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pourrait impliquer des diffćrences de strategie indlviduelle en termes d’investissement dans la maintenance physiologique (Brodin, 2007).
En ce qui conceme le lien entre les conditions mćtćorologiques et la capacitć thermogćnique, nos rćsultats ont mis en ćvidence un effet combinć de la tempćrature et de l’humidite absolue sur le Msum. La normę de reaction du Msum en fonction de la tempćrature ambiante suivait une courbe sigmoYde avec un Msum minimal moyen (1,23 W) atteint k 24°C et un Msum maximal moyen (1,55 W) atteint k -10°C. Entre ces deux tempćratures, la capacitć thermogćnique maximale augmentait linćairement avec la diminution de la tempćrature ambiante. D’aprćs les donnćes mćtćorologiques enregistrćes k notre site d’ćtude, dćs le mois d’aoOt, la tempćrature minimale moyenne se maintient en-dessous de 24°C. Consćquemment, la normę de rćaction du Msum et les donnćes de tempćratures minimales impliquent que dćs la fin de Fćtć, alors que la tempćrature moyenne est encore relativement chaude, les mćsanges commencent dćja k augmenter leur capacitć thermogćnique en prevision des futures tempćratures hivemales. Ceci supporte les rćsultats de notre etude prćcćdente sur le patron d’ajustement de la performance mćtabolique (chapitre 1) oii nous montrions que les mćsanges exprimaient une capacitć thermogćnique dejć 22% plus ćlevee en octobre qu’en aoflt. En supposant que la normę de reaction du Msum soit gćnćralisable a toutes les populations de mćsanges k tete noire, nos rćsultats suggćrent que les mćsanges des populations plus nordiques, telles que les populations dłAlaska, devraient toujours maintenir une capacitć thermogenique ćlevee puisque la tempćrature moyenne en ćte est gćnćralement infćrieure k 20°C. Ces oiseaux seraient donc obligćs de maintenir un phćnotype hivemal tout au long de 1’annće, meme en ćtć.
Nos observations revćlent que les mćsanges de notre population exprimaient leur Msum maximal moyen (1,55 W) dćs que la tempćrature minimale atteignait -10°C, une valeur correspondant a la tempćrature minimale moyenne au pic de Phiver dans 1’aire d’etude (jan: -11,2°C; fćv: -11,5°C). Ainsi, durant les mois les plus froids de l’hiver, et ce malgrć de nombreux pies de froid k des tempćratures infćrieures k -20°C, les mćsanges exprimaient une capacitć thermogćnique maximale ajustće k leur environnement thermique moyen et non aux tempćratures extremes qułelles rencontraient. Le fait que les mćsanges n’augmentaient plus leur Msum pour des tempćratures minimales infćrieures k -10°C pourrait supposer que leur capacitć k