No 24762 - LXXVIIIc ANNEE
Mardl 26 aoOt 1953
PRIX D'ABONNFMENT
Franco pour la Sulata 1 AN Fr.36.-
• MOIS » I87S
3 MOIS a 925
I MOIS » 330
Pour 1'Clrangar 1 AN Fr. 75.-
6 MOIS » 40.-
3 MOIS » 2050
1 MOIS » 7.23
PAR AISS ANT A LA C H A U X-D E-FO N D S TOUS LES JOURS
EXCEPTE LE DIMANCHE
T£L£PM0NE: AOUINISTRATION: (03*) 22«#4 / RfDACTION: (03*) 25377
20 centimes
CHEOUES POST AU X IVb 323
PR I X DES ANNONCES
LA CMAUX.DE-FONOS 1* CT. LE MM.
CANTON OE NEUCHATEL/JURA BERNOIS 17 CT. LE MM. R<0>* .»tr.-ł*0*oral. r A nnonct »-S ul«i* » » S. A. « ASS A » SUISSE 22 CT. LE MM.
RECLAMES 75 CT. LE MM.
TARIFS R £ O U I T S POUR CERTAINS PAYS
(MINIMUM OE 25 MILLIMETRES)
Romę, le 23 aout.
Quiconque suit. mime de loin, la polltlque italienne peut se rertdre comptc que le 7iouveau Cabinet Fan-fani n'est nullement semblable d ceux qul Pont pricidi. et que la formule de centrc-gauche n'est pas un valn mol. Le Presldent du Con-seil en a (Ufa donni des preutes
(* ~\ De notre corrcspondont particulicr P. E. BRIQUET
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areuglantes depuls sir setnaines, a tel point qu'll suscite pas mai d'op-posttlon jusąuc dana son propre par ti. le dimo-chretten. La questlon est ouicrtc, par conseguent, de saioir s'il pourra itarglr sa bose parlemen-taire /ort etroite <il a deux voix dc maforiti>. ou s'll detra passer la maln dis la rentree politique de sep-tembre.
II est naturel dans ses condUions qu'il chcrchc tout d'abord a consoli-der sa majoriti. Cćllc-ct est tres pricaire. En effcl. le seul alllć de At. Fanfani, le seul qui se sott en-gagt avcc lul dans le gouiemement, est la soctal-dćmocratic de At. Sa-ragat. Mais les 23 deputis social-democrates nc sont pas de tout rc-pos. Un tiers environ des troupes ćlectoralcs ou parlemcntalrcs aux ordes dc Af. Saragat ne cachent nul-lement leur dessein dc lut fausser compagnie A la premiirc occasfon.
II s'agtt de M. Matteo Matteottt et de M. Zagart. ce dernier che/ d’une tendance extrłmiste. et promo-teur de lentrerue de Pralognan. On se souvicndra qu’U y a deiix ans ćest a Pralognan (au cours d'une tempete de neige serissant en aout sur cette station alpine de Saroic), que Af. Saragat et Ńenni se rencon-trćrcnl pour preparer et tenter la riunion, runlflcatlon des deux par-tis socialistes italiens. Bf/ort qui ft-nit par ichouer detant lopposittcm des phUo-communistes du parti Ncn-
ni. Nenni lui-mime Jut mis en mi-noriti par son propre parti. dont les /onctionnaires sont sous la coupe des communistes d'obcdience mos-coilte, Moscou payant une part import antę de leurs salaires.
Uiviscr... pour gouvcrner
Anssi les e//orts actuels de MM, Saragat et Fan/ani ne consistcnt-ils pas d porter tout le part i socia-listc nennien dans la maforiti: ce but serait utopiguc. II s‘agit plutót de diiiser les Nenniens, de laisser aller au communisme les philo-com-munistes indecrottables, mais d'at-tirer dans la mafortte ceux qui se disent « autonomistes > vis-a-vis de 1'emprise de M. Togliatti. et parmt lesguels $e troute Al. Nenni lui-mime.
A cet igard, Quelques fatts signi-jteatt/s de ces derniers jours doiuent ćtre signales. car U prouve que si le leader sociaiistc s'etait replaci ccs quatrc derniers mois sous la /t-rulc comrnunistc. U s'agissait d'une tactique ileclorale. La c Giustizla , organe de At. Saragat. a tenti d'tn-ciurę At. Pertini au nombre des di-mocratcs en lui decernant le titre de < grand galanl homme>; pourtant Pertini est le plus vivement philo-communiste dc tous les socialistes. Atals il /ut fadis sur le point de rom-pre avec Nenni qu'll accusait alors d'etre ligę de TogUIattL
(Volr suitę en page 3.)
