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Ł’IKPAR7IAl

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LE QUART DHEURE AGRICOLE

Mardl 26 noiit 1958.

Bonnes recoltes et baisse generale des prix

BOEUFS SACRES... ELECTRIQUES!

12.975 domaines agricoles ont change de proprietaires

/cudl o eu fieu. sur femplocement du Marchć-concours de Soigncfćgfer. une folre ou betail ou Fon pul odmlrer de m3gni/lques spćcimens. teis ceux soisis * ou no) • par !'obiectif de notre reporter.    (Photos | Ec.)

BfLAN PROWSOIRE DE LA SAYSON’

Hormis quclqucs orages et chutcs do grćle. len condition* mćteorologiques de cette saison n’ont point ćtć trop setrćres * Fćgard dos cultivateurs. Si ces dernicrs devaient rnrore bónćficicr de Findulgcnce du IVre Temp* |u*qua Farrićre-aułomne, Fannćc ccoulec pour-ra ćtre Hassie parmi le* bonnes. Ccci dit pour toutes lot branthcs de la pro-duction agricole sauf la vitlculture. En effet. le vignoble. notamment cclui de Neuchatel. subit cncore Ics conscqucn-ces dćsastrcuses du gel des deux der-niercs annćcs. Do plus. le mauval$ temps pendant In floraison a provoquć une forte ■coulure» qui so traduirn par une nouvrllc perle dc production qut. ajentce aux deflcits prćcćdcnts, ne pnurra qu*aggravcr In situation de nos malheurcuK et vail)ants vilicultcurs.

Fraises. obricots et ceriscs

La rćcolte des (raiscs .• ćtć bonne dans toutes Ir* reglons de la Suisse. Cellc*-cl sc sont ucoulóes san* difft-cultc grnce a leur bonne qualitć. Quant ati\ ceriscs, lour cucillette a ćtć facl-lltće par lo bcau temps et do co fnit une grando partie do In rccolte a ćtć utilisće commo fruil dr labie, l.ćnoyau-tago. la dlstdlation ot Ics fabriques dc conserves oni nbsorbć le soldo de la recolte. I.e centro d'Yverdon a livro 115 tonnes dc ceriscs \audoiscs et fribour-geoisos ćnoyoutćes ct contnbue ainsi au ravitnlllement d'un grand nombro dc mćnagćros. En Valais, la rćcolte des abricots s‘esl hien terminie sous un soIc11 de plomb. Bien qu'infiricurc nux prćvisions. cllo fut nćanmoins trćs sa-tisfaisante. Son ćcoulcmcnt ne rencon-tra aucun obstacle. la production ćtran-gcrc ayant ćtć praliquemcnt nulle.

Colza et pommrs de terre

A ce |our, le colza est soun toit. Le Conseil federal u de nouveau fixć les mćmes prix que Fan dernior pour la reprise des grnines et gnrnnti. pour Fannćc prochaine la reprise de la production d'uno superficie de 5000 hecta-res. La rćcolte des pommes dc terre prćcoces s’est effcctiiće normalement mais malhcurcuscmcnt les prix de vente sont tombćs rapldement a un taux qui ne couvre plus les frais de production. Les importations dune pan et. d*autre part, la slmultanćltć inhabituclle des recoltes dans les region* du lac Lćman. du Secland bemois et du Tcssin. fisrent les causes de la chute drs prix. Toute-fois. avtc la rćcolte des pommes de terre de gardo, les prix de vente, flxćs par la Rćgic des alcools. so stabiliseront a un nivenu probublcmcnl semblable ń celui dc Tan dernłer.

Fruita et Ićgumes

Au dćbut de la snison. on ne donnait pas cher de la productivitó des prunes et pruneaux. Toutefois. Ics prcmićres cuelllettes nous montrent que los prćvi-sions (altes A cette ćpoque ćtaiont go-nćralement infćrieurcs a la realite. La production des pruncaiix sera merne assez forte dans cerlaines rrgions ct tout laisse supposcr que leur ćcoule-ment s'accomplira normalement. Les pommiers ot poiriers nous ont ćgale-ment trompćs cn bien. On prćvoit me-me une forte production des yarićtćs coiiranten cultivćea dans Ics vcrgers agricoles. Prćvoyant un engorgement des marchćs en automne, les milicux responsables de Fecoulement de la production. notamment la Divłsion de Fagriculturo ct la Frutt Union Suisse, se sont dćja occupćs dc cottc question. Mais cette abondance aura ccrtaincmcnt une influence nćgativo sur les pHx de ventc. I.cs cotations des dłffćrentes Boursrs des fruits pour les pommes

Au Sahara

- Tu as mis trop dcau dans ta cruche I prćcoces sont dćjA siglnificatiycs a cet egard. Sauf pour quelques varictćs de premier choix. il est fort probable que Ics cotations des Bourses marqueront loutea une forte tcndance a la baisse.

