PREM1ERE PARTIE. — GRAMMAIRE 257
personnes singulier et pluriel, rei correspond a nos expressions « prends gardę, prenez gardę » :
ril ak isi nil iddu, prends gardę que le herisson ne s’en aille.
V V
ril awęn luilait, prenez gardę d’etre lachę (m. a m. « a vous, la lachete »).
Dans ces deux exemples, rirk et rilun signifieraienl simplement « chez toi, chez vous » et n’introduiraient aucune idee de misę en gardę. I/arabe presente les expressions correspondantes 'ondek, andkum, employees avec Ie meme sens que ril ak et ril awęn. Mais contrairement au berbere aucune distinclion n’est faite en generał avec les termes 'andek, 'andkuin, signifiant simplement « chez toi, chez vous ». Cette distinclion est cependant etablie par les Beni-Mellal, qui emploient comme expressionsde misę en gardę arnlak, 'andakum, intercalant sous 1’inlluence du berbere un a entre la preposition et son pionom affixe, par analogie avec rilak et ril awęn.
Ces expressions ril ak et ril awęn sont a rapprocher de i we ril ak, m. a m. « pres de toi » (v. plus loin, page 261) et employees aussi avec le meme sens de misę en gardę.
1’recede de al, rei devient rai et le l de nl tombe :
a rursilli $a, il ne possede rien.
1° i signifie « a, pour »:
ar Isnjida imekli i ulia: ęnnes, elle preparait le dejeuner a son liomme.
ina s i Dnia, il dit a Bouia.
2° Notre conjonction « et? » inlerrogative se rend toujours par i:
i nek ? Et moi ?
i moim manig Ula? Et Moha, ou est-il ?
D’aulre part, i s'emploie en correspondance de nos conjonctions « et » ou « ni » reliant deux propositions, devant la negation ul, ou « u la » arabe :
w
ul gih lala i u /a uwici' agguin hej er rami, je n ai pas pleure et je ne me suis pas lamente sur la mort de 1'adroit chasseur. nu jar iligner illa lliwa butler as i u ra nla.si sennmj i uhbib ar taggurl, bien que l’amour soit dans mon cceur, j’en reste
LOUB10NAC. — I. 17