Jean D. LEBEL President de la FASFID
De la mi-octobre 85 a la mi-janvier 86 le CNGE (1) a organise une sśrie d'entretiens auxquels ont ete cotmes, sans exception, tous les partis politiąues. Ils se sont etendus sur plus d’une vingtaine d’heures au total. Le CNIF et la FASFID ont participe a tous afin de vous rendre compte dans ce numero des points de vue exprimes tant par les representants de la majorite ąue par ceux de Fopposition *.
Un participant qui avait pris part aux reunions similaires d’avant les elections de 1978 a notę qu 'aujour-d’hui nos interlocuteurs etaient plus jeunes, quil y avait deux femmes et une proportion plus elevee venant des grandes ecoles ou tramillant avec elles. 11 y avait moins d’elus et plus de personnes specialisees.
Au total ces reunions ont ete tres enrichissantes, nieme si de toute evidence nos interlocuteurs n'avaient pas fini de definir leurs positions. Ils nous ont remis peu de documentation a jour.
L’article qui suit ne pretend enoncer aucune certitude. Nous souhaitons que nos lecteurs en retirent Firn-pression que, quelle que soit Fissue des prochaines elections, il cotwiendra de rester vigilants. Notre unique souci est la qualite de Fenseignement superieur. Des points d’entente certains se sont degages ces dernieres annees : il faut a la fois les preserver et les rendre plus nombreux.
I. De 1978 a 1986, comment semble avoir evolue 1’image generale que l’on a des ecoles
En 1978, ce que nous avions cherche k faire ressortir, par un questionnaire ferme, etait :
- Etes-vous « pour » ou « contrę » les grandes ecoles et leur syst&me (selection, rentabilite, profession-nalisme, role vis-a-vis de Pentre-prise...) ?
(1) Comite National des Grandes Ecoles
(2) Publiees dans <* ID-lngenieurs
Diplómes » de fevrier 1978.
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* Ces refiexions sont anterieures aux dernieres elections. Nos lecteurs sont donc invites a inverser les ter mes « majorite » et « opposition ».
A I’epoque existait un «pro-gramme commun de la gauche et 101 propositions... » Les reponses ecrites (2) ont engage les huit partis consultes.
Apres 1981, nous avons vecu un psychodrame permanent qui a fait, c’est son merite, evoluer les mentalites et se deplacer les pro-blemes. Des baudruches sont cre-vees. Lłutilite des entreprises est admise ; la selection aussi (encore que Ton discute sur les voies et que Ton questionne sur les moyens de rattraper les laisses pour compte). Apres une longue agitation structurale, il y a donc une tendance a revenir a des pro-blemes plus concrets et a des positions moins en noir et blanc.
En 1986, d’une maniere generale, les travaux de nos interlocuteurs ont surtout porte sur Pen-seignement primaire et secondaire. Dans le superieur, il est eclatant que ce sont les uni-versites qui intęressent : il y a beaucoup a y faire.
II a fallu parfois rappeler a nos interlocuteurs, meme les mieux intentionnes, que nous etions rću-nis pour parler surtout des grandes ecoles.
Les ecoles sont admises, et ge-neralement appreciees. On les en-courage meme a continuer leur croissance.
Le fait que apres 81 nous ayons ete accuses et places sur la defensive nous a laisse une image de prevenus meme si nous avons ete acquittes. Quelques boulons qui fixaient la statuę au socle ont saute.
Mais surtout, les universites