dćpasser - par la realisation des rapports autogestifs dans les commu-nes et dans la communautes des commmunes - le pouvoir central 6ta-tique et bureaucratique qui est typique des pays socialistes actuels. Donc, une solution consequente de la question nationale comporte a la base, comme nous l’avons dit ailleurs, sur la plate-forme sociale et de classe, des forces socialistes revolutionnaires. Cela ne signifie pas qu'elle n’est pas en meme temps la composante essentielle de la libe-ration de 1’homme et de 1’instauration d’un nouvel humanisme.
Si, dans notre communaute yougoslave, de grands progres ont ćtć realises en ce qui concerne les processus mentionnes, il faut definir immediatement leur portee, et leur limite. Notre developpement fait que ces processus se deroulent plus rapidement et que la solution de certaines contradictions est plus urgente qu’auparavant. Mais les pos-sibilites de Solutions sont aussi beaucoup plus grandes. La premierę contradiction est liee au probleme du renforcement de la souverainete des republiques et au probleme de 1’etaticite nationale. D’un cóte, si quelqu’un a compris clairement que la these du renforcement de l’etat dans le socialisme ne fait que perpetuer les rapports etatico-bureau-cratiques, mettant en question la liberation du travailleur et la base sociale essentille de la nation elle-meme, ce sont bien les marxistes et communistes yougoslaves, dans leur lutte contrę la stalinisme. Consi-derant la necessite de l’existence des etats nationaux dans la communaute yougoslave, nous devons etre conscients de cette contradiction et de ce danger du renforcement de 1’etatisme des republi-ques. Le probleme ne sera resolu que si nous concevons les mesures actuelles comme des etapes de notre revolution socialiste; donc, si nous ne restons pas sur ce qui est acquis - et nous ne pourrons pas le faire, meme au coeur des plus graves conflits. Avec cette etape de solution des rapports etatico-centralistes et des rapports nationaux dans le sens d’une pleine egalite, s’impose 1’etape de la creation de nouveaux me-canismes democratiques pour faire echec aux processus possibles de renforcement de 1’etatisme republicain, mecanismes dont le plus im-portant est la non-limitation du processus d’autogestion a la base elle-meme, avec le droit pour la classe ouvriere de disposer du surplus de travail, et la restructuration graduelle de la communaute nationale, puis yougoslave, sur le principe autogestif. Les possibilites de realisation de ces buts sont beaucoup plus grandes qu’il y a dix ans, et je ne vois aucune raison pour que, dans les modifications de la Constitution, on ne fasse pas un pas en avant dans ce sens.
En meme temps que ces probl^mes, dont j’ai dćja parle dans cette etude et qui ne constituent qu’une petite partie de nos probl£mes les plus importants, je desire citer encore quelques questions, dont la solution reste notre tache theorique et pratique la plus urgente.
La souverainete du peuple - et c’est bien de cela qu’il s’agit d’abord -doit encore aujourd’hui s’exprimer et se realiser, au degre de d£ve-loppement qui est le notre, a travers son organisation politique, 1’etat. Mais le fetichisme de 1’etat, nous l’avons resolu depuis longtemps. Nous le savons parfaitement, 1’etat, dans le socialisme, est aussi un organe de force, une institution politique dans laquelle la souverainete nationale ne trouve pas directement son expression, et qui devient
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