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SAINTE-ANNE DAURAY
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un fragment notable, et Poffrit k M*' Bćcel pour le P^lerinage de Sainte-Anne d’Auray (1).
Comme la relique donnec par Louis XIII, celle-ci fut d’abord exposće ó Auray, oC» sa prćscnce provoqua pendant trois jours d’ćclatantes manifestations de pićtć et de joie populaire. Le 23 juillet, elle fut portće triom* phalement, par la vallće de Trć-Auray, jusqu’au vil-lage de Sainte-Anne.
Elle fut placće dabord dans un reliquaire provisoire et enfermóe en 1895 dans le reliquaire-ostensoir.
IV. — La rbuqub vbnue t>e Romb.
Le bras de sainte Annę est conservć k Romę, dans la basilique dc Saint-Paul-hors-les-Murs.
« Lauthenticitć de cette relique (ćerivait& l’ćv6que de Yannes le Pire Abbd de Saint-Paul), provient du culte immćmorial dont les souverains Pontifes sont les garants, puisqu’elle fait partie depuis des si&cles du trćsor pontifical... »
D’aprós le tćmoignage du mćme rcligieux, sainte * •Brigitte se plaisait k prier devant cette relique ; et elle y eut une vision, od sainte Annę dóclara que icet osse-ment ćtait bien une partie de son corps, exposć a la vćnćration des fidóles on attendant la gloire de la rćsurrection (2).
En 1892, un fragment de ce bras avait ćtó donnć par L4on XIII au sanctuaire de Sainte-Anne de Beaupró. Or le passage de la relique k New-York fut Toccasion de faits prodigieux qui ćmurent le pays tout entier. —
(1) Cette retiquc mosure 0,06c de long sur 0,02 delarge.
(2) Ce fut devant le bras de sainte Annę, dans la basilique dc Saint-Paul que dom Gućranger, abbć de Solesmcs, prononęa les vceux de la profession monastique (26 juillet 1837). L'obbć de saint Paul lui adressa ces paroles: « Ouc le bras de* sainte Annę, qui a si longteraps et ai bien conduit la Tris Sainte Vierge, vous con-duise aussi et vous dirige dans ł’<euvre quc vous allez entre-prendre. » (Lettre de M«' Błcel, 29 Juin 1893),
Le grand mouvement catholiąue qui a commencć ici (ćcrit A ce propos un tćmoin oculaire) grandit tous les jours et gagne tous les Etats de 1’Union ; il doit son origine & l'arrivćc parmi nous de la relique insignc de sainte Annę » (1).
Dans 1’espace de trois semaines, une foule innom-brable, ćvaluće A 250 ou 300.000 personnes, accourut pour la vćnćrer ; jamais le Nouveau Monde n’avait encorećtć jusque-lA le tćmoin d'un pareil spectacle. Du reste il ne se passait pas de jour que Dieu n’accordAt soit aux catholiques> soit aux protestants des faveurs de premier ordre et des conwersions inespćrćes. Aussi, lorsąue la reltque dut continuer son voyage de New-York au Canada, la foule ćtendait les bras vers .elle COmme si c’ótait la Sainte elle-mćme qui s'en allait ainsi: « Adieu, sainte Annę, adieu I »
L’annće suivante, le P. Brichct, procureur du Sćmi-naire franęais A Romo et originaire de Vannes, obtint du Souverain Pontife un fragment de ce mAme bras pour le sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray (2).
L’arrivće de la relique fut, A Vannes et A Sainte-Anne, 1'occasion de manifestations triomphales.
Aussitót on ouvrit une souscription pour acqućrir un reliquaire qui fdt digne de ce prAcieux trAsor (3).
(1) Lettres tcrites k l'Univers le 7 octobre et le 18 norembrc 1892..— Cf. les Archieet de S*in(e-Anne <fAuray.
(2) Les Bćnćdictins de Saint-Paul ne (irent pas bon accueil k la premićre requ£te qui leur fut adressćc; il fal lut pour obtenir la reliquc nnterrention personnelle de L£on XIII; et l’on rapporte que M«r Bćcel aurait dit au Papę en cette occasion: « Vous avez dans 1'une de ros basiiiąucs une rclique insigne de la patronne des Bretons .. A pcine est-elle visitee tous les ans par un miltier de fid*Ies. Si elle ćtaii chez nous k Sainte-Anne d’Auray, elle uerait visitee en un seul jour par plus de 20.000 pólerins, et plusieurs fois paran. C'cst cn Brctagnc que l'on devrait ezposer cette relique. Toutefois nous ne la rćciamons pas tout entićre; nous sollicitons seulemcnt un fragment dece bras qui aportćia Vierge Marie *.
Elle mesure 0,10* de longueur. Alf Bćcel ea dftacha une petite parcelle pour Atrc portće aux maladcs quien feraient la demande.
(3) l.e reliquaire a coOt*6.000 fr., indApendammcnt des pierrerles qui le dAcorent.