220 SAINTB-ANNK DAURAY
leur ouvre avec une liberalitć inćpuisahle le trćsor des indulgences.
Aux dćvots de sainte Annę elle dit : « Si vous vou-lez vous faire inscrire dans la Confrćrie, et que vous en en remplissiez les conditions, — non seulemenl vous deviendrez plus parfaits, rriais je vous ferai condona-tion, en partie ou mime en totalitć, des peines que vos fautes ont mćritćcs de la part de la Justice divine. Je vous propose ainsi le moyen dabrćger, h peu de frais, votre sejour au purgatoire, peut-dtre mćmedaller directement au ciel.
Pour la confrćrie de Sainte-Anne les Souverains Pontifes se sont montrćs particuliferement gdn<5reux:
Urbatn VIII accorda trois indulgences plćniires valables & perpćtuitć: l’une pour le jour de 1'admission dans la confririe; une autre pour 1'heure de la mort; la troisieme pour le jour de la lite dc sainte Annę, & condition que Pon visitdt ce jour-l& la chapellc du P&lerinage, ou un autre oratoire dans leque! serait instituie la confrćrie (1) (22 septembre 1638).
Benoll XIV confirma la bulle d'llrbain VIII; et, d'apr£s ses ordres, \Ur de Bertin fnca quatre fites ou les associis joui-raient du mćme privil&ge qu'h la fite de sainte Annę : le 10 mai, fite de saint Yves; le 25 aoót, fite de saint Louis ; le 6 septembre, fite des ro!iques de saint Vinccnt Ferrier; le 29 septembre, fite de saint Michel (11 janvier 1747).
CUment XIV ajouta une indulgencc plini&re pour les fites de Noil, de 1'Immaculie-Conception, de la Nativiti de la Sainte Vierge, de saint Joachim, et pour le 4’ dimanche de chaque mois (2) (20 novembre 1769).
(1) « Outre les indulgences, le Papę donna deux brefs, en 1639
et en 1643, et pouvoir A six confesscurs de Sainte-Anne, trois fran-ęals et trois bretons, d'absoudre des cos riserris A Sa S^inteli. .• (R. Hcgubs, p. 342). •*
Clćment XII itendit, k perpituiti, 1'indulgence pliniire de la file de sainte Annę A tous les fidiles indistinctement, et accorda aux pritres pour ce mime jour la faveur de 1’autel priviligii (1739). (Cf. P. Martin).
(2) En vertu d’une concession faite par Pie X en 1908, lindulgence du 4* dimanche peut itre gagnće le jour de la rćunion mensuelle,
Mon XIII accorda trois nouvelles indulgences pliniircs : pour le 7 mars. la fite de la Pentecitc et la fite du Rosaire (18 septembre 1893).
Pour que Ton puisse gagner ces indulgences pli-niires, les Souverains Pontifes exigent ici ce qu’ils exigent toujours en pareil cas, — que les memhres de la confririe se confessent avec un vrai repentir de leurs pichis et communient.
Outre ces indulgences pleniires, les membres de la confririe tiennent de la libiraliti d'Urbain VIII une indulgence parlielle de 7 ans et de 7 quarantaines, & gagner: lesjoursde 1’Ascension, de la Pentecóte, dc la Triniti et du Sacre*; — A la condition de visiter la cha-pelle de la confririe, ces jours-lA, — et une indulgence de tiOjours, chaque fois qu’ils accompliraient une des oeuvres de piiti ou de chariti indiquie dans la bulle.-Le tout valable A perpetuiti.
. De son cóti M*r de Rosmadec attacha 40 jours d’in-dulgence A 1’accomplissement dc chacune des oeuvres qu’il recommandc dans son dicret d'irection (1).
En vertu d’un bref du 30 mai 1904, loutes les indulgences de 1'archiconfririe sont applicables aux Ames du purgatoire.
Une telle confririe, — itablie par l’initiative de la reine et si riche en faeeurś spirituelles — eut un suc-cis considirable. Sur le registre, A la suitę du nom d’Anne d’Autriche et de ses enfants, figurent les noms des plus illustres familles du pays (2).
Quelqucs AvAques, — comme ceux de Tours, de Quimper, de Lion, de Triguier, de Saintes, — disireux den favoriser la propagation, publiirent dans leur propre diocise le dicret d’irection de 1641.
(1) Plusieurs souverains Pontifes, en particulier Innocent X, Alexandre VII ct Innocent XI cnrichirent successirement le Pćlerinage et la confririe des diffirentes faveurs temporoires (P. Martin)