34 LA VOIX DB SAIXT-COnENTI»
Un ev£que, un generał, un senateiir, un dćpute, des ccnseillers generaux, des niaires, des industriels et commer-ęants qui font honneur u leurs professions, tous ancicns ćleveś des flis de Saint Jean-Bapiste de la Salle disaient eloąucmmcnt par leur prćsence a la fćte du ccntenaire la valeur de leurs chers et venerćs maitres.
La persćcution religieusc n’a pas plus ćpargnć le Likćs quc les autres ćtablissements scolaircs des Rcligicux. Nos bons Frdres qui, dans le monde entier, sont considerćs comme des ćducateurs d’ćlite, se sont vu interdire en France le droit d’enseigner. Chasses du Likes par la persćcution, ils oni eu dans leur douleur la consolation dc voir leur maison ser-vir dc Petit Sćminaire.
Quand le Petit Sćminaire eut rachetć et reoccupć ses locaux i Pont-Croix, des successeurs, en rćgle avec toutes les exigences, nieme les exigences injustes de nos lois scolaircs, ont repris le labeur qu’avaient du interrompre les Freres, et le Likćs a vu accourir aussi nombrcusc, aussi confiante qu’aux plus beaux jours dc son histoire, la foulc des elćves, et il est redevenu plus prospere que jamais.
C’cst le dimanchc 15 Mai, feto dc saint Jean-Baptistc de la Salle, que 1’on cćlebrait son centenaire.
Depuis plusieurs jours, des illuminations feeriques annon-ęaient ehaquc soir la fete, et le dimanchc la chćre Maison ćtait envahie par une foulc d’amis.
Nosseigncurs Duparc et Cogneau, MM. les vicaires gćneraux Joncour, Messagcr, Louvićre; M. le Cure-Archiprćtre de la Ca-thedrale qui est heurcux de posseder dans sa paroisse ce grand et bel ćtablissement ; MM. Le Bcrre et Le Grand, chanoines du Cbapitre ; MM. les Recteurs de Saint-Mathieu. de Sainte-Thćrćse et de Kerfeunteun ; MM. les Aumónicrs de la Maison ; des prćtrcs amis remplissaient le cboeur, a la grand'messc. La chapelle avait rcęu le « pavois > des grands jours ; les chants furent exćcutćs avec perfection et 1’orgue de la tri-bune, sous les doigts de Thobile M. Thomas, fit merveille.
Mais, entre toutes.choses, ce qui fit la fćtc belle, ce fut la foulc des Ancicns, marquant par leur presence et par la joie qui eclatait sur leur visage, le bonheur qu’ils ćprou-vaicnt a se retrouvcr dans la chere Maison.
Ncuf cents convives se gronpaient, 5 midi, dans une salle toute ornec et fleurie.
I^a bonne humcur joyeuse prćsida aux agapes ; on applau-dit avcc enthousiasme aux tostes que prononcerent le R. Frćre Yisiteur; M. Charles Cabon, president de TAmicale des Anciens ; M. Nader, dćputć ; M. Queinnec, senateur; Mgr Cogneau, et enfin Son Excellence Mgr Duparc.
Une seance artistique qui fait honneur et aux acteurs et a celui qui les a prćparćs, remplit le reste dc 1’aprćs-midi.
La nuit vcnue, la foule $e pressait cncorc dans les cours et les jardins pour assister au feu d’artifice et aux illumina-tions qui, des hauteurs avoisinant Qui:npcr, dessinaient tous les contours du vaste ćtablisscment.
Un sićcle est passć. Un autre commcnce et nous souhai-tons au l ik^s un avenir encorc plus prospćre que nc fut son passć.
Elie doit cctte annće suivre 1’itineraire suivant : place Saint-Corentin, rue Elie-Frćron, ruc de Kcrfeunteun, place du Champ-dc-Foirc (oii se dressera le Reposoir), rue du Pichćry, place Módard, rue Kereon, place Saint-Corentin.
Les paroissiens se feront, commc ils 1’ont toujours fait, un devoir de dćcorer les maisons et les rues sur le passage du Trćs Saint-Sacremcnt.
Lc dinianche 15 Mai, la PhaLange a < decrochć la tira-bale » en deux rencontres sportives :
A Chóteaulin, cinq dc nos meilleurs gymnastes : R. Padio-leau, L. Keribin, L. Nicot, E. Lautrćdou, Y. Le Gars, ont rćussi a dćtróner la redoutable equipe de cinq de la Stella Marii de Douarncncz, champion de Bretagne en 1937.
Ce succćs, qui donnę a nos jeunes gens le titre de champion du Finistere, les qualific pour les ćpreuves du cham-pionnat de Bretagne : a Doi.
Bonne chance ! %
Et le mtme jour; 4 autres Phalangistes : Y. Qućmere, J. Rreau, Y. Wolfarth, C. Le Mcnn, s*adjugeaient ćgalement le titre dc champion des Patronagcs du Finistćre pour le Tir a 1'armc de guerre.
Nous esperons que le simple enonce de ces rćsultats amć-nera certains paroissiens & mieux comprendre leur devoir de soutenir, d’encourager, de leur appui, de leur influence, une socićtć € qui monie » au point de vue sportif, une socićte qui, on 1’oublie trop, est, dc plus, societć d’EDUCATiON populaire.
C’est une joie pour les directeurs du Patronage des gar-^ons de confier & la Voix de Saint-Corentin la mission d’expri-mer k tous les amis et bienfaiteurs de leur ceuvre leur recon-naissance et cellc de leurs jeunes gens.
Quelques semaines aprćs la kcrmesse, il est possible de se rendre un compte exact de Peffort fourni par les personnes