ct qu’ellc n‘apparait quc dans lc combat ct la douicur. La non-possession dcsricnt ici absolut, car person nc ne possćde moins quc ie prisonnier soumis i risoleincnt dans ui.e ccliulc silcncicu-SC.
L*tsolement soumet les prisonmers d un proccssus de des-truction dans lcqucl lui est cnlcse cc qji fait dc lui un homtne — Ics rdations sociales —. ci la privation scnsoriclle cćiruit ses capacitćs dc pereeption sensorielks cn suppriman: cc qui per nici ccs pcrceptrons: les objeis. Ce n'est pas 1'organe, la laculie dkntcndre, de voir. ctc.. qai som detruits, mais le comcxie soda! sous la formę de ia communicaiion acoustique, ctc., qui es; supprime. c’cst-a-dire le medium de la communicaiion avec la rćalite sodaie — ct donc. pour cclui qui est isole, la rćalite cllc-mćme.
... Les proccssus d’appren;issage de charun ct du groupe. ct le mouvemcnt de refus radicai du systćme. qui permcticnt lc dć-vdoppcment dc notre politique. en souffrironi sans doutc aussi.
... Mais O ne pcu: jamais s‘agir ici de la representation dc la doulcur pour elle-raeme. Cc dom il s’agit — ct cela vous devez Tcmpicher —. c’est que les faits apparaissent dans leur rćalite, qu*iis sonent du systemc cios «< ju^tice. SQrete de 1‘Etat. prisen, cellulcs siier.dcuses et media *>. c’est-a-duc Ics media devenus instruments de la strategie d’cxterminat»cn ; c’cst de montrer la rćalite dc la dćtcntior. extenr.ir.atricc, de cc qui se passe reelle-mem, de ce qui est deja possibie, de ce qui constitue la pcrspec-tive, dc ce qui rst excmplairc dans cc qui sc passe contrę nous, prisonniers de la R.A.F.. de cc qui cs: anticipć ici. C’est impor-tan;. pour quc tout cc qui se passe ici depuis trois ans ct dcmi contrc les prisonniers pc!itiqucs puisse au moins dans sa dialec-tiquc ccnsiitucr un excmplc, afin que le combat quc Ics pnson-niers menem contrc kur cxierminaaon — combat qu'i!s vont perdre, cela nous lc savons — puisse desenir un combat, ou de-viennc un' combat qui produisc le combat. C’est cela qu’impli-quent le thćme dc la torturę et sa description, ct par ccttt des-cription ambiguć de prisonniers torturćs. C’est de cela qu’il s’agit.
Prinzing l*a bien compris, ct ii le combat par tous les m> yenj, młme par des moven« ouvertemcnt illćgaux. 1’Accusation fedćrale et la cour ici, afin d'enpćcher toute esplication, toute possibdite d’information, toute mobilisation et toute organisa-!ion contrę cc: apparcrl i partir dc la contradiction quc reprć-sente cc proces.
Rćponse i lc rcqueie dc 1’Accusr^on Jedtrale de rcfuscr la suppressinn de 1'isolcment
Cc qui est frappant dans Pargumentation dc 1’Accusation fć-dcralc, dans la mesurc ou l’on pcut parler d’argunu'ntaiion. c'est la construction pitoyablc. lis ont Papparcil. le pouvoir ct lc publlc qui, par la presse, sc rangę derriere la Sćcuruc dc PEcat. Pourtant, quand on examine leur pruć dc posinon. le contenu n‘cst vraiment quc bćtise cyniquc.
Evidemmcnt, cela n*a pas d’imprrtancc : 1'Accusaiion fćdć* ralc et Je Sćnat (dcuxieme chambre du tribunal de Stuttgart) tirem la ccrdc par le mćme bout. On n‘atiend pas d’eux ur.e ar-gumcmation convaincantc ; ils oni d‘autxes moyens de con-vaincrc.
J’cxaminc la prise dc position d’aprćs le protocole..
Nous som mes isoles. L’Accusation federaic preiend — c’cst le premier point — que nous ne sommes pas isolćs, que nous ne somrr.es donc pas instalies dans unc section speciale separće du restc dc la prison, et cela parce que nous disposons dc cclfjles doubles. ou dc ccUules plus grandes qu’il n‘cst d'usage.
A ce propos, on pcut constater que. er. dehors d’un bref laps de temps pendant la grevc de la faim ou nous pouvions nous parter deux par deux pendant queiques heures de la jour-nec, nous avons etć. pendant les trois dernieres annees. totale-menr isolćs a Pintericur dc nos prisons rcspectives. Ulrikc a passe presque un an dans une section silcndcusc, soumise a on programme de lavage dc cerveau par privation scnsoricilc sous ia direction d’un psychiatrę. Les natrę prisonniers et celui qui n'est pas ici parce quc PAccusation fćdćrale a fait le nćcessaire pour sa mort, ainsi qu'environ quarante autres prisonniers poli-liąues. ont ćtć soumis 4 une privarion sociale totale (et le som encorc) ; une partie d'entre eux ćgaicment subissem la privation scnsoriellc, ainsi Margrit Schiller 4 Lubcck et les quatres prisonniers qui om occupć 1’ambassade de Stockholm.
L’Accusation fćdćrale passe sous silence cc qui signifie ce quc je viens de dire, 4 savoir quc ^est une machinerie conęue ściernifiquement qui exclut tout comact social. Quand Zci^op-po<e 4 cela que nous aurions la pessibiiite, dans cctte section. d’eiablir des « contacts par communicaiion orale » 4 une dis-tancc de vingt metres. par une fente targe d’un cer.umćtre, donc un systćme cios avec pour seul comact social peudapt des mois uniqucmcnt unc voix. eh b:en. cela en dii long sur lc genre <ij