Piiinittimo
Une chanleuse qui, ń torf. se prensit pour une grando chanteuse. svsit obte-nu un engsgemonl k un općro do pro-vincc. Lors de li promlóre rópóliUon, cli o manqueit róguIU? remont ses dćparts.
A U troisitme faule, le chcf d'or-chestre. agacó. dii ;
- Encore une faule. Mademoiselle. et je demanderai k 1'orchestro de |ouer pianistizno. Alors U, tout le public vous entendra chanter I
La Fitę centrale de PAssociation suisse des Eludiants. Association des Sociitis d'ctudiants catholiques portant couleurs, s'est diroulie sarnedi et dtmanche a Fribourg Elle a eu lieu tous les dix ans ó Fribourg depuis 1853. Comme prisldent central 1‘assemblie a disigni At. J. Al. Closuit, de Marttgng Lors dc la Messe solennelle cilebrie en lEglise collegtalc. Mgr Cha^riirct evique de Lausanne, Genice et Fribourg, prononęa le sermori. Dtmanche npris-midi, un grand cortege parcou-rut les rues ie la lilie. — Notre photo : Atgr Charriirc saluant le prć-sident de la Con/ideration M. Th. Holenstein et At. Lcpori. conscillcr /ćdćrat, qut ont mis leur casqucttc d'itudiant pour la circonstance...
Le giant Atlas (2 m. 33)et Dom(nlque Dudan <97 cm.) filie de Picrre, ont prisenti ensemble « Dtctette » Dictette est le dernier ni de la tech. ntque, dont roici les caractiristiqucs: dlmcnstons fen cmJ: !6xltX ; poids : 1 kg. Dictette fonctlonne sur plles. permet d'enreglstrer pen-dant 20 heures et permet 20 heures d'icoute. Chacun de ses chargeurs (qui peuvent ttre chargis ou retoumis en 20 secondes) dure une de-ml heure. c’est-d-dlre Qu’tt enreglste 10 i 15.000 mots enriron. — Voict Atlas, tenant Dictette, Domlnięue et la cćlebre actrtce Kelko Clampl.
En qudte d9oiseaux rares dans la fungle pćnwlenne
M. Emmet-R. Blake. chef do la secilon omithologiąue du Musćo d’Hłslolre Na-turelle d© Chicogo. rćalłsc cci ótó une expćditlon zoologiqu© dons la Jungle pćruvlenne en vue d*y Atudier la vie des oiseaux. Celt© oxpćdition »’inscrit dans I© cadre des rcchcrches sud-amś-ricalnes du Musec de Chicago.
La vallc© de la rlYićre de Mądre do Dios ou se dćroulent les principales rccherchcs do l'expćdition est consti-tućc ©sacntlellcłncnt de forćts pcu pen-p!6cs ct soumtses k des plułeś torren-Hellen. Dć)A la pellte collectlon d'oi-setux de cette region qui av«it ćló envoye© 11 y a quelques nnmen ou Musć© dr Chicago contcnatt des spiki-men d'espec©s inconnucs des savants.
UAtlantide une rćalltć?
Aprós vingt ans dc recherche* lo savflnt sovićtiquo N. Lednev. croit pou-voir offirmer quo 1'Atlontido. le celebro • continont pordu *, a effcctivement existó. Analysant parallćlement les documcnts len plus anciens. cn parli-culicr la description d© )'Atlontide faito par Plnlon, ct les donnees los plus rćcentes des Sciences naturellcs, il estime que le continent ćtoit un vastc nrchipel dont l*ile principale s'ćtendait k plusleurs centaines de kilometrr* A 1'ouest de Gibraltar. Soixante inillions de personnes auraient habit* 1'Atlan-tlde.
Le savant sovietiquo ponsc que 1‘At-lantido a disparu au cours du douxićme millćnaire avant J.-C^ a U suito d'un gigantesque tremblemcmt d© terre.
La commtssion du Conscll natto-nal chargee d’examiner ic pro-bleine de l’approvlsionncmcnt du pays cn ble, \icnt dc se rćunlr a Pontreslna ; clle est cntrćc en ma-tlere sur les proposltlons du Consell fćdćral, mais a toutefols d^cide de ronvoyer sa dćcislon d6flnlUve au 13 scptembrc. car elle attend du
fDe notre correspondant dc Bcme Ch. MONTANDON
_______/
gouverncmcnt ct dc radmlntslratlon des renseignements supplementalres sur des polnts dc detali.
