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Moor*-A P


Dans la nouvelle hierachie de 1’emirat moudjahid, 1’imam Al-Jaiabi est le leader politique et religieux.

II est presente comme le « cheikh Yassine » irakien.


lieutenants pour que les combattants et les mi-litaires des barrages qui quadrillent tous les quartiers baissent les yeux sans poser de ques-tion en saluant respectueusement celui qui re-presente Phomme fort du nouvel * emirat wahhabiie»d’Irak.

Mais Abou Rachid est beaucoup plus que le premier des moudjahidin d’une ville dont le nom glace le sang des Americains. Devant les chefs de guerre de Fallouja, celui que ses hommes ont surnomme •Phomme d’acier»se presente clairement comme un des emirs de Tawid wal Djihad (Unification et Guerre sainte), le mouvement que les Americains licnt a Abou Moussab al-Zarkaoui et a la nebuleuse Al-Qaida...

Pendant qu’Abou Rachid explique son * de-voir de tuer», on se rememore les cris de bete de Nick Berg, 1’otage americain, qui agonise pendant que ses bourreaux s’achament laborieuse-ment sur son corps recroqueville : « Vous savez, quand nous decapitons, nous y prenons plaisir», tient a nous faire savoir en anglais l’un des hommes assis a la droite de 1’emir. Un mur-mure de desapprobation. L’atmosphere est gla-cee. Abou Rachid lui pose la main sur 1’epaule et lui ordonne de se taire. II prefere evoquer de-vant nous Safia Bint al-Mutailib, cette heroine de 1’islam qui, lors de la bataille de La Mecque contrę les juifs, en 627, avait decapite un des hommes venus l’attaquer.

' Nous ne kidnappons pas pour efjrayer ceux que nous retenons, corrige-t-il, mais pour exercer des pressions sur les pays qui aident ou s^ppretent a aider les Americains. A quoi pensent-ils, ceux qui oiennent dans un pays occupe ? Ils pactisem avec les Etats-Ums au nom de leurs interets commer-ciaux. Mais leurs contrats sont taches du sang des

Irakieńs. Devons-nous nous croiser les bras pendant qu'on nous assassine ? Ce n}est pas une bornie chose que de decapi-ter. Mais c’est une methode qui marche. Au cours des combats, les Americains tremblent. Et regardez la juste reaction des Phiiippines. Grace a leur atti-tude, qui nous a permis de libe-rer, notre otage, nous avons pu montrer au monde que nous aussi nous aimions la paix et la clemence... D’ailleurs, j’ai es-saye de negocier Pechange de Nick Berg contrę des prison-niers. Ce sont les Americains qui ont refuse. Ce sont eux les mais responsables de sa mort. •

Ancien membre de la gardę rapprochee de Saddam Hussein, Abou Rachid abhorre 1’ancien dictateur, qui l’a jete en prison parce qu’il appartenait a un parti islamiste. Lorsqu’il en est sorti, Abou Rachid a essaye de gagner 1’Afgha-nistan pour se battre contrę les Americains. Trop tard. La deroute des talibans l’a surpris a la frontiere iranienne. Mais, de 1’histoire des combattants musulmans en Afghanistan, il dit avoir tire des leęons: «Nous avons compńs que la dhision serait notre'per te. C'est pour cela que nous avons cree ce conseil des moudjahidin. »

Au sein de ce conseil de treize chefs de combattants, on repartit les taches entre les diffe-rents groupes. Certains s’occupent de surveiller 1’ennemi, d’autres du soutien logistique.

Quelques-uns coupent les lignes des Americains, ti-rent sur les convois. D’autres encore prennent en charge les kidnap-pings. Au chef revient une tache supplementaire : executer les faux combattants qui se servent de leurs armes pour terrori-ser et detrousser la popu-lation de Fallouja. A ecouter Abou Rachid, c’est la fin du siege de Fallouja, le 29 avril 2004, qui a federe tous les grou-puscules de combattants dans ce qui est devenu la capitale de la resistance a «Venvahisseur americain ». * Depuis le siegey pour la communaute des musulmans, la haine que les Americains Douent a Fallouja est devenue le symbole de leur haine de Vislam >, resume le salafiste. Depuis, c’est ici qu’on centralise les negociations sur les kidnappings, qu’on orga-nise des attentats dans tout le pays. Le pro-chain objectif, c’est d’intensifier les attaques simultanees * pour montrer notre union et notre force».

Deux chefs de groupe de combattants, l’un de Hoseiba, a la frontiere syrienne, et Tautre de Haditha, a 250 kilometres a 1’ouest de Bagdad, arrivent justement dans la salle. Ils embrassent l’emir avec respect, entrechoquent leurs epaules a la maniere bedouine. Et conviennent d’un rendez-vous de«travail».

Rien n’exaspere plus les moudjahidin ira-kiens salafistes que le fait de leur demander si les combattants etrangers, ceux qu’ils appellent * les Arabes >, ont pris le contróle de la lutte.

« C’est un mensonge des Americains, nous re-pond, cinglant, Abou Rachid. C’est nous, les Irakieńs, qui sommes aux commandes de notre viUe et qui planifions la resistance dans le pays. Les combattants “arabes” sont venus nous aider. Pour tous les musulmans, Fallouja est devenu un symbole. Le point de depan de la reconquete. Alors, oui, nous les accueillons, pourquoi pas ? Les Amen-cains oni bien des allies, eux. - Pourtant, dans le DVD des operations de Tawid wa Djihad (Unification et Guerre sainte) que vous nous avez fait parvenir a plusieurs journalistes et a moi-meme il y a quelques semaines a Bagdad, la plupart des attentats suicides filmes ont ete realises par ces “combattants etrangers”...

- Oui, car devenir shahid, c'est Pacte de foi supremę. Les Irakieńs riont pas encore atteint ce degre de ferveur. Mais, petit a petit, ils commencent a imi-ter leurs freres “arabes”...» Uemir est desole de reconnaitre que les suppletifs arabes ont encore des leęons de foi a donner a ses compatriotes...

o Et Abou Moussab al-Zarkaoui, le lieute-nant jordanien de Ben Laden, est-ce lui qui planifie tous les attentats, comme le pensent les Americains ? - A Fallouja, il n’y a pas de Zar-kaoui. Ailleurs ? Je ne veux pas vous mentir, alors je vous repondrai qu,il est peut-etre quelque part en Irak. Mais le plus important, c’est qu>aujourd>hui,

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