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ouvrage 7repi \eł;e(*x;: il n’en fant pas moins admettre que Tele-phos a applique la methode dont s’est servi le pseudo-Plutarąue dans le »De vita et poesi Homeri«, II, 161 —164. Dans une ample description de Peloquence d'Homere que nous devons a cet auteur, nous trouvons le passage suivant (172): ovk tjfieKłjcre ot ovSe \apaKTtifń(jai rouę prjropaę' rov pev ydp Ne ar o pa rjow Kai Trpo(rrfvri rolę aKOVOV<nv eiaayei, rov Se M ev e\aov fipa\v\óyov Kai ev\apiv koi tou irpoK€ipevov rvyj(dvovra^ tov oe OSuacrea TroWfj Kai 7rvKvfj rfj SewÓTfjn rwif \óywv Ke\ptjpevov. Le pseudo-Plutarque vivait probablement a une epoque plus recente que Telephos, mais nous ne pouvons pas en conclure qu’il s’est irispire du Pergamenien, quoique le pseudo-Plutarque eut egalement eon-sacre plus d’un passage (chap. 15—73) aux figures rhetoriques dans Homere, sujefc dont s’etait specialement oceupe Telephos. lAtn et Pautre ont probablement puise dans des sourees perga-meniennes et stoicienne d’origine plus ancienne, mais c’est Telephos qui a eu le merite d’avoir enrichi et etudie plus a fond les materiaux trans mis par le passe. Le fait que le pseudo- Plutarque s’accorde dans bien des questions avec Quintilien dont Pactiyite litteraire remonte a la seconde moitie du I-e siecle ap. J. C., est. un argument d’une grandę importance. Quintilien distingue trois genres d’eloquences cliez Homere dans Tnst. Or. XII, 10, 64, tan-dis que dans X, 1, 46, ii nous entretient longuement du poete qui passe a ses yeux pour un modele d’eloquence. Gellius etait un contemporain de Telephos, quoique plus jeune; or dans N. A. VI, 14, 7, nous lisons ce qui suit: »ea ipsa genera dicendi (aSpbv uber, ia^ybv gracile, peaoy mediocre) iam antiquitus tradita ab Homero sunt tria in tribus: magnificum in IJlixe et ubertum, subtile in Menelao et cohibitum, mixtum moderatumque in Nestorem On ne saurait douter cependant qu’il ireut puise dans Var-ron (116—27) qui s’appuyait sur Pautorite dont jomssaient les critiąues pergameniens et stoiciens.
A cóte de Varron, nous voyons au premier siecle avant notre ere Ciceron emettro la meme opinion dans Brutus (10, 46), com-pose Pannee 46 av. J. C.: »neque enim iam Troicis temporibus tantum laudis in dicendo Ulixi tribuissert et Nestori. quorum al-terum vim habere voluit, alterum suavitatem, nisi iam tum esset honos eloquentiae, neque ipse poeta hic tam ornatus in dicendo ac piane orator fuisset*. II n’est pas question ici de Menelas,