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284    SAINTK-ANNK DAURAY

vegarder les intćrćts des pćlerins et le bon renom du Pćlerinage.    N

A la Revolution, les boutiques et les hótclleries qui avaient appartenu aux carmes, passćrent en des mains ćtrangćres. Mais, comme |es foules ne cessćrent pas d'affluer k Sainte-Anne mćme pendant les troubles, la vie commerciale continua aussi k se maintenir comme par le pass*. Les ałTaires atteignaient mćme parfois une grandę importance, puisque le commissaire du gou-vernemecit Guillon, quoique hostile en principe aux manifestations religieuses, se vit obligć de protester contrę une interdiction des fćtes locales qui compro-inettrait gravement les intćrćts d’un trćs grand nombre de commeręants (1).

Pendant la premićre moitić du XIX* sićelc, le villuge ne 8'ćtant gućre dćveloppć, comme nous l’avons vu, le commerce, au coursde cette mćme pćriode, est demeurć k peu prćs le mćme qu'au sićcle precćdent.

Mais, a partir de 1865, la transformation commenęa : on entreprenait lestravaux ile la basilique, lesouvr»ers arrivaient en grand nombre, le chemin de fer nouvel-lement ćtabli faisait affluer bientót les voyageurs ; aprćs la guerre de 70, les pólerinages dcvinrent plus populaires que jamais : autant de causes qui devaient donner un nouvel essor au commerce Iocal.

Ce qui lui procurait en outre une clientćle assurće et rćgulićre, ce fut, dćs le dćbut, le Petit Sćminaire ćtabli depuis 1815, et bientót aprćs la communautć des Fidćles Compagnes, puis celle du Refuge.

Pour rćpondre aux diffćrents besoins : nourrir ceux qui passent, hćberger ccux qui sćjournent, fournir k la

(1) Cf. L'abbć Guillocx |p. 84 et 88). Le commissaire du Gouver-nement dćclarc que cette interdiction lfcserail les intćrćts de ■ plus de 300 personnes des cantons environnants aubergistes, coba-retiers, boulangers, petits marchands quincailliers et autres... ». — * Le commerce se montait en cet endroit ń plus de 60.000 livrcs ». (Archlrset de PluntrelJ pićtć les objets qu’elle rćclame, le village dut multi-plier ses maisons et dćvelopper son commerce (1).

On a mćme vu s’y introduire une Industrie nou-velle, que naurait jamais soupęonnće les anciens pólerins.    .    , .

Sans 1'opposition que les ingćnieurs de la Compagnie cTOrlćans trouv6rent dans le village mćme, la gare de Sainte-Anne etit ćtć placóe pr£s du « Soleil levant »» : ce qui eCkt permis aux voyageurs d*arriver k la chapelle au bout de quelques pas. Mais la station <5tant k la dis-tance de trois kilomfctres, il a fallu ćtablir un service de voitures pour rcmćdier aux inconvćnients de ce long trajet (2).

(1) Voici le tableau des patentes de la commuae de Pluneret, pour 1913, teł qu*ll nous a AtA fourni par 1’Administration depar-tementale des contributions directes. Sauf le tlers cnrlron des auberges et quelques rares commeręants par ailleurs, toules ces patentes appartiennent au villagc dc Sainte-Anne.

29    cabaretiers ou catetlers.

30    aubergistes.

1    maltre d hótel.

9 boulangers.

4 bouchers.

9 ćpiciers, gros et petits.

4 marchanda de Iruits et 1A-gumes.

2    marchands d’ceufs.

3    pAtissiers.

10 merciers.


19    Atalagistes.

2 marchands de cierges.

2 marchands de vins et spiri-tucux.

20    marchands forains.

9 loueurs de voitures.

1 cntreprcncur de bAtiments.

1 plAtrier.

1 menuisier.

1 ferblantier.

1 forgeron.


D’aprAs la lettre iinprimAc adressAe en 1902 aux conseillcrs gAnćraus par les pAtitionnaires de Sainte-Anne rAclamant une commune (p. 4), « les patentes produisent plus de 4000 fr., alors que pour le restc de la commune elles ne donnent que 1356 fr. ». •

DaprAs un autre document, qui nous a AtA fourni par 1'Admi-nistration dApartemcntale des contributions indirectes, voici la quantilA dc boissons qui s'cst consommAe dans Ic village en 1913: vins cidre biAres alcool pur A lOO* vins de liqueurs 64 hcct. 6405 hect. 165 hect. 89 hect.    5 hect.

De ces 6405 hect. de cidre il faut dćfalquer tout au plus 500 hect. qui sont dAclarAs A la rAgle de Sainte-Anne par les cultiraleurs des environs et consommAs ailleurs.

(2) Faut-il faire remarquer A ce sujet que la cour de la gare a AtA parfois le thAAtre de scAnes rAvoltantes ? On a vu des cochers



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