la detle garantie ou seulement en rAglement de sa part virile dans ladite delto?
La Iro Chambre do la Cour, par arrćt (lu 13 Mai 1031, a ćmis a cet ćgard une opinion eonlraire a cello que la Cour avail prćcćdinmnonl formułce par un arrćt du 17 Dócembre 1925.
Yoiei Fes poco rćeemmenl Iranchee:
Los Sieurs Ahmed Alv Younes el Mah-moud \!la avaiont garanti le paienient • run billel A ordrc souscrit par le Sieur Mohamed El Sayed Younes au profil de la Uaison Soeialc C. Z. Yoakimoglou.
Celto tlemiero. ayanl dćcbargć le Sieur Mnbmoud Alla do sa garantie, et n’ayant l»as obtenu róglomonl do. 1'effct, aclionna le Sieur Ahmed Aly Younes aux fins d’en oblonir le paiement intćgral.
Lo Sieur Ahmed Aly Younes plnida que. par suitę de la dćcharge donnee a son cogarant. il n’ćlait plus tonu au pA’e* ment de la detle que sous dćduction de la parł virile de la caulion libćrće.
Sa clćfense fut accueillie
Sans doułe, rappela la Cour, avait-il juge par arrćt du 17 Dócembre 1925 ql,e» sous 1’empire du Codę Civil mixte, les caulions demeurenl tenues de la tolalite de la dette nonobslant la dćcharge don-nće A Tune d elles, sauf leurs recours contrę cette dernićre.