206 SA1NTE-ANNK DAURAY
ossement la re!ique ramassde par Le Boulaire. Tous rdpondirent affirmativement, un procds-verbal de cons-tat fut dressd, et la relique fut enfermće dans un coeur en argent.
Au Concordat, la chapelle ayant dtd rouverte, M** de Pancemont inscrivit cette ddclaration & la suitę du procós-verbal: « Le 27juin 1803, M. Jean Thomas sest prdsentd et nous a remis, en prdsence de M. Allain notre vicaire gdndral et M. Jarry notre sccrdtaire, un petit reliquaire dargent en formę de coeur, contenant la relique de sainte Anqe mentionnde d'autre part. »
Lorsque M. Deshayes fut devenu 1’administrateur du Pdlerinage au nom de M*r de Bausset, il voulut se procurer un objet d’art qui permlt de porter en proces-sion, avec plus dapparat, la reliquc de sainte Annę; et il acheta un reliquaire de cristal montd en argent (1).
Le 20 octobre 1811, l'dvćque vint h Sainte-Anne d’Au-. ray accomptgnć de M. Le Gal et de M. Deshayes; et; en leur prdsence, ii divisa la relique en deux parcelles, dont 1'une resta dans le petit coeur d argent ou l’avait misę le P. Jean Thomas, et 1'autre lut placde dans le nouveau reliqunire dcstind aux proccssions.
Le coeur d argent fut lui-mómeenfermd dans un cadre en bois, et c est le reliquaire que l’on donnę commund-ment a baiser aux p&Ierinages de paroisse (2).
Quant ń la seconde parcelle, richement enchdssde dans le reliquaire de M. Deshayes, elle y est demeurde intacte jusqu’en 1895 (3). A cette dpoque Msr Becel en
(l| Ce reliquaircc5t en formo de ch&sse dans le style de l'£poque: il codta 1.000 fr.
(2) La parcelle que Mr Dubreuil retira de ce petit reliquairo en 1863, et qu’il enferina dans un mćdaillon en or, a Ate successivc-ment piacie: 1* A cdt£ de la relique venuc dllenncbont, dans te re!iquaire ornć de pierreries qui ćtait autrefois A la grille devant la statuę iniraculcuse; 2’ dans le reliquaire-ostensoir.de 1890 A 1895; 3* plus tard, aprAs en avoir iii retiree, elle a ótć ćga-rtc et perdue.
(3) Dans ce raćme reliquairc en formę de chAsse, il y a, A cótć de la retique de sainte Annę, une reiique de saint Joachim authcn-tiąuee par M. Maugucn, yicairc gćnćral, et un objet qu'ou a olTert
detacha un fragment pour Pexposcr k la vćnćration des pćlerins, dans le grand reliquaire-ostensoir que Ton voit aujourd’hui prćs Pautel de Sainte-Anne.
Actucllement, de la rclique donnće par Louis XIII il subsiste done trois fragments: l‘un restć dans le reliquaire du P. Jean Thomas depuis la Rćvolution ; un autre, cnfermć depuis 1811 dans le reliquaire-chńsse de M. Deshayes; le troisićmc exposć dansle reliquaire-ostensoir depuis 1895.
II. — La RBI.IQUE DONNEE PAR l’aBHKSSB DE LA JoiB.
A 1’origine, une relique de sainte Annę fut aussi donnće au Pćlerinage par Mm* Robert, abbesse de la Joie (prćs d'Hennebont) (1).
Elle comprenait deux ossements juxtaposćs. aux pieds de la Statuę miraculeuse, exposće k la vćnćration des fidćles, qui lui faisaient toucher leurs objets de dćvotion : chapelets, croix, mćdailles, etc. (2).
Comment ćchappa-t-elle au pillage et ć la profana-tion ? Ne fut-elle pas dćdaignće et laissće comme objet sans valeur dans la sacristie? — C’est probable; attendu que le reliquairo'(au tćmoignage du P. Cućnet) ćtait un simple morceau de bois dur, ou l’on avait creusć un ovalc au fond duquel ćtaient enchóssćs les deux ossements (3).
Aprćs la Rćvolution on Pa remis k la mćme place
ou Pćlerinage commc ćtant un morceau du mantcau de saint Joseph.
Depuis r*rriv4e de la reliquc du bras de sainte Annę, la relique donnće par Louis XIII ne sc porte gućre plus en processlon que le jour ou la paroissc dAuray vient en pćlerinage.
(t) Le P Hugues (p. 370) affirme qu’elle ćtait authcntique. mais il a negligć de dire quelle ćtait son origine.
(2) Ainsi jusqu‘A la Rćvolution la chapelle du Pćlerinage possć-dait seulement dcux reliques: 1’une, donnće par Louis XIII, cnfermće dans une armoire, prćs dc 1‘outel saint Roch; 1’outre, celle d llenncbont, fixće sur une grille devant la statuę miraculeuse.
(3| Procćs verbai du P. Cućuct, supćrieur du Pćlerinage: 1823.