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sue probable de cette lunę dont Penjeu n’etait autre que Parne de 1’Irak. Un diplomate alle-mand a demande a son homologue britanniąue comment il fallait interpreter Pabsence des quatre grands ayatollahs de Nadjaf au moment de 1’assaut. II ne restait en effet dans la ville aucun dignitaire religieux susceptible de cal-mer le jeu en appelant a la negociation. “C^si une pure coincidence” assurait un emissaire Occidental. Fidele a sa ligne de conduite depuis le renversement de Saddam, Payatollah Sistani a prudemment opte pour la voie diplomadque. II a exige que ses partisans ne soient pas ecra-ses par la force militaire mais il n’est pas alle jusqu’a soutenir Sadr. Layatollah Sistani sem-blerait craindre que Pimpetueux chef religieux ne soit im extremiste dictatorial, pręt a impo-ser a PIrak une theocratie a Piranienne.

Dans sa declaratioo, il appelait les parties a mettre un terme au bain de sang et a la viola-don des sanctuaires religieux. Presque aussitót, plusieurs signes indiquaient que des negocia-dons visant a trouver une issue au conflit avaient ete serieusement amorcees. Bagdad a envoye des emissaires a Nadjaf et le Premier ministre Allaoui et ses commandants americains oni appele a une treve.

POUR LES AMĆRICA1NS,

C*EST LA BATAILLE LA PLUS DĆLICATE

Vcndredi maun, Sadr, qui la veille au soir avait ete legerement blesse dans des escarmoi: ;h^s. se declarait egalement dispose a negocier. II a manifeste sa bonne foi dans le cadre de Pin-croyable enlevement de James Brandon, le journaliste du Sunday Telegraph. Des que ses lieutenants ont appris Pincident, ils ont fait diffuser des messages, jusque dans les prieres de midi, exhortant les ravisseurs a liberer le correspondant britannique. Par la suitę, les asśistants de Sadr ont publie une listę en dix points, posant leurs conditions pour un ces-sez-le-feu ; le ton etait certes sans concession, mais du moins ce document indiquait-il qu’un compromis etait possible. La plupart des exi-gences des chiites ne pouvaient etre sausfaites : ils demandaient, entre autres choses, que Nadjaf soit restituee a ses chefs religieux et exi-geaient le retrait de toutes les forces irakiennes. A la tombee de la nuit filtrait 1’indication, confirmee depuis, quc les pourparlers etaient en mauvaise passe.

Bień qu’il ait choisi de prendre part a ces negociadons, Sadr, une main bandee, a fait une breve apparition en fin de soiree vendredi a Nadjaf, pour reiterer sa volonte de se battre jusqu’a la mort. Au meme moment, a Londres, Ali Sistani se remettait de son operation car-diaque. Deux dignitaires religieux, Pun jeune, 1'autre vieux. D’un cóte, un agitateur, de Pautre, un habile homme d’Etat. Pour des raisons tres differentes, le spectre de la mort piane sur les deux hommes. L’avenir de PIrak, ses espoirs de democratie et de paix, seront intimement lies a leur sort.

Con Cougtjlln & Neli Bamett & Nadjaf

II Une guerre par procuration avec Bi leheran


°_AL RAI ALAAM __

Kowert

Les hesitations du Premier ministre ira-kien, Iyad Allaoui, a se rendre en visite d’Etat a Teheran montraient deja que les relations entre 1’Irak et Piran n’etaient pas bonnes. Les recentes declaradons du ministre de la Defense irakien, Hazem Chaalane, qualifiant 1’Iran d'“ennemi pńncipal”, sont venues confirmer cette impression. Elles refletent le sentiment dominant dans les milieux du nouveau gouvcmement interimaire, qui n’a pas accorde le moindre poste ministeriel aux proches d’Ahmed Chalabi, ancien membre du Conseil interimaire de gouvernement et pro-tege de Washington. Ce dernier a en effet joue, ces deux demieres annees, un role essendel dans le rapprochement entre Washington et Teheran, rassurant les Amćricains et incitant Piran a rester neutre.

