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familie, et des arbitres, approuvćs d’aillcurs par le Gouvemement, on prescrit en maintes circon-stances, d’autres relevements importants. Dana 1’ensemble, cependant, les allocations familiales sont restees tres insuffisantes, comme le prouve le fait indiscutable qu’elles ne reprćsentaient, fin 1938, que 4 % des salaires.

Un progres tres serieux a toutefois ćtś rćalisó, en ce qui conceme les allocations des salaries du commerce et de 1'industrie, par un decret-loi du 12 novembre 1938 : adoptant un systeme que j’avais proposś en mai 1937 dans un projet remis au President du Conseil, le Gouvernement a de-cide que les allocations familiales devront etre, a partir du l#r avril 1939, proportionnóes au salaire moyen departemental; les taux minima seront: 5 % du salaire departemental pour le l*r cnfant, 10 % pour le 2*, 15 % pour le 3* et pour chacun des suivants. Un travailleur gagnant un salaire moyen verra donc ses ressources aug-mentśes de 45 % s’il a 4 enfants, de 75 % s’il en a 6. Une lśgere majoration s’y ajoutera pour la mere au foyer.

Malheureusement, le Gouvernement a dćcrete en meme temps, pour ne pas trop augmenter les charges des caisses de compensation, que les menages n’ayant qu’un seul cnfant perdront leur droit a 1’allocation lorsque celui-ci atteindra l’age de 5 ans; c'est une erreur et une injustice; il eut ite bien plus óąuitable de demander la con-tribution ouvriere nócessaire k un Ićger preleve-ment sur les salaires des travailleurs sans charges de familie, plutót qu’& la suppression de rallocation k ceux qui ont une femme et un enfant k nourrir, car il faut aux seconds des ressources doubles de celles des premiers pour leur permettre d’avoir le meme niveau d’existence.

Le decret-loi du 12 novembre constitue nean-moins un progres indiscutable, car les salaires ne pourront plus etre releves a l’avenir sans que, quelques mois plus tard, les allocations le soient ćgalement. II n’a point, toutefois, risolu le grand probleme, qui consiste k attribuer aux allocations familiales, dans la remuniration du travail, une part correspondant riellement aux frais d’£live-ment des enfants, chose qu’on aurait pu faire sans difficulte de 1936 k 1938. Si l’on veut enrayer la dćnatalitć, il faudra dorenavant affecter raugmentation des allocations, c’est-&-dire au relevement de leurs pourcentages par rapport aux salaires, la presąue totaliti des accroisse-ments de rćmuneration; ces accroissements ne peuvent etre, en effet, que tr^s limitśs.

Si l’on attend que les conditions ćconomiques ne permettent plus aucune augmentation de la remunóration du travail (et on n’en est pas loin), il n’y aura plus d’autre solution, pour porter les allocations au niveau nćcessaire, que d’obliger les salaries k cotiser, comme les patrons, aux Caisses de Compensation, k l’exemple de ce qui se fait en Italie. Cela n’ira pas sans de graves r^sistances qui retarderont les rćalisations, au grand detriment des familles ouvrieres et de la natalitć, et qu’il faut, par suitę, eviter de faire naitre.

Les allocations familiales pour maintenir la mere au foyer.

Nul ne nie plus aujourd'hui la necessitś de maintenir, de ramener la mere au foyer pour combattre le chómage, pour donner k la France une natalite suffisante; ce n’est pas seulement, d’ailleurs, une necessitś sociale, c’est un devoir d^umanitć : il est barbare de priver des enfants de la presence, des soins, des caresses de leur mere; c’est compromettre leur santś et leur £du-cation morale, c’est leur enlever un des grands bonheurs de l’existence, c’est les priver de sou-venirs qui seraient un róconfort pour toute leur vie.

Or, pour maintenir la móre au foyer, on ne saurait songer i des moyens de contrainte : ils constitueraient une atteinte inadmissible k la libertć et pousseraient les femmes dśsireuses de travailler k 1’union librę ou au divorce; sans atteindre le but poursuivi, ils contribuernient donc k disloquer la familie.

C’est volontairement que la mirę doit rester k son foyer : les encouragements pecuniaires ne-cessaires pour l'y decider sont moindres, dans la plupart des cas, que l’on pourrait le croire; elle dćsire, en effet, presque toujours, rester aupris de ses enfants, et elle fait rśaliser k son minage des ćconomies considćrables par son activitś; en

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