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i 00 SAINTE-ANNB DAURAY

mort; dautres la remercient d’ótre intervenue k temps pour leur epargner łe danger d'une alternative, ou il-leur aurait fallu, pour garder leur foi, montrer un cou-rage ćgal k celui des martyrs, ou s’ils voulaient ćchap-per aux supplices, devenir apostats.

Ces appels intćressśs, adressćs a sainte Annę en face d’une mort imminente, sont-ils simplement inspirćs par la peur ? On l’a dit. Et il n’est pas inoui en efTet que des naufragćs, apres avoir echappć k la mort, se soient ensuite comportćs, comme s’ils n’avaient pas la foi et ne se croyaient aucunement engages par leurs pro-messes.

Mais cette conduite est une exception. A peine dć-barqućs, les rescapćs de la mer s’imposent de longs yoyages, parfois dans des conditions particulierement pćnibles, montrant ainsi que c'est au ciel vraiment qu'ils attribuent leur dćlivrance.

Quelquefois ce sont tous les hommes de l’ćquipage qui font ensemble le voyage promis. Mais, le plus sou-vent, c’est Tun d’entre eux qui vient accomplir le voeu au nom de tous ses compagnons (1). Tantót il s’est offert lui-mómo spontanćment, tantót c’est le sort qui l'a dćsignó (2).

La plupart, pour se conforrner du reste k la teneur de leur voeu voyagent en penitents: k pied, malgre la

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(1)    Deux navires « ayant ćtć d£livrćs du naufrage, ils oni dirigć quatre de leur compagnie, deux de chaque vaisseau, pour fairc le voyage et apporter leur-prćscnt » (II, 489).

(2)    Des mnrins dc Saint-Malo(I : 193) >< surpris par la tempdtc el ne croyant plus avoir un quart d’heurc de Yie », tirćrent A la courte paillc pour savoir lequel d’entrc eux Yiendrait rendre leur vccu A Sainte-Annę d Auray.

Douze marins poursuivis par les Turcs (T : 230) 8'agcnouillcnl devant unc image de sainte Annę ; et, pourdćsigner celui qui feralt lc pAIcrinage, ils prennent douze petits morccaux de pain, dont l’un est marquA du signe de la croix, (Cf. Proc*»-verbaux : II, 25).

distance quelquefois grandę, et l’on sait combien la marche est pćnible pour des mnrins, surtout dans ces conditions ; pieds nus, t£te nue, en corps de chemise, au pain et 6 l’eau, en demandant 1'aumóne, etc; (1).

D&s qu’il sont arrives, on les voit silencieux se diri-ger vers la chapelle, sans le moindre souci de la curio-sitd populaire : leur prćoccupation, c’est de s'agenouil-ler devant Celle qui leur a conservć la vie ou rcndu la libertć.    '

Leur pAlerinage coraporte aussi deux autres rites, qu’ils se garderont bien d’omettre : c’est la procession autour du sanctuaire, qu'ils accomplissent en gćneral dans le costume de leur voyage (2); et c’est une visite k la fontaine ou il faut se laver, et dont ils tiennent boire l’eau miraculeuse.

Mais il est un autre endroit ou c’cst l’Ame elle-móme qui est purifićc ; aussi n’etait-il pas rare de voir le marin terminer sa procession auprAs du confession-nal ; il y en avait mfimc qui tenaient h communier h la messe qu’ils faisaient cćlćbrer en 1’honneur de sainte Annę (3).

(1)    Le voeu ćtait de venir « pieds nus et en chemise » II, 115.

Ils fircnt vocu de venir « nu pieds et en chemise, couverts seu-lemenl d’un linceul » (1, 239).

• Fit voeu de venir en chemise et en lange de nie de MolAnc » (I, 568).

< Ils abordćrent & la Rochelle, et vinrent & pied jusqu’A Sainte-Anne d'Auray, ayant promis de venir dćs la premitre terre oU ils aborderaient. » (1, 248 et 243).

Un marin du pays de Retz « est venu pieds nus remercier Dieu et sa bienfaitrice. » (II, 181).

Cf. I. 243. - II, 143, - le P. IIugues. p. 624.

(2)    Des inarius des Sablcs d’Oionnc « promirent que l’un d eux feraitla procession A 1’entour de 1’eglise, en chemise, nu pieds et nu tćtc » (II, 230).

(3)    « lis accomplirent leur voyage (un pilote du Croisic et son ćquipage) selon la promesse, s’etant tous confesses et communićs. » (1, 161).

— Des marins de l‘lle d'Yeu « ont apporte ici leur parillon, ct y ont fait leurs dev.otions et cdlćbrer la messe. » (II, 530).

SAINTK-ANNB DAUAAY, T. II.    26

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