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exceptions. C'est d'ailleurs en se basant sur cette rśgle d'exception qu'en 1303, un accuse, le fils du juge Guillaume Fulco, aurait probablement cherche a óviter la condamnation en prśtendant śtre clerc puisque le baile Tinterroge sur son statut et obtient comme rśponse: qui dixit et confessus fuit quod non erat clehcus neque tonsurem clerica/em ferebat.*6 En plus de souvent s’ajouter a d’autres rścriminations comme, par exemple, Tśchange d’injures et de coups, le port d’armes constitue une infraction passible d’une peine maximałe de vingt-cinq In/res.67 Ainsi, maitre Jacobus Bermundi, juriste de Manosque, fait Tobjet d’une enquete parce qu'il aurait śte vu portant une arme la nuit venue.66 Une population armśe słavere difficile a surveiller et a contróler, c’est donc sans surprise qu’on constate une progression dans la rśglementation sur le port d'armes a Manosque. Le 4 aout 1314, un habitant de Pierrevert est accuse d‘agression sur la personne de Jacobus Lagerii. Comme a Thabitude on rappelle le reglement ade non portandis armis" mais cette fois, on ajoute śgalement que le 7 janvier prścśdent, une criee a ete faite sous les ordres du commandeur et du baile interdisant le port d'armes sous peine de cinquante liyres.69 Un an plus tard, le privilśge de porter une arme est restreint davantage: 1’article trente-huit de la convention passee entre PHópital et les habitants de Manosque precise que les officiers de la cour et les Hospitaliers devront obtenir une permission speciale du commandeur pour porter des armes.70
Depuis le milieu des annees 1280, les poursuites impliquant des officiers
seigneuriaux sont plus prśsentes dans les registres. On Ta vu, certains agents
semblent meme possśder une reputation peu enviable. Afin de departager plus
clairement ce qui constitue une offense, ou une agression, du simple exercice
959, f. 66, 21-10-1303. L'interdiction du port d’armes est rappelee douze jours plus tard dans une autre affaire, 56H 959, f. 73v., 02-11-1303.
^Par exemple, en 1310, Jacob Helias est accuse d’avoir blesse le garde-champetre. L’acte d'accusation mentionne qu*il a donc enfreint Tinterdiction de porter une arme. 56H 963, f. 39v., 28-06-[1310].
6856H 961, 93v., 20-11-[1309].
®56H 968, f. 68v., 04-08-1314.
^M-Z Isnard, Livre des privilśges, p. 178.