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L'approche behavioriste n'cst pas suffisante, car unc importante partie du phćnomene se passe dans lc systeme intćrieur des acteurs humains. Ceux-ci ne sont pas des ^u boites noires ”, reductibles a des lois d’entree et de sortie. L'approche cognitiviste ne suffit pas non plus, car une importante partie du phćnomćne se passe dans le grand systeme formę par les acteurs en interaction. Un processus multipolaire comme l'explication ne peut pas etre rćduit au processus cognitifs des acteurs car cette vision sćpare les protagonistes.

L'explication suppose 1'interaction, la rćsonance des póles cognitifs. Cest le miracle de la transfiguration ^u intćrieur-extćrieur-interieur ”, dans le cheminement d'une idće sur une vague a caractćre hćtćroclite: physiąue et psychiąue. L'etude de l'explicarion nous oblige a ajouter a i^łunivers de chaąue participant, l'univers intćrieur du systeme qui les englobe. Le systćme des systemes qui vit le processus de l'explication doit rćcuperer son intćgritć. D’ailleurs, aujourdTiui on observe un rapprochement entre les deux types de regard (paradigmes) quand on parle de ⁴⁴ nćo-bćhaviorisme ” et de ⁴⁴ cognitivisme social ”. Ma vision serait plutót dualiste:    bćhavioriste-cognitiviste, s'inscrivant dans la tradition d’općrer des fusions entre des

conceptions qui se completent pour offrir des descriptions holistiques.

Je considćre la communication de rexplication, directe ou indirecte, comme sa partie centrale. Je ne scrute pas seulement le miracle de 1'apparition de 1'image mais aussi celui de sa diffusion et de sa matćrialisation. Je ne me concentre pas sur l'explication comme operation de signification ou justification comme on procede en semiotique, en epistćmologie, en logique ou en philosophie. Je ne la concentre pas dans le message comme en Iinguistique ou en multimedia, ni dans les processus cognitifs, ni dans les interactions entre les partenaires. Je m'occupe du processus global explicatif comme formę $pecifique de communication, rencontrće souvent, mais pas uniquement, dans le cadre des processus d'instruction.

Un problćme supplćmentaire consiste en la dćlimitation du phćnomene dans le temps. Quand commence et quand se termine une explication? Si on adopte un holisme sur la dimcnsion temporelle, rexplication a commencć depuis toujours et continuera de vivre a Tinfini. Ma vision sur le temps me fait voir 1'ćtat prćsent d*un systeme comme une section-surface dans rensemble-volume de son evolution. Notre observation peut limiter lc phćnomene entre deux moments, dćclarćs comme ” dćbut ” et⁴⁴ fin ”. Parfois, cette delimitation ne pose pas de problćmes, car le comportement qui nous interesse commence et se termine entre les deux moments. Mais d'autres fois, une telle segmentation est difiicile car l'ćvolution du phćnomene dans la pćriode, considerćc comme sa ” durće ”, est imprćgnće des influences d*un passć devenu artificiellement extćrieur. Cest la manifestation temporelle de la difficultć d'isoler un systeme, qui apparait aussi quand on essaie son isolation dans 1'espace. Lliistoire intellectuelle de chaque participant et Hiistoire de sa relation avec les autres joucnt un role important; rćduirc les deux histoircs i ⁴⁴1'ćtat de chaque mćmoire ”, comme on le fait dans les

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