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2 LA VOIX DB SA1NT-C0RENTIN

Nous nc dirons pas ici sa science de la liturgie, son gout tres sur en musique sacrec, en plain-chant Grćgorien. Cetait unc amc d’artiste. .

Ecrivain de talent, on lui doit La Vie de Monseigneur Leopold de Lezelenc, ancien vicaire gćnćral de Quimper, devenu ćvequc d’Aulun. Tout jcune seminariste, M. Le Roy avait suivi a Autun l’Eveque dont il raconte la vie dans un ouvrage que l’Acad£mic Franęaise a couronne. *

Frappe, il y a quciqućs annćes, par une attaque de para-lvsie, le bon chanoine dut a sa volonte de fer, de re6duquer scs pauvrcs nicmbres paralysćs. II lui fallut assurement peu a peu renonccr a tout ministere exterieur, mais i! sc traina jusqu'au bout a Tofflce, a son confessionnal, ou on le trouvait, il y a encore peu dc tcmps, d6s s'ix hcures du matin.

II a vji venir la mort en vrai pretre : il a remis avec ccnfiancc son anie entre les mains du Dieu qu’il avait $ervi avec tant dc fldelitć.

II allait temiiner, en Mai prcchain, sa 88* annće. Nous le rccommandons aux priires de nos lecteurs, aux paroissiens ,dc Saint-Mathieu et de la cathćdrale.

Monsicur lc Chanoine Le Borgne

M. Ic chanoine I>c Borgnc, l*ćcrivain tres apprćcić des Chroniques Quimperoiscs, vient de mourir.

C’cst une perle pour notrc redaction. Nous publierons dans lc numero prochain quelqucs lignes sur le cher disparu quc nous rccommandons aux priircs de nos lecteurs.

La Rkdaction.

La mort du* Frere Romuald Diverrćs .

Nous avons annonce la mort, survcnuc le 13 Janvier der-nier, d’un de nos compatriotes, Hcrve Diverres, en religion Frere Romuald, rcligieux du Saint-Esprit, missionnaire.

Tous ceux qui 1’ont connu liront avec emotion ces dcux Icttrcs ćcritcs a Mgr Le Huusec, supćrieur gćnćral de la Cońgregation du Saint-Esprit. Ellcs nous ont £te communi-quees par le Rćverend Pere Cabon, que nous remercions bien vivement de cette pensćc.

Le chcr Frere Diverres, cnfant de Saint-Corentin, ancien eleve dc notre ecole paroissiale de la rue dc Brest. fut un grand missionnaire. comme en font foi ces deux letlrcs que nous nous faisons un dcvoir de publier.

Somo, le 17 Januier 1938.

Monseigneur,

Vous savez le grand inalheur qui nous est arrive, puisque M. Cazal, a qui je dcmandais de.vous adrcsscr un tćlegramme, a lepu a vous donner avec le plus de menagement possiblc par leJephone et par rintermćdiaire de Mgr Bouąue les details dc la mort tragique de notre cher Frere Romuald.

Nous revenions dc Uangangte, ou nous sommcs alles rcn-<lre sa visite dc Nouvcl An a M. Cazal. Lc Frire etait sur la plate-forme arriire du picup, a cóte du Perć Aubry et tenait cn main un fusil charge (un fusil a chicns, celni du Perć Michaud). Devant une grosse orniire, le Frćre Athanase, qui conduisait, a freinć brustpiement. Le Frire Romuald qui se demandait ce que cela voufait dire, peut-etrc un gibier sur la route, a-t-i] pense, s’est lcve pour regarder par-dessus la cabine. 11 sc tenait debout, lc fusil dans la main droite et contrę 1’arriirc dc la cabinc dc la voiture, quand un grand cahot fu i t partir le coup de feu, atteignant lc pauvre Frere la tćtc, dcrrierc 1’oreille droite,. lui faisant unc grandę plaic, d’ou on voyait sortir la cervelle.

Aflfoles, nous nous pricipitons a $on secours ; le Pirc Michaud, pendant quc je le tenais dans mes bras, lui a donnę 1’absolution, l'Extremc-Onction ct 1’indulgence de la bonnc mort. 11 devait etre 5 h. 1/4 ou 5 h. 1/2. Espćrant encorc, centrę toute cspćrance, nous faisons demi-tour pour retour-ner a Rangangtc, dont nous devions ćtre a 15 ou 20 kilome-tres, pour allcr chercher du seccurs : cn arrivant Iż, nous avons constate que notre cher Frire avait ccssć de vivre. Ncus le faisons constaler par lc doctcur, Mnie Lebos, «vant dc reprendre la route de Somo.

Pendant cc temps, les cbritiens de Bangangtc sc sont (usemblćs pour prier pour notre Frere.

M. Cazal et sa familie ont ćtć trćs aflfectes de notre malheur et nous a iftontre unc sympathie commc on n'en montre pas. II s’est charge d’adrcsser un telegramme a vous-mćmc, Monseigneur, ż Mgr Vogt et a la Mission de Balia.

II ćtait 9 heures du soir, quand nous reprenions la route de Somo, et dans quel etat ! A minuit moins le quart nous ćtions rendus.

Monseigneur. vous dire notre douleur a tous de voir partir si vite et d’une faęon si tragique notre bon Frere mc scrait impossible. Moi, je n’ai jamais tant soufTert de n>a vie.

Vous savez d’ailleurs qui j’ai perdu : un excellent reli-gieux qui me donnait l’exemple de la regularitć, un confr^rc qui etait si bon et que j’aimais bcaucoup. Et dans quelquc temps. je saurai quel aide j’ai perdu ; pour le moment, je nc puis y penser.

Le bon Perć Michaud etait la pour m’aidcr dans cette triste circonslance. et le Fr&re Athanase s’est charge de fairc le cercueU. Les obseques ont eu lieu le 15, a 9 heures du matin. Nous avons tenu a faire passer notre cher Frire par son ćglise : pour cela, nous avons dóbarrassć la nef de la



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