8 r Ui VOIX DR SA1NT-C0RENTOM
apótrc de PCEuvre des Yocations, afin d’assurer le pain des seminaristes dans lesąuels il voit les rćnovateurs et les ani-niateurs des forces spirituelles et morales du Monde.
« Si quelqu’un, a ecrit Lacordaire, pouvait etre assure dc son salut, ce serait le chrćtień gćnereux qui, prodiguc de son or, aurait fait dc Dicu soń dćbiteur et pour qui monterait,-chaąue jour, k Pautel, la pri£re d’un pr&tre rcconnaissant. >
La paroisse de Saint-Corentin rcstęra fidelc a sa noble rćputation dc grandę gćnćrositć et repondra largement a 1’appel de Monseigneur l’Evequc que lui transmet M. le Curć. Je le sais... la vie est ch£re, tres chere... EUc l’cst pour tous... * et cependaot... les stades, les cinemas, les patisseries, les cafes font des rećettes splendides... Un bjjdget familial chre-tiennement eąuilibre saura restreindre la part des distrac-tions pour donner une part plus large aux oeaivres qui inte-ressent, au premier chcf^la vie spirituelle de la paroisse, du diocise et de PEglise.
Faitcs votre cxamen de consciencc et re$ervcz un excel-lent aceueil aux personnes devoućes qui se presenteront bien-tót chez vous pour recevoir la cotisation que vous lixeront votrc bon cocur et votre esprit de foi. Rappclez-vous que :
Un prćtre de plus, c’est chaąue jour une messe de plus ; ce sont des communions donnies a des ames afTamćes. Un prćtre de plus, ce sont des multitudes de pecheurs ramenćs a la vie ; cc sont des pauvres secourus, des misire? conso-lćes. C’est la lumiere divinc brillant a la place des tćnćbres.
Indulgences et faveurs spirituelles
accordees aux membres de iCEuore des Yocations.
a) En vertu d’un dćcret du Saint-Office du 29 Mars 1913, rendu en faveur dc toutes associations fondees ou a fonder en vue des vocations sacerdotales, les cotisants peuvent gagner les Indulgences suivantes aux conditions ordinaires :
1* Indulgence plenićre : le jour de 1’Admission ; le jour de la Fćtc Patronale (11 Mai, fóte des Reliąues de Saint Corentin et dc Saint Pol) ; aux fetes d’Apdtres ; a l’un des 3 jours des Quatre-Temps (ces deux dernieres Indulgences sont applicablcs aux defunts) ; k Pheure de la mort.
2* Indulgence de Pautel privilegie aux messes a Pintention d’un membre defunt.
3* Indulgence de 100 jours, pour tout acte ou pri£rc en faveur de l’GEuvre.
b) Chaąue mois, est cćlebrć au Grand et Petit Seminaire, une messe, et chaąue jour sont recitćcs des prieres aux intentions des membres vivants et dćfunts.
c) La fćte dc P(Euvre des Yocations est fixće au 11 Mai, fćtc de la Translation des Reliąues de Saint Corentin et de Saint Pol.
FSOFDUB 1'ASSIIifi 0HA2OIH1S
M. le Vicomte de ta Houssaye etait un vćritable orateur. Sa parole elcvee, pathćtique et pleine de feu, avait le don de faire passer dans Finie de ses auditeurs, son esprit de foi ■ct son amour pour Dieu. Ses sermons, comme on les .aimait, a cette Apoque, etaient prolixes, avec la division classique, l’exorde et la peroraison de longue haleinc tels qu’on les entcndait au xvn* sićcle, a la chapelle dc Versailles. Aussi etait-il invite souvent a precher des Retraites, voire meme des Caremes ou il avait le plus grand succćs.
Dans l’unc de ces Retraites aux Seminaristes de Quimper, il avait fait dc 1’Enfer une peinture si realistę que ses auditeurs ćtaient terrifies. Force fut a M. le Supericur de les ras-surer.
M. Iiurard fut d’abord secretaire de l’Eveche, ensuite yicaire generał et enfin chanoine titulaire. II etait court, doucement bedonnant et bćgue, ce qui ne 1’empichait paś d'(*tre jovial et caustiquc au possible.
Avec sa calottc de velours, son double mcnton et sa figurę rćjouie, il rappclait le chanoine de Bojleau. II fallait surtbut Fentendrc chantcr de sa belle voix le Pange solemnes, le jour de la Saint-Corentin ! C’ćtait un triomphe. II fut 1’hóte airać de son Ev6que.
A/, de Lłsłleuc, bicn que dc taille moyenne, portait sur sa personne l’expression de la dignite et de la majeste. Ses cheveux partagćs par le milieu, etaient longs et abondants ; son visage aux lignes fortcmcnt acccntuees denotait la gravite et 1‘ćnergie. Sa voix ćtait claire, sonorc et agreable, le parle lent, le geste sobre. Elle se faisait entendre dans les missions brctonnes ou franęaises, souvent menie dans les Stations de Careme et les Retraites pastorales.
A la mort dc Mgr Sergent, les pretres comme les fidiles1 furent unanimes i le demander comme dvłque ; mais aux demarches fait es en ce sens pr£s de M. Jules Simon, celui-ci rćpondit : « M. de Lesileuc sera ev£qae, mais pas en Bre-lagne, parce qu‘il sait le breton /... >