PROBLCMES D’JMMIINOLOG!E 309
Une ąuestion importante et du plus grand interśt se pose a ce sujeŁ Les habitants des zones d'endemie choleriąue acqutórent-ils, ainsi qu'Harvey le croit probable, par des atteintes legeres et non signalees, Fimmunitfe contrę Finfection? II serait hautement desirable d'etudier ce probl&me par des recherches etendues en zones rćellement endćmique$, k Faide des me-thodes immunologiąues et experimentales actuelles.
En utilisant les informations dont on disposait alors sur la presence d’anticorp$ dans le serum des choleriąues, malades et convalescents, et notamment les experiences de Svenson (1909) rapportćes plus haut, Hetsch tira, en 1912, les conclusions suivantes:
« Le fait que la teneur du sang de 1’homme et des animaux en agglutinines et en bactć-riolysines, est beaucoup plus £levće apr£s la vaccination cholerique qu*apr£s des atteintes spontanćes de cholóra, et que, nćanmoins, Timmunite est, meme apres la plus l£g£re atteinte, trts considćrablemeitt plus forte qu'apres la vaccination, jusłifie rhypottóse sclon laquellc la guerison produirait une immunite locale de Fmtestin quc Ton nłobscr* verait k un tel degrć ni chez les animau* dłexperience ni k la suitę de la vaccination. ■> [Trąd.]
Si plausible que soit cette opinion, Hetsch, discutant k nouveau les problemes de Fimmunologie du cholera en 1928, n'a plus insiste sur une immunite locale opposće k une immunite gśnćrale contrę Finfection, Quoi qu’il en soit, il est certain que les personnes gueries du cholera peuvent garder une immunite contrę cette infection, meme $i Fon ne peut mettre en evidence des facteurs dhmmunite dans leur serum.
Immunite actlve provoqu£e
Introduction
La premidre tentative pour conferer une protection contrę le cholera, par une methode d^immunisation active, fut faite par Ferran (1885), en Espagne, au cours de la poussśe epidemique de 1884. Ayant notę que les cobayes qui avaient survecu a une injection de vibrions vivants (cultures en bouillon k partir des selles), rćsistaient a Finoculation de nouvelles doses, lćtales pour les animaux non traites, Ferran appliąua cette methode a Fhomme. II faisait, dans ce but, des injections initiales de 8 gouttes d’un bouillon de culture de V. cholerne, additionne de bile, et administrait, k des intervalles de 6-8 jours, deux nouvelle$ doses de 0,5 ml chacune.
Ainsi que Kolie (1896 b) etVoge$ (1896) Font precise, plusieurs cher-cheurs demontrSrent bientót que Ferran travaillait avec des cultures impures, qui contenaient, a cót6 d*une minoritó de vibrions choleriąues, de nombreux germes de contamination. On ne saurait donc s’etonner de ce que sa methode de vaccination ait non seulement donnę des resultats defavorables, mais aussi ąu^elle ait causć souvent des rćactions $evćres et meme fatales, $i Fon en croit certains ob$ervateurs. Les auteurs modernes sont, nćanmoins, unanimes a declarer que Ferrdn, bien qu'ayant agi d’une manierę peu