I .a tour dUtrecht se degage sur un fond blanchatre (ciel) bleu&tre (arriere-plan) ou verdatre (vegetation). Nous avons choisi un exemple du premier groupe comprenant un rayon dore sous-jacent, mis a nu en 1951 (PI. XXXIX, l) :
16 15
vernis rćsineux
14
13
£0f*
± 0U ±0[JL
0- ł 6/ji
0 - 24 JJL
8-16U ± 0
0-1 6 u.
42/Jl
2:0fJL 0-1 6fjl 8-16//. 0-16// ± 0//.
couche bleu&tre de rcstauralion modernę vernis rćsineux
12
11
10
9
8
7
6
5. 4.3
2
1
couche blcu&tre r-w & basc de blanc de plomb et d azurite (les couches 10 a 13 sont Ies coucbcs pic-turales de la tour cTUtrccht) couche transluc.idc (non analysće) couche rougc brun * a basc d ocre couche blanch&trc a base de plomb couche translucide de transition feuille (Tor
assiette jaune-brun — blanc tle plomb, ocre, pas de minium de plomb couche trunslucide de transition
Fig. li
couchcs bleu&trcs et blanch&tres corrcspondant i la slructure norm ale du ciel couche d impcrmćabilisation prćparation.
Nous remarąuons donc Ies mcmes couchcs inferieures quc parlout ailleurs. Nous pouvons renyoyer Ie Iecteur a la Fig. 10 (p. 110) la seule difference, observee ici, etant Fabsence de la couche correspondant a Iarc-en-ciel. Pour Ie reste, nous retrouvons, dans la peinture proprement dite, Ies trois couches de la structure du ciel, puis Ie rayon ..sous-jacent et son assiette, de composition scmblable. Les couches (dcux ou trois, selon I endroit) constituant la tour dTJtrecht (c. 10 a 15) sc situent au nieme niveau structural que cclles des nuages (cf. Fig. 10).
Ces caractćristiques sont identiques a cclles du second echantillon (cf. PI. XXXIX, 5) qui ne comprend pas de rayon dore (de la, Fabsence des couches 7, 8 et 9). Fait particulierement interessant : la couleur de la couche 8 (c.-a-d. de la c. 11 - big. 10) — soit la couche inferieure de la tour d’Utrecht — a rempli la craquelure d agę, visible a gauche de la micrographie.
Interpretałion
Sur la base d arguments physiques, chimiques et esthetiques, ii est impossible d admettre
I originalitc dc la tour d’Utrecht. La radiographie revele la structure d’un element architec-tural non prevu au dessin original. De plus, la tour repose sur I un des rayons sous-jacents originaux et celui-ci est dore, donc arrive au stade finał de son execution. Vue en coupe, la tour est Iocalisee au meme niveau structural que Ies nuages (p. 108) dont elle possćdc Ies caracteristiques generales. Ces obseryations sont renforcees par la prćsence, dans la craquelure d’^ge, de la p&te meme qui a servi a construire la tour d Utrecht. Ce n est donc que plusieurs dizaines d annees apres I achevement du tableau — laps de temps necessaire pour qu une craquelure d agę puisse se former— que la tour d’Utrecht a pu 6tre appliquee. De quand datę cette addition post-eyclcienne ? Cct element, important au point de vue des theories de I histoire de Fart, est anterieur a 1557, puisqu'il figurę a la copie de Coxie.
II ne semble pas deraisonnable d en attribuer la paternitć a van Scorel ,,peintre et chanoine dTJtrecht \ En outre, comme nous n avons pas constatć d’,,usure” aux couchcs correspondant a la tour (c. 10-15) force nous est d admettre que l operation de 1550 n a pas reconstitue ou affermi une image ,,usće” par un nettoyage anterieur.
Pour des raisons d ordrc historique, nous n’avons pas touche, en 1950-51, a la tour d Utrecht