Dans le secteur des Ićgumes, la si-luatłon ne fut. |usqu*A ce łour. nl meillcure nl plus mouva!sc que dans Ics autres. Evidcmment, chaque saison prćscnte des hauts et des bas, des bons et mauvai$ momonts qui proc u rent sa-tisfactions ou dćceptlons aux produc-tcurs. Cependant. do Favł* d'un mara!-cher neuchiitelois, 1'annće, vue sous Fan. gle des rćcoltes, a ćtć sntisfaisante. Lour ccoulcment s'est effectuć u peu pres normalement. Mais cecl na signifie pas que toutes les recoltes ont ćtć placćes sans pcino. Certainos d entrc-elles. en purticulier celles de laitues pommćes. ont etć jctćes au compost faute dochc-teur. Quant au prix do vente, ils ont malheureusement flćchl des le dćbut de la saison en-dessous d'un taux moyen. ceci notamment pour les choux-fleurs et haricots. Ccst un phćnomene qui sc rćpóte chaquc annee dc forte production ct contrę lcquel il est pres-que impossible d‘agir.

|e dis • prcxquc impossible d‘agir» car la surproduction n'cst pas sculc respon-sablc de la baisse des prix rt des dif-ficultćs d'ćcoulemcnt, celle-ci ćtant provoquće par les maratchers eux-mć-rnes. En effet. il scmble que par une plus loglquc distribution des surfaccs cultivćes, ćtablie d’un commun accord rntre tous les producteurs d’une region. on pourrait ćvitcr unc extcnsion dćsordonnće de cerlaines cultures. la-rjuelle conduit inćvitablement A la surproduction. De mćme, unc meilleure organisation de la vente et dc la distribution des Ićgumes par Fintorme-diaire de centres de ramassage serait aussi un moyen pour ćquilibrer 1'offro rt la dcmande. Ce n'cst certcs pas d'au-jourd hui que Ton cn parlc. Mais unc organisation scmblable n a famais sou-levć renthouslasme des intćressćs, du moins dans la rćgion.

I. CIIARRIERE.

Dans un avonlr proche. les bomfs tscrćt des Indes vont sans doute jouer un róla Capital dans la rćvolutlon rurale du pays. L*« ćnergie bovlne» vienl rn effet d ćtrc captće — selon une mćthodc tres ingćaieuse -pour produire de lelectricltć et de la lorce hydrau!ique - deux chosrs extrćcnement rares au pays des fakira, lit-on dans • Newsweek • (USA), reprlt par « Paris-Presse-L'Intranslgeant •.

(Test 1'Amćricain Leigh Ste-vens, conseiller d>ntreprłses en Caroline du Sud. qui a eu cette idee originale. Ce brkoleur Ima gmatif avai! yisilć les Indes avcc une ćqulpe łnternationale d łngćnleurs chargćs d ćtudier les posslbllitćt du dćyeloppemcnl Industrie! et nir.il en Inde.

En parcourant 1’lmmrnse pays. qul compto 214 roillions de va ches sacrćes pour 300 millions d habitants. Stevens n arnva a trouver qu'une teulo source d*ć-nergie possible :    le beruf quł.

durant    des    sićclcs.    a    tracć    les

sillons. labourć les champs el tire les cbariots łndiens.

De retour aux Ktats-Unis. Ste-rens sinstalle dans un grand college agricole du Tcxas. Prai-rie View. et obtłent. pour ses rrcberches.    1'appui    et    une sub-

yention de la Fondatłon Ford.

Le problćme qu’il cherche A rćsoudre esl le suivant : faire passer    la    dćmarcha    lente    des

bemifs, ćyaluće A 4 km. 500 A 1'heurc. A la haule yllesse rota-toire nćcessaira a la production dćlectricitó.

Sous    les    regards    ćtonnćs    des

Texans. Stovens attelle plusieurs bćtes ensemble et les obllge fournellement. et A heures fixes. a tlrer. tou|oura plus vite. sur de lourdes barres de fer.

