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Hcureusement lc Japon fut rćserve pour notrc siecie, pour notro gćnćration, et ce pays cxquis — difTercnt ilu reste clii monde, unique et precieiu, joli et fignolć commc une de sos ^ł< nctsukcs ⁹⁹ on <cuvrcs d’art minuticuscs — fait los deliccs dii voyagcur le plus blase ct en-chantc tous ccux qui lc visitcnt.

Colomb nc decouvrit pas cc Zipangu, on Jch Pun, lc pays dn Soleil Levant. II fut dćcouvcrt en 1542 par Pinto qui rcndit possiblc Ponure dc St. Kranęois Xavicrct des premiers Jćsuitcs. Sans lonr ingćrencc dans les affaires politiqucs lc pays n’aurait pas etc fermć a tout trafie ćtranger jus(|ii’ait voyagc dc Perry cn 1S53. La baleinc esi cau.sc dc cc grand rćsultat. Apres avoir clić cc quc Michclet dit a la louange dc la baleinc, Nitobe¹ ajoutc: ^uquo la fente par la<jucllc la diplomatic dc Perry s’est frayć unc entrćo au Japon, a thć lc salut des baleiniers americains.” Au licu de fotirnir un port dc rcfngc aux naufragćs et aux marins en dćtrcsse, le Japon souhaite a Plieure cjiTil est la bien-vcnuc au monde entier ct nous ouvrc unc Arcadie Ot rangę et nouvelle.

Dcpuis (|iicl(|iics annOcs le nombrc des voyagcurs sc rendant au Japon a quadruplO. Le tour du monde est dcvcnu ce qu’etait autrefois lc tour (1’Europe. La vieille maximc: “ Plus il y a tle voyagcurs, mcillcurs seront les bateauy, et meilleurs sont les bateaux, plus il y aura de voya-geurs,” se trouvc confirmOe par lc nombrc augmentant des voyageurs trans-pacifiques et par la la flotte des paquebols de la Compagnie du Chemin de fer Pacifique Canadien. La crOation de cette flotte corres-pondant avec les trains transcontinentaux a inaugurć unc nouvelle Ore. 'Pont nous invite a fairc lc tour du monde. On dirait quc de loin le Japon nous fait signe de venir. De Hong Kong a Liverpool on ne cliangc que deux fois et, partout, le minie systeme dOcimal de monnaie.

Le temps et les distances sont abolis. Le voyagc de New York a Yokohama se fait comme autrefois )c voyage de New York a Liverpool.

I)ix jours apres avoir quittO Yokohama 1’ “ Empress of Japan ⁹⁹ arrive a Vancouver et en moins de quinze jours lc voyageur se rend du Japon a New York 011 h Boston. En soixantc jours on peut aller de New York au Japon, y passer quatre semaines a visiter les endroits famcux, et ctre de retour h New York. Chaque jour le Japon se modernise ct ceux qui dOsirent le voir dans sa splendeur nationale n’ont qu’d se hater.

Toutes les saisons sont favorables pour entreprendrc le voyage ; cha-cune fournit une attraction particuliere. Le temps des cerises, la saison des chrysanthOmessont les grandes occasions de 1’annće ct lors de ces fetes printanieres et automnales le cli mat ne laisse rien a dćsirer. Les mois plutót pluvieux de Juin et de Scptembre ainsi que les chaleurs de Pćtć ne diminuent en rien le charme et Pinteret de la vie en plein air. GćnOralement Pautomne finit dans un OtO de la St. Martin qui dure jusqu’a Janvier et les premieres gelOes provoquent une orgie de cou-leurs qui Otonne nieme PAmericain tout habituO qu¹il est aux merveilles de son feuillage automnal. En hiver, Tokio fourmille de monde, le par-lement est en session, la cour en fetes, les solennitOs, les receptions et les cćremonies abondent et aux plus mauvais jours le temps estagrOable comparO a ce qu’on voit de Pautre cótO du Pacifique.

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“ Inttrcourse P.etwecn the United States and Japan," par Inago Ota Nitobe. llaltlmore. John Hopkins, 1891.