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bien dans la production yegetale ©t animale qu© dans 1’industrie, dont 1’auteur se propos© d© s’©ntr©tenir plus longu©m©nt.
L©s moulins etaient un© des branches plus importantes d© l’industrie k laąuelle on s© liyrait dans les grandes proprietes. Nous parlons d© moulins dans 1© sens larg©, c’est-a-dire nous de-signons par c© term© non seulemenfc les moulins a bló ©t a malt, ou Ton fabriąuait egalement differents gruaux, mais encor© les seieries, les moulins a foulon ou servant a fouler les peaux, etc. Les moulins du grand proprietaire pouvai©nt moudre, respec-tivement ścier ou fouler les matieres qu’il fournissait, cependant on y travaillait surtout les matieres que produisaient les terres exploitees par des paysans et des bourgeois. Si, pour classer les moulins, on se place au point de vue de 1’organisation sociale, il faut attribuer le plus d’importance aux rapports des seigneurs avec les meuniers qui reglaient la production. »Les meuniers he-reditaires« ne s’occupant pas de meunerie, tres peu nombreux d’ailleurs, puis le personnel auxiliaire, ne jouaient qu’un role se-condaire.
Les moulins dont les meuniers touchaient leurs appointements en naturę ou etaient nourris par le grand propriótaire et dont la situation ótait par consequent pareille a celle du service occupe dans les fermes, puis les moulins ou les meuniers etaient exclu-sivement payes avec du grain, constituant une partie des »me-sures« qu’ils prelevaient, etaient certainement des entreprises ap-partenant au seigneur. J3’autre part, les moulins astreints a un cens annuel dont le montant avait ete fixe d’avance, puis les moulins affermes moyennant une certaine somme versee annuel-lement, constituaient des entreprises des meuniers qui prenaient sur eux tous les risques de la production. Le seigneur pouyait cependant defrayer une partie des depenses qu’entrainait la production.
Les moulins ou les meuniers jouissaient du droit de moute, occupaient une position intermódiaire. Le seigneur prólevait deux tiers sur les mesures des cereales a moudre, fournies par la popula-tion, tandis que le meunier en gardait le troisieme. Comme dans les moulins ou le seigneur touchait un revenu annuel fixe, de meme les meuniers qui gardaient un tiers du grain pouyaient soit etre priyilegies, c’est-a-dire hóreditaires, soit ils ne jouissaient pas de ce privil&ge. Les meuniers non priyilógiós signaient d’habitude
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