Birntót. A lorce de « bricoler ». Siemens, en collaboration avec des ingenieurs de la Ganeral

L'agriculture bornoise en

1957

Orłce k unc Yćgćtatlon avaneće. Ics lravaux dc printempa ont pu ćtre ache-vćs dc bonne heurc. rclćrc la Dlrection bemoise de Tagriculturc dans son rnp-port pour 1957. Ju.vquau dćbut d’arril, la croissance dca fourrages a marquć une avancc de deux k trois semalncs par rapport aux annćes prćcćdcntcs. Le temps frais ct sec qui a sulri a cependant retardć la crotóance. Les fotns ont ćtć favorisćs cn plainc ct dans les re-glons moyrnncs et ćlevćea par le temps yariable. Les regalns ont foumi un bon rendeinent tant por la qualitć quc par U quantitć. La pćnurle de fourrage con-sćcutivc hu tempa frala du mois d'aoOt a h*tć Eheure de la descente des alpa-ges. mais le bćtall a trouve en płatne un fourrage d*automne abondant. et on a pu attendre en plainc, ju*quc blen atrant dans rhlver pour recourlr au fourrage sec.

La culturc des cćreales a ćtć relative-nient peu dćsnvantagćc par les tempćra-tures extrćmes du pcintemps. Mais elle a nćanmoins souffert de la roullle Jaune ct de Tassolement insufflsant. En ce qiU conccrnc Ics pommes de terre hćtlves. le retard du developpcmcnt s'est fait sentlr en partie sur le rendcment. mais pnncipalcment par un retard considć-rable de la rćcolte. La situation ćtait cn reyanche plus farorablc pour les *or-tea moins hattves ct tardlves. La culturc des bet tera ves s'cst dćveloppće dc fa-ęon rćjouUsante grćce aux precipUatlons abondanies ct au bcau tempa nutomnal qui a accru la tcncur en sucre. La rć-coltc du colza, dont le rendement a ćtć scnsiblcmcnt infćrteur k celui dc 1956. a bcaucoup souffert du temps instablc.

La pćnurie de maln-d'oeuvre qualifiće a eu pour consćquence de faronser en-core la mocorlsation dc ragricullure. Mais rćqulpcment technique des pctltea entrepnses agricoles et des entreprtsea de la montagne pose un problćme tou-jours plus grave. Jugće sous 1'anglc de la production agricole. 1‘annće dcmlćre ne saurait ćtre consldćrće comme mau-ralsc. A part les pertes dues au gel. qul a durement touchć les arbres fruitlcrs et la vigne. le rendement de la culture des plantes a ćtć en gćnćral bon ct le pro-duit dc la rento du bćtaii s‘cst encore accru pnr rapport k 1'annće prćcćdente.

Electric et de la Compagnie de transmlssions du Texas, met au point un systćma de chalnes et de pignons un peu comme ceux d une biryclette a change-ment de yllesse. de courmles et de hamals. constituant un appa-reil volumlneux. mais fncilcmeot transportable.

A son nouveau voyage aux Indes. il emportait une machinę capablo d‘actionner ćlectriąue-roent une pompę ou de faire tourner un genćrateur A 1320 toura-minute.

L'experience se deroula A Khanpur. A 20 km. de New Delhi, desant Nehru el trois membres du gooyernemrnt.

L*attelage de berufs. sćlectłon-nćs sur place, pompa 13.500 II-tres d>au par minutę. qunntite suffisante pour irriguer 50 hec-tares. volume clnq fołs supćrieur A ce que les rours hydrauliques Indlennes arrisaient A pomper.

Puls. soudaln. d un coup d al-gulllon. comme s*il toumait le commutateur munkipal. Steyfns illumina Ics ruelles etroites de Khanpur et les 150 maisons du yillage. toutes pourvues d‘«un«'» ampaule de 25 watts. tui popu-lation dćlirait d enthousłasme. Et Ć8alcmcnt Nehru. lorsqu'll appnl que de pelites centrales sombla-bies pourraient ćtre construltes. en disom polnts d« 1'lnde. moyennant un ou deu\ millions chacune.

Tou* les |oumaux ile flnde ont accuełlll la nouvclle danr» lenlhousiasme. saluant dens re 4 gadget » inattendu le debul de la revolutlon rurale en Inde, Ki le gouvernement a aussitdt mierne des poorparlera avec Washington. Londrcs et Bonn pour demandor dos prets d une valmr de 4 milliardt de franes sułsses. afin dentreprendre, d'kl !9uj l Aleclrlfkation de 150.000 villa-ges indlens.

UERNE, 26. - Lo Btirrau (ćdćral de statistiquc publio les resultats de l'en-qućtc cffcctućo auprćs des autoritćs communalcs ct des conscryateurs du registre foncier sur Ics transferts de proprićtćs agricoles općrćs do 1953 A 1955. L'cnqućte a ćtć limltće aux domaines agricoles comprrnant au moins 200 ares do torrain cultivć.

