PREMIERĘ PARTIE. — GRAMMAIRE 65
III. — INTERDENTALE i ET GLOTTALE h.
Le pronom isole de la 3e personne du pluriel nitni, presente le doublet nihni, bien moins usite. mais couramment employe chez les Zemmour, et exclusivement chez les Ichąern.
Ce changement semble facilite par le voisinage de la nasalen : chez les Zaian superieurs en eflel, on l’observe sporadiąuement dans les memes conditions, tandis qu’on ne releve pas de pareille transformation en dehors de la presence de n.
itśa hen, il les a devores ; mai ha miii, que dis-tu?
La raison de ce changement est que les points d’occlusion du
y
Jetdu n etant tres voisins, le groupe In, d’ailleurs compose d’une sourde spirante et d’une sonore occlusive, deux phonemes opposes, est d’une prononciation malaisee; le h pouvant s’articuler a tra-vers les fosses nasales aussi bienque par la bouche, et ne necessi-tant a.icune occlusion, le groupe hn se prononce avec une extr§me facilite.
De cette etude se degagent les conclusions suivantes :
1° Sauf un seul, les changements sont tous reciproques et meri-tent bien le nom de permutations ;
2° Les changements de consonnes dont les points d’occlusions sonteloignes ne se produisent que rarement;
3° Les mediales, surtout quand elles s’appuient sur des consonnes, sont plus stables que les initialesou les linales
73. — Chute de consonnes.
La chute des consonnes est plutót le resultat d’accidents phone-tiques; en eflet, les consonnes constituant 1’ossature du mot, on comprend qu’elles jouissent d’une fixite plus grandę que les voyelles. Cependant, les alterations tres variees qu’elles subissent vont parfois jusqu’a la disparition, qu’on observe dans les racines berberes comme dans les emprunts faits a 1’arabe.
I. — Chute dans les mots d’origine berbere.
t° b disparait. — a) A 1’iniliale :
V
bzeg, etre mou ; n d’act. azztnj.
V V
lulu, tomber ; n. d’act. ta fal.
flics pour bkes (Dem- blics, sangler); taiikst, ceinture.
LOUWONAC. — i.