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fractures, diaclases, schistosite, discontinuites concentriąues cn plan) car c’est ce qui permet la penetralion et la circulation en profondeur des eaux chaudes et chlmiqueincnt actives.

C‘esl pourquoł la projectlon comparec des cartes geomorphologiąue et geologiąue de la Guyane franęaise (6 % a 7 % de tout 1’ensemble du Bouclier guyanais) m'avait pennis de montrer a nouveau combien la repartition des paysages, en termes de modele des formes du terrain. repond a la distribution des grandes provinces petrographiques. ou. pour mieux dlre. des soubassements lithologiąues (typcs et repartition dans la roche des mineraux composants) et de leurs structures {largeur. ćlongatlon, geometrie des flssures et leur densite dans les trois dimensions).

Car la grandę regle du faęonnement des reliefs dans les pays chauds et humides est que, de deux roches. la plus fissuree d'unc part et la plus riche en minćraux aisement alterables (feldspaths. ferro-magnesiens. micas...) d’autre part, sera la plus profondement decomposee et argilifiee. Ełle sera par suitę la moins resistante a toute formę eferosion mecaniąue par les fluides existant : eaux rulsselantes. vagues de la mer. eventuellement le vent, surtout en periodes seches ou la protection vegetale est faible. Ainsi. les roches les moins alterables ont tendance a faire eminencc par rapport a cellcs qui lc sont plus : sauf dans le cas ou un cuirassement (ferritique ou bauxitique) vient a proteger les materiaux fragiles qui sont en-dessous.

Quant aux formes du relief elles-memes, quelques diapositives m’avaient pennis de montrer qu‘il est aise, sur les photographies aeriennes. de reconnaitre la geologie du sol survole aux allures des innombrables collines qui constituent les paysages et aux dessins du reseau hydrographique des cricjues (c’est-a-dirc les cours d'eau de 3eme ou 4enie ordrc). C’est cPailleurs par ce biais, qu’en dćpit du double masque des 30 i\ 40 ni dc hauteur de la foret toujours verte et des 20. 30 parfois 50 ni d’epaisseur de la tuniąue ciaUćration (tranche de roche decomposee). que B. Choubert. fondateur du Centre ORSTOM de Cayenne (ancicnnement “Institut Franęais d’Amerique Tropicale”), avait dresse la carte geologicjue du departement des les annees 1950 ; occasion pour moi de rendre hommage a ce grand maUrc. disparu hćlas !.

Je me souviens avoir pris en exemplc une vue aćrienne dc la moyenne Mana. a unc qu!nzaine de kilometres de Depot Lć/.arcl ;• on y voyait des collines en amandes. bien rangees comme les dents d‘un peigne. denoncer les Schistcs de l’Orapu. Ces roches peu melamorphisees sont encore tres marqućes. de nieme que les ąuartzites qui les encadrent. par les derniers plissements du Precambricn. acheves vers l 800 millions cfannees avant nos jours. L'ensemble des racines du geosynclinal qui en reste s*etenclcnt entre PApprouague et le Maroni cn une bandę septentrionale, etroite a 1’esl el. menie pincee en arriere de Cayenne, etalee en eventail a Pouest entre Saint-Laurent et les Montagncs de la Sparouine. Ce clispositif occupe 26 p. 100 de la superflcie du departement.

Differentes sont les hauteurs plus irregulieres, a pentes plus concavcs et reseau hydrographique divergent a partii* des sommels. Elles sont caracteristiques des roches dites “vertes" parce que riches en mineraux sombres fenx>-magnesiens et qui sont issues de metamorphismes plus anciens. nommes Paramaca (pliis de 2 700 millions dannćes avant nos jours) qui ont transforme des roches volcaniques. Telles sont les “Montagnes" ternie surprenant pour des altitudes ne depassent gućre 800 m de toute une bancie interieurc (13 p. 100 du territoire) entre 1’lnini, aflluent du l^iwa ii 1’ouest et le Carnopi. affluent de TOyapock a Test. Ce sont par exemple les monts qui entourent Saul (Massialine. Galbao, Belvedere) ou. plus anciens encore. les mornes cle l*Ile de Cayenne.

Toutcfois. si des cuirasses lateritiques sommitables ont protege les alterites de lerosion. le relief est tabulaire comme au Mahuiy ou comme la crete des Montagnes dc Kaw. Et cc nest pas un hasarcl si les poinls culminants cle la Guyane franęaise (850 ni environ) appartiennent a ce type cle formes : le Mont Bellevue cle rinini ou. plus symbolicjue encore. lc Massif Tabulaire. en tete de la Criquc Waki.

Lorsque l’on aperęoit un semis de collines. toutes pareilles, cle menie hauteur et a pentes bien convexes, cPou leur nom cle “demi omtiges". c.*'crst cjuc le substrat est fail cle Granites guyanais. une granitisation qui s*est produite a la lin dc la periode Paramaca prececlente. ba distribution des talwegs en mailles apparemmenl hexagonalcs. en fail des scgmcnls cle lignes conccntriques. illustre le caractere spheroidal des structures des masses magmallques aux fronts cle granitisation. Cela donnę 1’impression clTm paysage morne de perieplaine, comme lc sont les dcux-ticrs occiclentaux cle Massif Central sans doute le craton le plus ancicnnement stabilise cle toui lc sodo guyanais (envlron 40 p. 100 du territoire) depuis la Haule-Cornle a 1'est Jusc|u'au Lawa a 1’ouest.

En revanche, si les collines sont plus amples et moins regulieres, dans une maille plus lachę et avec des denivellations importantes juqu'a donner des versants denucles de leurs alterites par glissements cle terrain sur des pentes structuralcs tres raiclcs, on elit "sayaue-roche” dans le patois guyanais alors il sagit du relief typique clcs Granites caraibes (2 200 a 1 800 millions cfannees avant nos jours). Cela donnę aussi 1'impression de pćnćplaine. par exemple entre Ilaut-Approuague et Saint-Georges de 1'Oyapock et surtout dans le Grand Sud jusqu’a la frontierc bresilienne, soit le quart meridional du pays ; mais alors !'uniformitć d'ensemble est ponctuee

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