PREMIERE PARTIE. — GRAMMA1KE 51
inversement, certaines consonnes peuvent se transformer en semi-voyelles et voyelles (cf. franęais, changement de / en u).
Ce phenomene se produit:
1° Sporadiąuement : a) <j devient u, w:
taggurt, passage devant la tente; pl. Utaiła.
Z. n gej(Ii ul, ecourte; A. Mer.. < tuj (Jad.
Ze agd ineme, y compris; Z. uid et Ichq. a ud. Z.a(Jcggop(il, parent par alliance; pl. iduhn. areggl"’ad, laniere ; pl. iriuląn.
b) m se change en w : ni mani. jusąues a quand, presente le doublet al toani. Le ni bilabial s’est change en w labio-palatal, par suitę du relevement de la base de la langue et du reldchement dans 1’occlusion des levres
2° Par voie de palatalisation. Ce phenomene important merite d’etre etudie dans un chapitre special.
52. — Palatalisation.
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Quand dans la prononciation d’une palatale on etend la surface de contact entre le palais et la langue a toute la face superieure de cette derniere, on obtient une consonne palatalisee, ou encore, mouillee.
La palatalisation, nous l’avons vu, affecte dans le dialecte zaian qualre consonnes : g, k. L n Nous avons dit que le g est tres rare,
s/
et le k inconnu chez les Ait Sgougou dont le dialecte parait avoir moins evolue: les sons fondamentaux k et g s’y sont simplement changes en leurs correspondantes spirantes respectives k et//; l’evolution ne s’est poursuivie qu’en Zaian, et tout ce que nous rapportons de 1’etude du k et du g ne s’applique qu’a ce dernier
w
dialecte.
53. — I) g : Le g a suivi une double evolulion pour aboutir soit
w w
h i, soit a /.
1° g— i. Cette evolution est passee par 1’intermediaire i. La faible diffśrence d’articulation qui existe entre g et i permet d’ex-
w
pliquer ces changements, dont on releve quelques exemples.
Dem. czzeg; AA. ezzeg; Z. ezzeg, 3° pers. pluriel czzięn et ezzin, traire.