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JETZER (AKEAIRE)

“2H0 JESUITES EN SUISSE (LES)

moins de nous quo de 1’Ćglise catholique dans la lut Im actuelle, ne reprenez pas la parole que vous avcz donnee a Lucerno » (Pfulf 407). La convention conclue enl.ro le gouverncment. et 1'ordro fut ratiOee lo 24 octobro 1844 par lo Grand Gonseil, par 70 voix contro 24, ot, k la suitę d^łuno campagne refercncłaire, lo peuple approuva la dćcision du parlement par 18 246 voix contrę 8 885.

Sept pfercs, dont. Piorre Boh, de Conthey (t 187^2), qui devint plus tard un celebro prćdicaleur, dirigercnt pour lors la Facultć do thćologie, le Sćminaire ot. dosserviren1 !e vicariat de la Petile-Yille. Ku decembre 1844 out licu la premiere expediliou des corps-fraucs, en fevrier 1845 la seconde et en juillot le meurtre do Joseph Lcu. La guerre du Sonclerbund provoqua en novembro 1847 rexpulsion des jesuites de toute la Suisse, saluee avór empresseinenl par lo parli radical, blAmóe en revaneho par lo parli liberał conserva1eur et toni particuliere-menl par Joli.-Caspar Bluntschli, Jórernias Gotthelf, Heinrich Gelzer, Bud. Uagenbach, Daniel Schenkol el Alox. Yinet. I/arliele consacre ;i.iix jesuites dans la ConstiLution do 1848 : « I/oidre des jesuites et los socie-les qui liii sont a Ili 1 i ć es ne pou venl otrę reęus dans aucune partie de la Suisse ». uiterdisail pour toujours rćtablissemenl. de rósidences de jesuites en Suisse. ot Padjonction adoptćc en 1874 : r. et toute actiou dans Pćglise el dans 1‘ecole est interdite a leurs membres « vint aggraver encore cette muvro qui bannissait des Suisses du territoire nalional. En Argovie, los <*lfcves des jesuites furent exclus de tous les examens canto-naux do maturite ot des examens dćt.at.

L’expulsion ne mit. nullement lin ii l’aclivitć des jesui-tes suisses et nT-mpecha pas leur nombre de s*accrolt.re, en dehors des fronlifcres de leur palrio. Leur tentalive dc fonder les provinćes aliemandes do 1'ordre, el d'elen-dre leur ac1ivit e a la Scandinavie, L \rnerique du A’ord et l^łAmćrique du Sud. Linde et le Japon ful puissam-ment favorisee par los forccs devenues disponibles, et benćficia de la collaboration de nombre d’esprits dis-tingućs. De la province de la Haute Allemagne sortirent les provinces belga et hollandaise qui prirenl un deve-loppement considćrablc (1832 ot 1845).

Outre un grand nombre de jćsuites qui s’ćtaient refu-gies en Suisse ot quiy avaient exercćleuractivitć — panni lesquels nous nous bornons k citer le futur generał de 1’ordre Job. Boothaan (1829-1853) — nous devons mon-tionner panni les 700 Suisses qui oni adhere a la societe

des 1814, toute une serie d'hommes eminents ; nous avons deja rap pele l'acti-vite de Boh et des deux Hot hen Hue, de Stans, do 1810 a 1847. D’autres mć-ritont une mentiou spe-ciale, en parliculier les pro-vinciaux lgnące Brocard, d’Ardon (t 1852), Jos. Simmen, de Realp (t 1850). et J.-B. Drach, de Ober-siggingen (t 1846), qui avait ete le rectenr des coll&ges de Fribourg et de Schwyz ; a pros 1847, le genćral de Lordre, Ani.-Maria Anderledy, de Beri-sal( 1883-1892), Le vcque.de Ylangalore, Abbundio Ga-Alex. Haumgarlnor.    vadiili, de Morbio (f 1910),

Dapres ano photographie. le superieur de la mission

allemande des jesuites au Bresil, Jak. Fali, dWmden (f 1902); le superieur de la province de Maryland ci de la mission en Californie, Burchard Yilliger, de Auw (t 1902); 1'apótre des Sioux, Ćmiło Perrig, de Brigue (f 1909) ; rćcrivain Franz von Salis-Sewis (f 1898), petit - iils de Gaudenz, le poeto; le thćolo-gien d'Innsbruck, Hugo Ilurter (t 1914); 1'historien Rennward Bauer, de Muri (t 1883) ; le professeur d’eIo-cpience i\’ik. Schleiniger, de Klingau (t 1888) ; rćcrivain ascćlique, provincial c tassislan! Moritz Meschler, de Brigue (f 1912); 1'auteur de la Gesch. der WelUileralur, Alex. Baumgartner (f 1910), fils et biographe du landammann saint-galluis G.-J. B.; rćcrivain populaire Jos. Spili-mann, de Zoug (| 1905) ; le moralisto Theodor Meyer, de Biinzeu (f 1913), l’historien des missions Anton Irluonder, do Disentis (f 1926) ; le philosophe moralislo Yiktor Cathrein, do Brigue (* 1845) ; Luci en Cal.tin, do Barrieres (* 1851), rectenr de l*universitć de Beyrouth, qui donna un remarquablo cssor a cet etablissemenl, on lin Jos. Froy, do Muri (f 1896), et Jos. Joyo, de Bo-mout (f 1919) qui exercerent leur apostolat panni la jeunesse.