De quoi s‘aglt-il ?
Rappelons tout d’abord que tout Ic domalne de notre ravitaillemcnt cn ccreales panlflables repase sur l article 23 bis. insore dans la Cons-Ututlon fcdcrale en 1020 deja ; cettc base constitutlonncllc est toujours valab!e aujourdhui.
Au point de vue dc 1'applicatlon lćglslatlYe. en rcvanche. nous ne vlvons plus que sous un rćgime transltotre. En effet, la lol de 1032 sur rapprovlslonnement du pays cn bić, rcvue a plusleurs reprlses pendant la guerre. ne fut prorog^e par la votation populalrc de 1052 que pour une duree de clnq aiis. Un nou-veau rćgime lut soumU au pcupio
cn 1056. mais 11 fut rejetć : depuls ran passe, le rćglmc fćderal du ble n*a plus qu’une portće transitolre et 11 s*agit malntcnant d'cn etablir un nouvcau.
Telle est la Uchę qul attend les Chambrcs fedćrales k 1‘occaslon de leur prochalnc session d’automne.
Le message du Consell fedćral comprend deux partles: d*une part un projet dc lol sur rapprovlslon-noment du pays en cerealc.s *bli tendre panifiable et ble dur destin* a la fabrlcatlon des patos et semou-lcs», dłautre part un projet d'arriU sur la repartitlon des moullns de commerce.
Ce dernier point etant passable-ment dlscute. le gouvemement a juge bon de le dlsaoder du projet de lol; pour le reste, il estlme que 1’artlcle 23 bis demeure une basesuf-fLsante et qu*une simple lol dolt per-mettre de succeder au rćgime transitolre actuel, sans avolr bosoln dc recourlr a une voUUon constltu-ttonnelle.
(Voir suitę en page 3.)
Pensfie
U n y o pau de moyen plti% sdr de gagner raffection des autres que dc leur donner la sienno.
J.-J. ROUSSEAU.
Asset curicusc. U suggrstion formułce 1'autrc jour par notre cxccllcnt con-frćre Michel Jaccard, dlrectcur de la « NouycIIc Hevuc de Lausanne*, dr combler le drficlt de l*EUt de Vaud par un Sport Toto cantonal, rolrc la crratlon de quelques nourcaus Casl-
ROIh.
Voici ce qu'll ćcrit k ce su>ct :
Nos contcmpomlns sont Joucum. On peut le dcplorer, mała c*est comme ęa. Alors. pourquoi ne pas explolter cette mcllnatlon ? Un Sport-Toto cnntonul. sous une formo ou sous un© autre. ne gencralt gućre le fedOral cxtsum et Je sum sur qu‘il y nurait la de 1‘nrgent frals A gagner. sam douleur pour qulconque.
On pour mit nussl, cn rcnonęant k la detestable hypocri&le dont s’inspirent ccruuncs dc nos Insti-tutions. rćfonner fondumentule-meni In ConstituUon nu chapitre des jcux de hasard ct dc permettre enfin un nombre limit* dr Ca Mn os sur notre tcrritoirc. Quc les dizat-nrs de mllllons suLyscs qul s'englou-Usscnt chaquc nnnfa k Evlnn. Dj-vonnc ou Campione restent chea nous!
Imtnoml ? Non. pulsąue les res-sourccs ainsl rccuclllles nornient af-fcctćes k rintćrćt commun donn son ncccption In plus haute. Est-tl Yraiment nuuM-ubond cet urgent du Jeu si on TutllLse k parfalrc la rc-tralte des vleux. k secounr des mu-lndc.s. k crćcr des routes. des eco-les ou des h6pitaux ?
Que penseront les YaudoU dr cette pinpoHilion. dćterminre. d'unr part, nuu« dii Tauteur, par nmpoiudbllltć de rr.ilUcr dc substantlctlrs ćconomics, d’autre part, d accroitrr encore les char-ges flscalcs ?
Admettront-IU qu'on bouche les trout en encouragrant les parieurs et les joueurs ?
Ou blrn ncstimrront-iU pas qu'un Etat qui n'a plus quc cette « ressource » pour rquilit>rer le hudget est dcelde-ment d'unc falblesse flnanciere et fi!%eale inquirtantr ?
Eridemment, on dlt que Ir hasard fali parfola blen les rhoses !
Mais f*ll n*y a plus que les }eux de hasard pour restaurer des flnancrs pu-bhques compromi.nev c'est quc Tarcnlr Urpend dćcldrment trop dr la chance.M
Le perć riqucrei.