Dans les rćgions ou prćdomincnt les r.ultures intensives, telle* que la ylgnc. 1'arboriculturo fruitiere et les cultures maralchćres, on a ćgalement pris en considćration des entreprises d'une su-perflcic plus restrelnte. En revanche. U n*n pas ćlć tenu compto dos ventcs do parcelles Isolćes et sans bAtlmcnts. ni des nombrcuses vente* de petltes parcelles A butir.

Dans Tensemble des 2887 commu-nes sur 3100 que compto la Suisse. quł ont pris part A l'cnquóte. 12.975 domaines agricoles ont changó de proprićtai-res de 1953 A 1955. soit 8.5 % du total des exploitatłons agricoles d'au moins 2 ha. dćnombrćes lora du rcccnscmcnt des entreprises de 1939.

Le pourcentage des transferts est partlcullćrement ćlcvć dans les cantons de Lucernę, Obwnld, Zoug. Appenzell Rh. Ext.. Salnt-Gall, Thurgovie et Gc-neve.

Le nombro pou ćlcvć des transferts općrćs cn Valais ot au Tcssin s'cxpli-que. dans une largo mcsurc. par 1'abon-danco de trćs potites exploitat(ons ct par le fait quc la plupurt des vcntes portent sur des parcelles isolćes ct de faible superficie. Dans la moyenne du pays. le notnbre des transferts n*a pas augmentć sensłblement dc 1953 A 1955. sauf peut-ćtre aux abords des villes er la ou l'on construit bcaucoup.

Beaucoup de domaines restent dans la meme familie

La grandę majoritó des domaines (9077 ou 70 •/§) qui ont changć de mains sont rrstes dans la familie de I ancien proprićtaire. Les domaines có-des A dos mentbres do la familio attei-gnent le pourcentage le plus faible (50.3 pour cent) dans lo canton de Neuchatel. La proportion est aussi infćrieure A la moyenne dans les cantons de Vaud. Thurgovic. Appenzell Rh. Ext. et Zurich. ou la dcsccndance paysanne est peu nombreuse et od les enfants qui renon-cent A 1'agriculture sont remplacćs par des paysans d‘autrcs cantons. En reyanche. dans les cantons de Bcrne. Uri. Obwald. Zoug et Valais, qui comptent

DE 1953 A 1955

des families paysannes assez nombreu-ses. la proportion des domaines rcstćs dans la familie atteint jusqu'a 66*/*

La superficie totale des domaines vcndus de gró A grć a atteint 24.191 ha. (forćts non comprisea). Compto tenu des transferts qui ont ćchappć au rele-vć. on peut estimer A 1600 par an le nombro des domaines agricoles vcndus de grć a grć, A quc!que 10.000 ha. leur superficie globale, dc 75 a 60 millions de franes leur yaleur destimation et de 115 A 120 millions de franes le total de leurs prix de vente.

Les non-agriculteurs achćtrnt aussi

Les domaines yendus par des paysans A des non-agriculteurs rSYćtoot unc importance particuliere. De 1953 A 1955. on en a denombró 654. dont 80 acquis par des communautćs do droit publlc (Confćdćration, cantons. communes) pour l'amćnagement de routes. la cons-truction d ćcolcs. des rćservcs de ter-rain u batir, etc. Quant aux 574 domaines yendus A des non-agriculteurs. leur superficie globale est de 3158 ha. et leur yaleur offlclello totale dc 24.651.000 franes. En revanche. dans le mćme laps de temps. des non-agriculteurs ont cćdć a des paysans 590 domaines (1'une superficie totale de 4368 ha. ct d‘une valcur d estimation de 24.944 000 frnncs.

La speculation._M

Quant aux achats do puro specu-tion. ils sont au nombre dc 290, chiffre relatiyement peu ćleyć et qul n a pas la gravilć altrłbuće parfois A la hau.se des prix de vente et a ses rćpercus-sions sur les frais de production. Dans dc nombreux cas. les rćpercusslons de la hausse des prix dćclenchće par les achats des non-agrieulteurs s*arrćtent A une distance assez courte des zones dc construction. Un nombre considó-rable de domaines yendus par de* ogrieulteurs a d autres ugriculleurs Font etć A des prix modćrćs. Nćanmoins. bien des paysans ont oxigć des prix surfaits.

Dans Fensemble, les ventcx n'ont pa* changć grand-chose A U position furi-dique des personnes qui exploitent les domaines yendus. Le nombre des fer-miers, notamment, n'a subi aucune aug-montation sensiblc du fait des transferts de proprićtćs. Lc nombre des cas ou Fon a exercć le droit de prćemption ou fait opposition A la vente de domaines agricoles est relatiyement petit.