6.6.4 Vide / plćnitude II
* Dżs le 14 aoia- enfanl maiSre et sobre que j •itais est devenu un goin/re śpouvantable. Etait-ce le vide laisse par la mort de Leopoldine ?m
«11 ótait satiótó et óternitó. »m
L alimentation dćviante est accompagnće par les motifs du vide et du plein. Cette dichotomie est trós ćlementaire et archaYąue precisement parce qu’elle est reliće i la faim et k la satićte. La sattótó (kant 1’idćal. Et Pobsession nothombienne des scdnes de 1’ingestion et du vomissement peut etre interpretee au niveau de la psychologie, voire de la « mćtaphysique ».
Le tubę, le motif pertment, represente le « mćlange de plein et de vide» et accompagne le plus souvent cette metaphysique. «Au
commencement U n ’y avait rien. Et ce rien n 'etait ni vide ni vague : il n'appelait rien d’autre que lui-meme. (...) Le rien faisait mieux que M
convenir: il le comblait. U etait plein et dense comme un ceuf dur, dont il
avait aussi rondeur et limmobilite. »20° Ce Dieu plein et dense comblć par le
rien est un enfant et nous ne pouvons pas exclure Pćventualitó qu’il est en ćtat
prćnatal. Le tubę plein et parfait existait, il ne vivait pas vraiment. Aprćs son
inactivitć vient le stade propre du tubę. Ii represente le corps matóriel, le
mćtabolisme mćcanique, 1’orif.ce avalant et l'orifice secretant qui dirigent la
balance du plein et du vide. « Les seules occupations de Dieu etaient la
deglutition, la digestion et, conseąuence directe, l’excretion. (...) La
nourriture, toujours la meme, n ’etait pas assez excitante pour ąu 'il la
remarąue. Le statut de la boisson n 'etait pas different. Dieu ouwait tous les
orifices necessaires pour que les aliments solides et liquides le
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traversent. »
I198 Nothomb, A.: Hygikne de Tassassin. Paris, Albin Michel 1992, p. 175i 199 ibid. p. 8 I
I200 Nothomb, A.: Mótaphysique des tubes. Paris, Albin Michel 2000, p. 7 201 ibid. pj> _ _ _ _ _ _ _ _ I
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