PREMIERE PARTIE. GRAMMAIRE 33
a tel point qu’il semblerait parfois £tre en presence d’un i. (Voir d’ailleurs n° 34, changement de k en i.)
En presence de u, le k redevient purement spirante :
• • .<(i ukstun, un peu de viande; uikrl, il a derobe.
On releve cependant htfuki, soleil, et non htfuki chez les ZaYan (comp. ci-dessus ilitnrr).
I. — La palatalisation du / est moins sensible chez les Bou Hsou-sen, voisins de 1’element arabe, que chez les Zaian superieurs ou / prend une prononciation tendant vers dj. Chez les Alt Merouel (Beni Mguild), cette tendance est encore plus marquee et la prononciation de ce phoneme tient le milieu enlre celle du / ordinaire et de dj, et tel point qu’il est parfois impossible de discerner a premiere audition le son en presence duąuel on se trouve.
n. —Le ;i ou/7 n’existe pas a proprement parler en Zaian; seule, dans le verbe ni — monter a cheval — la combinaison n i donnę n devant une voyelle '•
tiier ou ner ou ner, je montai a cheval.
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Le meme phenomene se produit pour ini, pl. inian, pierre du foyer, de la meme racine.
33. — Renforcement.
Dans le renforcement des phonemes, la colonne d’air s'echappe plus violemment, en mśme temps que 1’articulation se fait avec emphase; la surface de contact est elargie, ce qui recule legere-ment le point d’occlusion et alourdit le son*.
En principe, tout son fondamental peut avoir sa forte corres-pondante; cependant, il est des sons forts qu'on ne releve que rarement, tandis que d’autres sont d’un emploi courant : aussi n adopterons-nous de signe special que pour ces derniers, nous contentant de signaler les autfes.
t. — C est le Js arabe, la forte du I. II se rencontre rarement isole, soit dans des emprunts arabes recents, soit provenant de la sim-plification de geminees :
ćitąn, Satan; trłf, pres de;
arfa[, pręt (pour urrtfal, de rnhj, preter).
1. Sylvestre de Sacy, firammairn arabe, page 10.
LOUBIONAC. — I. 3