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33 i SAINTK-ANNK DAURAY

demande intćressee: elle est accompagnće d'un voeu,‘ dont les formules tr&s varióes contiennent toujours la mćme promesse: on se voue « k Dieu et k Madame sainte Annę », et l'on ira la remercier dans sa chapelle pr£s d’Auray, s’il plalt k Dieu d'accorder... la gr&ce qu’on lui demande. Assozsouvent les assistants se met-taient & genoux. Celui qui faisait le vccu exprimait hautc voix la promesse; et quand 1'objet promis ćtait une pi£ce de monnaie, il la prenait en main, et se signait avec elle comme avec un objet dćjó consacrć Dieu.

Ainsi 1’essence de ce vceu,c’est d’6tre un contrat par lequcl on s’engage A venir la remercier, et, comme disent les proc&s-verbaux, « k lui rendre son vceu » chez. elle (1).

S il existe une chapelle de sainte Annę dans le voi-sinage, il ne sufflt pas d’y ótre allć en aclion de grAce ; on ne se croit complfctement libćrć qu’aprós avoir ac-compli le voyage de Sęinte-Anne d’Auray. Ce qui montre, de la faęon la plus ćvidente, que le cultc de sainte Annę avait aux yeux. de tous son centre vćritable au lieu móme des apparitions (2).

Cette condition du contrat est mćme^si rigoureuse. que, si on ne la rcmplit pas, ou si l’on tarde k la rem-plir, on risque de se voir retirer la faveur obtenue (3).

(1)    Les cas oii l'on ne 8'eng^ge pas envers sainte Annę A visiter sa chapelle, sont tout & fait rares. II y a nu'mc un procćs-Yerbal oh le miracule dćclare avoir entendu sainte Annę lui dire: « Va-t-en h mo chapelle pris Auray. » II, 271.

(2)    Cl. le tomc I de la transcription Le Bras, n#* 128, 224, 529; — tome II, n° 60.

Au tome II, 540, on trouYe la dćposition d'une personne & qui ses directeurs, en temps de jubilć, avaient comtnuć son roeu, et qui « n’eut de repos que depuis qu'elle se fut rendue en cc saint lieu. »

(3)    faeeur* tnUvłti: tome I, n« 133, 201, 250, 374, 404, 435, 535.

Fatturt reUrdłtt: tome I, nM 317, 641, — tome II, 40, 475, etc.

Voir dans le P. Hughes (chap. XXII tout entier) les chAtiments infligćs aux nAgligcnts.

Par contrę il en est qui remplissent le voeu avec un empresse-raent admirable, tel ce Malouin, qui ayant remarquć, vers 1’heure

Ajoutons, da reste, que si 1’on ne peut y venir en per-sonne, il est permis de dćlćguer un Hutre 6 sa place pour accomplir le p&lerinage : Pessentiel est que le pdlerinage soit fait (i).

On trouve dans les proc6s-verbaux, diverses circons-tances qui attestent śt quel point le ciel est exigeant*& ce point de vue. Tantót le mai ne commcnce ś dispa-raltre qu'au moment o Cl l’on se met en chemin, tantót la gudrison progresse au fur et k mesure que Pon ap-prochc de la chapelle sainte ; parfois la faveur ne s’ac-corde qu’6 Pendroit d’oCi Pon aperęoit de loin la tour de la chapelle; parfois elle ne s'obtient que devant la sta-. tue miraculeuse, ou lorsqu'on se lave dans les eaux de la fontaine (2).

<lc minuit, quc sa potite filie qu'il croyait raorte et qu’il venait de voucr A sainte Annę — revenait A la rie, prit & 1'instant mimo son bAton et partit pour Koronna (P. Iluyuas, 163).

Cf. dans les Annalea de Sainte-Anne (1888, p. 202) un fait rćcent qui illustrc d’une_ maniire ćclatante la tradition quc nous cons-tatons ici.

(11 Tome I, 76, etc., etc... — Vołr, dans le P. Hugurs (668) des pćlerinages par procuration, — Cf. le ricit de Arnice Picard.

(2) Le lecteur apprćciera lui-mAme, par quelques cxemplcs, les manifcstations varićcs de rintcrvention surnaturelle:

Rn chemin. — « A peine est-elle ćloignćc d’une lieue de sa mai-son qu'clle se sentit un grand soulagement » (11,218). — « Sitót qu'H cut entrepris le voyagc, le mai l'a quittA... » (1,13). — « A assurć que tnnt plus 11 approchait de cc dlt licu, mieux il se por-tait... • (1, 51). — Un para!ytiquc de Plutur (iv. de Trćguicr) avait fait voeu dc vcnlr A Sainte-Anne, • ce que s‘Atant inis en devoir d’exćcuter. il vint peu A peu A l'aide dun bAton, appuyć de sa femme, amis et voisins qui Taccompognaient, jusqu’A Notre-Dame de Misirlcorde, A une lieue de cette ćglise, il jęta son b&ton, dćlaissa toutc sorte d'appui, et se mit A marcher d'unc vitesse telle qu'il dcvanęa tous ceux qui ćtaient avec lui... » (II, 318). — Un arcugle « 8’ćtant mis en chemin, conduit A la main par sa femme, et appro-chant de la chapelle avec afTcction, tout A coup la vuc lui est rev«nue » (I, 115).

Dana la chapelle. — Une personne avcugle * etant arrivćc dans la dite ćglise, elle commenęa de voir tout ce qui y ćtait » (II. 529 et 375).

A la fontaine. — Voir la gućrison miraculeuse de Judcau, de Talhouet, et de beaucoup d’autres: — « Y ótant, il lava son genou



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