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LA STAR DE CINEMA

DERRIERE LA CAMERA_

LES    MŚTIERS DU CINEMA

•    Les producteurs. Ils jouent le role de promoteurs, prennent eux-memes rarement plus de 20 % du risque sur le budget global, collectent 1’argent, presentent un plan de financement et decident du scenario, du metteur en scene et de la distribution. Ils peuvent faire fortunę comme Jean-Franęois Lepetit avec le Couffin ou Yves Rousset-Rouard avec Emma-nuelle. A cóte des valeurs consacrees comme Alain Poire a la Gaumont et Alexandre Mnouchkine, une vague de jeunes producteurs de 35-40 ans prend la releve. Parmi eux, Jean-Jacques Beineix a produit a son propre compte 37° 2 le matin.

•    Les rea/isateurs : ce sont les seuls maitres a bord pendant le tournage, ceux qui dirigent personnellement les acteurs et supervisent la « misę en boite » pendant les deux ou trois mois de post-production. La realisation a ses ecoles : 1’INIS (Institut national de formation au metier de 1’image et du son) qui remplace des 1986 1’IDHEC ; « Vaugirard », alias ecole Louis-Lumiere, et le CERIS (Cycle d’etude et de recherche de 1’image et du son) a Gouvieux, pres de Chantilly. Mais la misę en scene n’est que marginalement une question de diplómes. Euzhan Palcy a tourne Rue Cases-Negres a 26 ans et Arielle Dom basie a realise a 28 ans Chasse-croise.

•    Les SCÓnaristes sont les ecrivains du cinema. En dehors de Francis Veber devenu lui-meme producteur et realisateur, les plus demandes en France sont Jean-Loup Dabadie, Jean-Claude Carriere, Gerard Brach (pour Polański) et Daniele Thomson qui travaille pour son pere Gerard Oury mais egalement pour la superproduction de La Bicyclette bleue.

•    Les distributeurs : dirigeant les grands circuits de salle, ce sont les intermediaires entre les producteurs et les exploitants. Ils s’occupent a ce titre de la programmation et de la publicite. Les plus grands d’entre eux (Gaumont, UGC, AAA, AMLF) interviennent dans le choix des acteurs et peuvent placer dans le film 5 millions de francs sur les 12 necessaires. II est vrai qu’ils recuperent leur argent avant le producteur, etant en aval dans la filiere.

LE FINANCEMENT D'UN FILM. II est raisonnable en principe de ne lancer un film que quand il est financierement amorti, ce qui reste naturellement, dans la plupart des cas, un voeu pieux. Pour trouver les 12 millions de francs necessaires, en moyenne, certaines pistes doivent etre tentees :

-    l’avance sur recettes du ministere de la Culture (1 ou 2 millions);

-    le fonds de soutien a 1’industrie cinematographique;

-    une coproduction televisee (1 a 1,5 million de francs);

-    les investisseurs prives et notamment les SOFICA, ou pools bancaires ;

-    les preventes a 1’etranger dans la meilleure hypothese ;

-    les avances du laboratoire, des fournisseurs, du distributeur...

Un gros budget n’est pas indispensable, comme en temoigne le succes de Subway, tourne par Luc Besson a 24 ans ou de Black Mic-Mac realise avec la communaute noire de la capitale. Enfin, pour amortir un budget de 12 millions de francs, il faut 1,2 million d’entrees a 30 francs puisque les recettes vont pour un tiers au producteur, un tiers au distributeur et un tiers a Pexploitant.

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