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•192    SAINTE-ANNK DAURAY

pour temoigner que leur pri&re a Atć trfcs souvent exau-cóe. :

%

La formę generale de leur prióre, c’est le Vcku.

Mais, si le voeu eat essentiellcment le m£me dans son fond, les circonsfances ou il s’exprime varient nć-cessairement suivant la naturę du danger et le carac-tfcre de leur devotion personnelłe.

Quand la chose est possible, ils se mettent k genoux, quelquefois au pied du mAt, (1) parfois móme devant une image desainte Annę (2).

11 y en a qui, pour ne pas se laisser enlever en ce moment par les paquets de mer, se tiennent ia main dans la main ; et cette chalne, oil ils trouvent une sćcu-ritA contrę le danger, symbolise bien 1'union des Ames et 1'appui que la priAre de chacun trouve dans la pri£re des autres (3).

Ceux qui ont leur chapelet le mettent k 1’erUour de leur cou, comme dautres, en semblable pćril, se munissent d’une bouće de sauvetage pour ne pas cou-Ier (4).

co font toi. La formule varie, mais 1'idie est toujours la raómc :

« Nous nous sommts \ouis A Dieu tout puissant et & 1'intcrces-sion dc la gloricuse sainte Annc » ; ou bien ■ Ayant rćclamć le sccours dc Dieu par rintercession dc madame sainte Annę. » —

* 11» proteste qu’nprćs Dieu il a toute son obligation 6 Madame Sainte Annę. • — « lis reconnaisscnt que leur bonne Sainte a it£ leur libćratrice aprćs Dieu... »

— On a dit souvent, et nous avons di) nous-memes le noter, que la dóvotion des marins s’«rróle parfois A sainte Annę, au lieu dc monter ju?qu'A Dieu. Cela n'est pas vrai dans tous les cas.

(1)    II est rare que l'ćquipage tout entier ne s'associc pas au voeu. Le cas m£mc est si rare qu’on le cite A titre d'exccption. Voir (dans M*r de Sćgur) Let naufragh de Quiheron en 1833 : tous les marins se sauv£rcnt, exceplć celui qui avait refusć de prier.

Par contrę, il n'est pas inoui' que des huguenots prissent part au vceu fait par des catho!iques (Cf. Proett-oerbaux: 1,316).

(2)    Procłt-eerbtuz: I, 236.

(3)    Ibidem : II, t58. — Le mlme geste est notć pour les marins d'un navire qui araient vu disparaltre sous leurs yeux seize vais-seaux de la flotte dont ils faisaient partie (II, 158).

(4)    Ibidem : II, 197.

Souvent móme, sentant le besoin de mourir en paix les uns avec les autres avant de paraitre devant Dieu, ils se demandent pardon de leurs torts mutuels: geste naif cT&mes simples, róconciliation touchante, et qui est bien de naturę k obtenir la róconciliation avec le ciel (1).

On en voit qui nc se contentent pas de róciter leurs prióres, ils leschantent: c’est tantót l'i4uc Maris Stella, tantót le Mtgni/icat, qu’ils ont appris jadis dans 1'ćglise de leur paroisse (2).

Quelques-uns móme vont jusqu& dire k haute voix la prióre des morts, comme s’ils ótaient dejń au tribu-nal de Dieu (3).

(1)    Ibid. I, 55 ct 193; — II. 197. Ouand les naufragćs sc dcman-daient ainsi pardon les uns aux autres, allaient-ils jusqu'A se eon-fesser leurs pAchós pour obtenir le"pardon de Dieu ? Aucun de nos textes nc permet de 1'affiriner formellement. On serait portć cepen-dant A le croire, si l’on se rapporte aux Procet-terbaax des mirades de saint Vincent Ferrier (XV* siAcle), oh l’on voit des marins du pays de Yannes, et dans des circonstances analogues, se fairc mutuellement l‘aveu de leurs fautes : « Deponil ie»titquod, cojn ve-nirndo de partibus Hitpanue, c«rpil abandanter plaere, el rentus hórrtbt-liter flarę, ae incepit tania lempetlat in marł er et cert, quod nautse, de tsita dttperanUt, narem gabernare detieranl. El ipii, scilicet unusqaisque alteri peceala con/eut sani. Et naut* binl et blnl inticem atligaeeran/. (Volr le chapitre des Miracles de sainte Annę et ceux de saint Vincent).

(2)    Ibidem: I, 193. — Cettc habitude de ohanter l’Ace merit steli* est notóe par le Folki.ohb de France (II, p. 166): « En vuc des cAtes,... sur la c6te du Morbilian. l'usagc ćtait de chanter un Ave merii stella, quand on se trouvait en vue d'une chapelle ou d’une croix dćdiće & sainte Annę. >•

(3)    Ibidem : 11, 143.

Le 21 fóvrier 1633. Michel Perros. de Porzpodcr, raconte - qu’il ( fut surpris par une nu*e si obscure qu’lls ne se voyaient pas l*un 1’autre, et ainsi n’attendaient autre chose que d itre jetis sur un rocher oiJ ils auraient perdu infailliblement la vie. En ce danger ils se mettent tous A genoux, attachent une bourse au mAt et y mettent leur offrande, font voeu A la glorieuse sainte Annę de yjsiter sa chapelle au cas oi» Dieu, par ses mćrites, les dćlivrerait de cette lempóle, et qu,ils y apporteraient un bout de leurs cftbles en souvcnir de la faveur reęue. » Et il ajoute « qu’ils dirent lcur De profundit, comtne ont coutume de laire ceux qui se voient en telle extr£mitó. » (I, 187).



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