et Proładelomys, Theridomyidae primitif du Lutetien superieur-Bartonicn inferieur, sont:
— D4 ił conules globuleux; cingulums anterieur el postćrieur relativement couns;
— P4 globuleuses, a anterolophe reduit voire absent mais ił paracóne plus fort et plus labial que !e mćtacóne; hypocóne tres rćduit mais metaconule fort, circulaire et bien isolć du protocóne et du metacóne;
— M3 a protoconule reduit mais present, situe en avant du protolophe; sinus lingual et hypocóne rćduits ił absents;
— M[_3 a anterolophide relativement rćduit et bas, lćgerement cuspidć dans la moitie des cas; sur la moitić des specimens environ, bras anterieur du protoconide divise, avec une petite crete qui descend dans le bassin du talonide en direction de 1’entoconide; bras posterieur du protoconide fort, oblique et dirigć postćrieurement, rejoignant completement un mćsoconide discret voire absent et pouvant se prolonger en une amorce d’hypolophide, ccpendant que la liaison mesoconide-hypoconide est trćs rćduite & absente. Hypoconide bien fondu dans le cingulum postćrieur et ćtirć obliquement, d’oii un sinuside fortement retroverse; hypolophide rarement complet, et le plus souvent present sous la formę d’une amorce linguale bien developpee; hypoconulide faiblement marque dans le cingulum postćrieur, qui s’interrompt peu ou pas cntre 1’hypoconulide et 1’entoconide.
Ces caracteres dentaires sont tout a fait originaux pour un Microparamyini; ils correspondent en revanche tres bien a ceux observćs chez la plupart des Theridomyidae primitifs, et notamment ii ceux decrits pour 1’espece Protadelomys maximini ESCARGUEL, 1998, Theridomyidae primitif s’inscrivant ił la base de la lignee P. alsaticus-P. lugdunensis (Hartenberger 1969, Escarguel 1998a).
La question de 1’origine des rongeurs theridomorphes, formes endćmiques d’Europe, bien diversifiees dćs le Bartonien (niveau-repere MP 14) oh 5 ou 6 genres au moins sont dćja connus (Protadelomys, Paradelomys [Sciuroidinae], Treposciunts [Pscudosciurinae], Pseudoltinomys, Elfomys [Issiodoromyinae] - et Pairomys? [Remyinaej; Hartenberger 1990, 1993; Vianey-Liaud et al. 1994), et particulierement abondants durant 1’Eocćne superieur et 1’Oligocćne, est un probleme depuis longtemps dćbattu.
Wood (1962), puis Thaler (1966), Michaux (1968) et Hartenberger (1969, 1971 a) pensaient voir dans certains Microparamyinae europeens, et notamment dans i’ćnigmatique et trop peu connu Decticadapis sciuroides LEMOINE, 1891, une formę ancestrale possible des Theridomyoidea [mais v. ci-dessous, la misę en synonymie de D. sciuroides avec Masillamys mattaueri (HARTENBERGER, 1973) nov. comb. Cette synonymie invalide de fait une telle hypothese, etant dćmontrć par ailleurs que Masillamys ne peut etre considere corame un Theridomyidae primitif (Hartenberger 1968; Escarguel ce travail)]. Ccpendant, 1’important hiatus morj)hologique separant ces diffćrentes formes, ainsi que 1’absence de jalons entre 1’Eocene inferieur et le Lutćtien supćrieur-Bartonien, amenerent Hartenberger (1973a, 1975, 1990, 1993), puis Lavocat (1976) et Vianey-Liaud (1985, 1991) a formuler 1’hypothese d’une arrivee de ces rongeurs par migration(s), probablement durant le Lutetien, a partir de lieux et de formes ancestrales variant suivant les auteurs. Ainsi, Hartenberger (1990) envisage comme possible la parentć Theridomyidae-Anomaluridac, rongeurs probablement hystricomorphes et sciurognathes de 1’Eocene d’Afrique du Nord - bien que la matrice de caracteres fournie par cet auteur ne permette pas d’isoler de synapomoiphie
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