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Revue de Presse-Press Review-Berhevoka ęape-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basin Ózeti

* Je disais ce que je pensais de lui. Comme je dis aujourd’hui ce que je pense du Premier ministre Allaoui : il ne vaut pas la semelle de mes chaussures. S’il avait ete un ^<<Irakien^>>, il aurait ouvert une autre page a Fallouja. Mais non. II indu les Americains a lancer leurs raids qui tuent nos femmes et nos enfants. •

Selon le cheikh Janabi, si les Americains ont envahi 1’Irak, c’est uniquement pour pouvoir lancer leur • croisade»contrę Fallouja, la ville la plus islamisee d’Irak... * lei meme, ils om detruit la porte de la mosquee avec de la dynamite, laisse les empreinus de leurs chaussures sur le Coran et re-garde nos femmes a la jumelle, ce qui, pour nous, est pire que la mort. » Et le cheikh decrit le long calvaire des habitants de sa ville, jusqu’a la

Le meurtrier de Vieira de Mello

Selon le mouvement Tawid ival Djihad, le kamikaze qui se serait fair exploser devant le siege de 1’ONTJ a Bagdad, le 19 aout 2003, serait un Egyptien, Abou Farid al-Masri. Joueur de hockey dans une equipe ita-lienne, al-Masri a eu «des uisions * qui ront conduit a rentrer en Egypte pour tuer des coptes. Apres quoi il a rejoint 1’Irak, ou il s’est suicide en declenchant l’explo-sion de 3,5 tonnes de TNT cachees a bord du camion qu’il conduisait, dans le but avoue de tuer Penvoye spe-cial de KONU, Sergio Vieira de Mello. Vingt-deux autres personnes ont trouve la mort dans cet attentat.

(I) Tous les noms de moudjahidin ont eie changis.

A Fallouja, le 31 mars 2004 des gardes prives americains sont victimes d’une embuscade. Ils sont frappes a coups de pied et de couteau par la foule avant d’etre brules. Ces evenements dramatiques seront a Korigine de Koffensive americaine sur Fallouja.

salafistes irakiens ce que le 11 septembre a ete pour Ben Laden : leur premiere grandę victoire sur Kennemi americain. Mazen, qui a participe aux negociations avec Ketat-major de la coali-tion, explique avec delectation comment les Americains ont cede sur presque tout et Fallouja sur rien. * Nous n’avons pas livre les respon-sables de la mort des quatre espions americains. Ni rendu nos armes. lis ont du retirer leurs troupes. Compenser les deux ńcrs des familles et quitter leur QG de rhópital. Ils ne nous oni demande qu^>une seule chose: les laisser gagner la bataille des medias. Alors ils oni filme leur entree dans la ville. Mais sur des Humvee et non pas sur des chars, comme ils nous Vavaient demande...»

Aux portes de la mosquee, S., le lieutenant du mouvement Unification et Guerre sainte, nous conduit chez Kimam al-Janabi. En cinq minutes, il nous obtient un entretien avec le re-ligieux le plus celebre et le plus controverse de la ville. La personnification du bod guy pour les Americains. Dans la nouvelle hierarchie de Kemirat moudjahid, Thomme qu’on nous pre-sente comme le «cheikh Yassine * irakien est le leader polidque et religieux tandis qu’Abou Rachid est le leader militaire. L’imam al-Janabi est beaucoup plus jeune que le defunt guide du Harnaś palestinien, mais il a la meme barbe poivre et sel, son profil d’aigle et son inquie-tante serenite. Les habitants de la ville le pre-sentent comme le chef de ces takfiri, les combattants les plus extremistes, etrangers ou irakiens lies a des organisations arabes etran-geres. II s’amuse du fait que la demiere lettre adressee par l’ex-administrateur americain Paul Bremer au Premier ministre Iyad Allaoui ait eu pour objet sa demande d’arrestation ♦ mort ou vif».

« Avez-vous peur des Americains ? - Dans cette vie, nous ne sommes que des locataires et j'as-pire a vóir ma derniere demeure», repond le doc-teur en charia. Certains accusent le cheikh Janabi d’etre responsable de Kassassinat de six camionneurs chiites de Bagdad, dont les corps mutiles ont ete rendus a leurs familles moyen-nant un «impót moudjahidin ♦. Mais Kimam refuse d’endosser la responsabilite de ces assas-sinats, qui ont cree de graves tensions entre les communautes chiite et sunnite : «Nous execu-tons des espions tout le temps, alors je vous le dirais si j’avais tue aussi ceux-ld...»

Sous la dictature de Saddam, Kimam sulfu-reux a ete interdit de preche pendant sept ans.

Ma-

t sainte bataille de Fallouja»: * C'est alors que des anges a chevol som descendus du ciel, tandis que les armes oni conńnue d ńrer pendant des heures sans qu^>on les recharge, et que des araignees qui dega-geaient une odeur nauseabonde s^,attaquaient aux soldats americains, surtout a ceux qui utilisaient leurs jumelles maudites...»

Tandis que Kimam faęonne Kepopee du mythe fondateur de Fallouja, premiere victoire du djihad en Irak, une quarantaine de combat-tants font irrupdon dans la cour de la mosquee en criant. Ils transportem quatre corps sangui-nolents, atrocement mutiles, qu^łils deposent dans des draps blancs a la porte de Kimam. Bientót, le lingę est gorge de sang. Mazen sort pour prevenir Abou Rachid. II revient boule-verse et tremblant de colere. Selon lui, les quatre combattants ont ete abattus par des Americains, qui ont ensuite egorge les corps et decoupe leurs mains. L’imam Janabi, lui, n’a pas jete un regard dans la cour. II rappelle, sa-tisfait, qu’il avait annonce dans un preche en 1996 que le peuple d’Irak sortirait de sa lethar-gie lorsque les Etats-Unis envahiraient le pays.

« Ce jour est arrive, il marque le debut du declin de Pempire ameńcain, qui va se dechirer plus dura-blement encore que Vlrak d^ujourd^ui. C'est la justice d’Allah qui arrive sur la terre. Et qui ter-rasse les dictaieurs. Saddam puis Bush et les Ame-ricains. En Irak, aux Etats-Unis et ou qu^>ils soient dans le monde, ils seront pourchasses et detruits. *

SARA DANIEL

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