Revue Archeologigue du Centre de ta France, Tome 32, 1993.
par Alain FERDIERE1
Avant-propos. - Notre chronique a pris un peu de retard, que je tente aujourd’hui de combler.
Tai aussi le plaisir de constater que la Revue Archeologigue du Centre inaugure une nouvelle chroni-que d’archeologie des parcellaires, sous la plume de Gerard Chouquer, membre de notre equipe CNRS de Tours “Archeologie et Territoires
63. Droit de rćponse I. — Nous avions aborde, dans notre chronique V (notę 57), la question de Papprovi-sionnement ceramique, et mis en cause un article de Marie Tuflfreau-Libre (1988). Cet auteur nous a trans-mis un “ droit de reponse ”, que je publie volontiers.
“ Alain Ferdiere nTayant propose de repondre aux critiques qu’il a formulees recemment a Pencontre dłun article publie en 1988 dans Helinium, je m’y emploie brievement dans les lignes suivantes, bien que je trouve assez steriles ces polemiques par revue interposee.
II me semble d’abord qu’il y a de la part de Pauteur de ces critiques une erreur d’interpretation fonda-mentale, Particie incrimine ne traitant pas de la distri-bution des ceramiques, mais, comme son titre Pindi-que bien, des “facies regionaux de la ceramique gallo-romaine du Nord de la France et du Bassin Pa-risien ”, ce qui est sensiblement different, puisqu’il s’agissait de definir de vastes aires geographiques dominees par des repertoires originaux, et de consi-derer leur evolution au cours de la periode romaine et non pas d’etudier precisement des circuits commerciaux.
Ensuite, jłavoue etre sideree par une reflexion qui conduit finalement a condamner toute synthese, puisqu’il faudrait tenir compte des sites restant a decouvrir, voire de ceux qui n’existent plus! 11 me parait beaucoup plus perilleux de raisonner sur des ateliers disparus, supposes ou a decouvrir, que sur des ateliers decouverts et connus. Toute demarche scientifique se doit de s’appuyer sur les donnees pre-sentes, forcement partielles. Une etude synthetique schematise plus ou moins la realite, le but de ce genre d’article etant de degager des lignes generales, afin de faire avancer la question, et il est donc aise d'en critiquer le detail. II est evident que les sites decouverts depuis Petude de 1988, ou qui le seront dans les annees futures, viendront modifier ces donnees, et il faut le souhaiter. Une etude de synthese est destinee a faire le point a un moment donnę et a orienter les recherches futures. Attendre indefini-ment de nouvelles decouvertes condamnerait par essence toute publication, et il faut combattre abso-lument ce mythe de la publication parfaite, parti-culierement sterilisant pour la recherche.
Enfin, pour en terminer avec des critiques de detail, ces demieres me semblent relever d’une lecture partielle ou tendancieuse de Particie. En effet, je ne “fustige ” pas les analyses de pates par elles-memes,
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