Contrairement a ce que Pon aurait pu pen-ser, Piran a facilite dans un premier temps Par-rivee et la progression des forces americaines et a contribue au renversement de Saddam Hus-sein parce qu’il etait consdent que seule une inter-vention militaire americaine pouvait changer de fond en comble la situation et empecher 1’lrak de jouer un role de puissance regionale capable de s’opposer a Pinfluence iranienne. Bień plus, la chutc du regime irakien devait creer un vide qu’aucune force locale, meme soutenue par les Americains, ne pourrait remplir. L’Irak etant une mosaique d’elemcnts religieux, confessionnels

et nationalistes, Piran comptait y exercer une influence, notamment a travers Pelement chiite.

Ce sont ces subtilites iraniennes que les Americains n’avaient pas saisies. Mais, aujourd’hui,

ils se sont rendus a Pevidence que Teheran ne restera pas lies bras croises devant ce qui se passe en Irak. Ce qui veut dire que la lunę de miel entre les deux capitales est bel et bien terminee, et que desormais se joue sur le terrain irakien une confirontation serieuse. Les combats qui se derou-lent actuellement entre les milices de Moqtada as-Sadr et les forces americaines en sont la prcuve evidente. On se demande d’ailleurs pourquoi les Americains ont mis tant de temps a percevoir les arriere-pensees iraniennes, puisque celles-ci se sont manifestees des Passassinat d’Abdel Majid al-Khoi [en avril 2003]. Al Khoi, membre d’une importante familie chiite qui avait fait alliance avec des forces rćgionales arabes, etait enclin a composer avec les Americains dans la construc-don d’un nouvel Irak et s’opposait aux visees iraniennes. Son assassinat avait porte un coup fatal a tout projet impliquant les forces chiites pro-americaines, toumees vers les voisins arabes plu-tót que vers Teheran.

Par la suitę, quand Saddam Hussein a ete arrete, les Iraniens se sont precipites pour ela-borer un dossier a Pintention du tribunal qui jugera Pex-dictateur, afin de reclamer des dom-mages pour les prejudices subis durant la guerre Iran-Irak (1980-1988), montrant ainsi une deter-mination sans faillc a aller jusqu’au bout de leur desir de vengeance. Pourtant, la responsabilite de cette guerre etait le fait des deux pays belli-gerants. C’est en raison de ce passe belliqucux-que tout pouvoir irakien ne peut qu’adopter une attitude de prudence vis-a-vis de Piran. Car, si ce dernier s’avisait de demander des indemnites

de guerre, les responsables irakiens s’empres-seraient de presentcr la meme rcquete, comme Pa fait recemment le ministre de la Defense irakien, qui a rappele Paffaire des avions irakiens transferes en 1990 par dizaines vers Piran, afin de les mettre a Pabri des bombardements americains, et que Teheran refuse toujours de res-tituer a Bagdad.

Ce qui est en jeu actuellement, ce n’est pas que Piran obtienne de 1’lrak des reparations de guerre, ni que Teheran apporte sa contribution aux accusations portćes contrę Saddam Hussein aupres du tribunal qui doit le juger. Non, c’est avant tout de savoir quel sera a Pavenir la naturę des relations irano-irakiennes. Jusqu’ici, Piran avait fait preuve de patience envers les Americains parce que leur plan pour se debarrasser du tyran de Bagdad faisait aussi partie du projet ira-nien. Maintenant que cela est fait, il n’y a plus aucun point d’accord entre Teheran et les Etats-Unis. Mais, etant donnę la degradation de la situation en Irak, les Americains seront-ils capables de s’opposer aux visees iraniennes ? Ce qui est sur, c’est que nous n’en sommes qu’au tout debut de la crise et que les declaradons vio-lentes du ministre de la Defense irakien a Pen-contre de Piran finiront par se traduire sur le terrain, d’autant plus que Washington ne peut se permettre de reculer. En effet, si les Americains venaient a se retirer du sol irakien, a qui aban-donneraient-ils le petrole et les ressources de la region ? Laisseraient-ils Piran contróler ces richesses ? Abandonneraient-ils PIrak a la merci de Teheran, sachant que, dans ce cas, PArabie Saoudite subirait tót ou tard le meme sort ?

Kheirallah Kheirallah

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