Biblio grap kie. Instilutum Soc. Jesu. — Monumentu historica S. J. — Acta liomuna S. J. — Sommorvogol : Bibliotheąue de la Compagnie de Jesus. — Heimbucher : Die Ordcn u. Kongregationen der leath. Kirche. — Brucker : La Comp. de Jesus. — Bo hm er : Sludien zur Gesch. der Ges. Jesu. — Pacht lor : Hulio Studiorum S. J.

—    Paulson : Gesch. des yelehrlcn Unlerrichts. — Dulir : Jcsuilcnfabeln. — Rei ber : Monitu secreta. — Beich-mann : Der '/.wcck heiligl die Millet. — En cc qui con-corne spóiialemont Phistoire suisse, outre Dandlikor, Dierauer, Gagliardi, etc., voir notamment Dulir : Gesch der Jasuiten in den Ldndern deulscher Zunge. -- Pfiilf : Die Anfdnge der deutschen Procinz der neu erslandeneu Ges. Jesu. — Staehelin : Der Jesuitenorden u. die Schweiz. ■— von Miilinen : Heleetia sacra.— v. Segcsscr : HecfUsgesch. der Stadt u. Republik Luzem. — Le inćme : Ludwig Pfyffer u. seine Zeit. — Mayer : Das Konzil vou Trient. — Yautrey : Ilisl. des Mques de Bule. — Cas-tella : i list. du C. dc Fribourg. — A. Daguet : Le Pere Girard et son temps. — Braunsberger : Bcati Pctri Canisii Epistulić el Acta.— Le nu}me : Petrus Canisius.

—    Yiitli : Die deutschen Jesuilen in Indien. — Rovues : Slimmen ans Maria_rLaach. — Slimmen der Zeit. — Cieilta caltolica. — El u des. — Die katholischcn Mis sio-nen. — Schweizerische Kirchen-Zeitung.[G. Baumdkuoer.]

JETSCHWIL (C. Fribourg, D. Singine, Com. Guin.

DGS). I-Iameau. Anciennes formes : en 1243, Uchenwile ; 1267, Ochinwile ; 1528, Uetschenwyl. Le domaine, qui appartient depuis plus de deux sifcclcs a la familio de Boecard, fut autrefois la proprićtć des Yelga, des Kessler, des Malliard. Le chateau, sorte do gentilhonunifere rurale, a ete agrandi et embelli par le gćneral Franęois-Jean-PhilippO de Boccard (1696-1782) qui y lit a menager les salons et la grandę galerie au pla-1'ond peint. par Locher. (Test dans la cliapellede Jetsch-wil que Charles-Louis de Haller, de Benie, abjura le pro-testantisme enlre fes mains de Mgr Yenni, ćv6que de Lausanne, le 7 oct. 1820. — Yoir Saladin : Zur Siede-lungsgeschichte des freiburgiseben Sensebezirkes, dans FG XXVII, 52. — Montenach : Le chateau de Jetscliwyl_y dans FA_y 1911. — Kuenlin : Diet. II.    [J. N.]

JETZER (AFFAIRE). Proces intenle en 1507-1569 Hans Jetzer ot aux supórieurs du couveut des dominicains de Borne, k lą suito du scandale provoquć par les superclieries du premier. Vers 1500 la conlrover.se suscitee par la doctriue de 1'lmmaculóe Conception dc* la Yierge Marie occupait do plus en plus les esprits : les franciscains (cordeliers) adJieraient ci cette doctrine, les dominicains la combattaient ; Borne evitail. de so prononcer. Le peuple penchait. du cóte des franciscains. Au lendemain de Paąues de Tannee 1506, un chapitro provincial dc 1’ordre des dominicains out lieu <i Wimpfen, au hord du Neckar. Le mailre-lecteur du couvent de Berno a declare, plus tard, lorsqu’il fut soumis a la 1or-lure, qu’on avait dócidó, ć\ co chapitre, de relever par un miracle le prestige de 1'ordro et que Benie fut choisi a cause de la grando credulite qui y ragnait. II est im-possible de controler Pexactitude de cette assertion. En automne 1506, le compagnon tailleur, Hans Jetzer, de Zur z ach, entra comme novice dans le couvent des dominicains de Borne. 11 fallut ses nombreuses sollicitations pour qn’il fut admis au couvent, car a Lucerno, son maitre l‘avait congćdić 5 la suitę d’un vol. Lorsque Jetzer habitait cette ville, il passait dejk pour etre ha-bile dans Fart de se grimer et de contrefąire sa voix ; il etait en outre en proie a des crises et a des hallucina-tions. Ges phenomenes se renouvelfereiit dans le couvent de Borne, ce qui rendit les moines plus accessiblcs aux mauifestations qui suivirent. Jetzer les accomplissait dans sa cel lnie ferniśe, de facon k dissimuler ses procódes.