224 8AI.NTE-ANNB DAURAY
lieu, mais elle n’est plus imposće par les statuts de la confrćrie.
Voici, d’aprćs le mandement de M«r Bćcel (22 fćvrier 1872), quel est actuellement le but de la confrćrie, et quelles obligations elle impose a ses membres.
Lk but, cest: 1' d’ćtendre le culte de sainte Annę ;
2' de combattre 1'impićtć ;
3’ d'attirer la protection de sainte Annę sur 1'Eglise et son chef, sur la France et ses pasteurs, sur le clergć et les fidtles (1);
4* de solliciter, par 1’intercession de la patronne de la Bre-tagne, la conservation dc la foi et de 1’esprit chrćtien dans nos contrćcs;
5* de remercier notre bonne Mere sainte Annę des grAces spirituelles et tcmporelles qu'elle a obtenues ń ses enfants. et de lui en demander la continuation maintenant et & l’hcure de la mort.
Lrs coNDiTioNi sont: !• de se faire inscrire sur les registres de l*archiconfr<Srie;
2* de rćcitcr unc fois par jour aux intcntions de la confrć-rie un Are Maria, suivi de l'invocation : « Sainte Annę, priez pour nous. »
La FfeTE principai.k de l'archiconfrćrie est la fetc de saint Joachim.
Lfs confr&ries des mkrks chkćtiknnes, que M*r Gou-raud a prescrit d'ćriger dans chaque paroisse de son dioc£se, doivent se placer sous le patronage de sainte Annę, qui est ainsiofficiellement reconnue comme la gardiennedes familles et le modeles des meres.
(t) Mi» de Kosmadec et, aprAs lui, M*f de Bausset demandaient que l’on pri&t pour la prospćritć de la familie royalc: c’ćtait un des buts de la confrćrie. Mf Becel demande que l'on prle pour la France.
Les deux formules ne diffcrenl pas quant au fond. Autrefois on chantait: Domine, taham fac regem; plus tard on a chantć: Domine, taliiam fae rempubficam. Dans les deux cas lout le monde sait qu'il 8’agil de prler pour la France.
Ces confrćries paroissialcs pcuvent avoir, chacune d’elles, un reglcmcnt particulier ; mais clles possedent la facultć de s’affilier h 1’archiconfrćrie, dont ellesont le rfcglement gćnćral.
•
» •
La confrćrie a ainsi ćvoluć depuis le XVII* siacie: les obligations ont etć successivement allegćes, pendant que les indulgences au contraire ont toujours ćt£ en s'enrichissant. Mais quelque chose qui n'a pas changć, cest l'idćal de vie chretienne qui fut proposć aux asso-cids dfcs le dćbut.
Et n'est-ce pas ló. du reste, la chose la plus impor-tante ?
S’inscrire sur le registre de la confrćrie, et se placer au nombre de ceux qui s'engagent & honorer sainte Annę d’une manifere particulifcre, assure dćjó la pro-tection de la Sainte.
Bćnćfkierdes faveursspirituelles que 1’Eglise accorde h ses membres, est aussi un prćcieux avantage, puis-qu’il permet d’entrer plus tót au paradis.
Mais ce serait une erreur de croire qu’& cela se borne son róle bienfaisant.
Au fond la vraie raison d'dtre de la confrerie,cest de proposer un programme de vie dont la rćalisation ren-draitr&meplusagreable& Dieu et plus riche de mćrites pour le ciel (1).
Sans doute la pratique de ces ceuvres de pićtć et de charitć n’est pas plus obligatoire pour les asssocićs que pour les autres fid&les. Mais le fait d’y ótre personnel-lement invite au nom de sainte Annę, est une lumi&re
(t) Pie IX, dans son Bref d'erection dc la confrćrie en archicon-frćrłe, nous donnę un texte bien suggestif A ce point de vue: Romani Pontifice»f de rt catholica et de setema animarum talute unice solliciłt# sod*Uli* fidelium quse... Md chriitiana charitatis opera exercenda constiternt, propriit peculiaribuague honoribue et pritilegiit pro re ac tempore toeupietaruntt ut ipsa sodalitia altiut eeluti agerent radices, ac fideles, dignitatia eplendore illccti, ad nomen illis dandum vehementiu$ escitarentur,
15
8AINTB-ANNB 0'AURAY, T, I!