3 TUDOR VLADIMIRESCU 677
A Tudor : « .. .Le commandant ótait bon, il savait manceuvrer son corps {le corps d’armśe — n.a.) avec toute espece de stratagemes de guerre... Vladimirescu śtait bien entendu un homme fait pour la guerre, auda-cieux, fougueux, rśserró en discussion, d’une reraarąuablegrandeurd^me, tres actif, intelligent et courageux. II ne cessait de crier k ses pandours ■de ne pas toucher & la fortunę des habitants... “Nous ne nous sommes pas soulevós pour piller les droits de nos freres, mais pour les dśfendre” »1 2. $tefan loan Fanu^a — a bas Zilot Romanul (le Roumain zćló)2, un autre contemporain qui avait connu Tudor Yladimirescu — nous a laissó lui-aussi un port rai t da chef de la róvolution de 1821 : «... II connaissait les lois du pays » nous assure-t-il. «Car j’ai eulachance de la connaitre— continu0 le “cbroniqueur”—etvrai est-il que 1’homme śtait douś par la naturę, róserró dans ses propos et toujours d’un air pensif, et lorsque le chagrin lui brulait lo cceur, des paro les desespśr/es & 1’adresse de la tyrannie lui echappaient... II connaissait aussi les lois de la guerre... » 3.
Tudor a perdu tres tót son pere, Constantin Ursu, originaire du district de Mehedin(ń, de Preęna peut-etre; la mere, Ana Bondoc, native du village de Yladimiri (district de Gorj), mourut plus tard, peut-etre tout de suitę aprós la guerre russo-turque de 1806—1812; selon la tradi-tion, leur seule filie fut tuće pendant une bagarre entre Tudor et une bandę de Grecs qui auraient voulu l’enlever. La jeune fiUe s’est fracassó la tete en tombant4.
De nombreuses informations — et la bste n’est pas ópuisće — reprć-sentent Tudor Yladimirescu comme «un honune sśrieux et pensif ». Ses TÓflexions, breves, ne venaient que tard, apres un « coboque » intórieur, nornme un ócho, comme une conclusion ; si nćcessaire, il passait & l’action, sinon il gardait & lui seul la solution, en róprimant un geste hatif. Ses idees les plus remarquables restaient profond ment figóes dans son «pro-^ramme » de « perspective ».
Les doeuments nous apprennent que Tudor n’avait jamais ótś mariś, qu’il arait menó une vie sobre determinant ses compagnons de respecter son «dfoit», tant & cet ógard que dans les affaires5. II ótait parfois cruel, et meme vengeur. II n’a commis qu’une seule fois — selon ses propre, aveux — un « acte irróflśchi» s’obbgeant ensuite de prendre & sa charge tous les frais 6. Iln’enlevait pas la vie d’un homme avec la facilitś qu’on attribuait & l’ópoque & un mihtaire «de carriere » — comme c’ótait le cas ■de Tudor — et il ótait pręt de pardonner, une fois hors danger. Mais si, au contraire, il ótait persuadś de la nociritś d’un acte, il n’arretait pas
Nicolae Iorga, Izooare contemporane asupra miscarii lui Tudor Yladimirescu (Sources contemporaines concernant le mouvement de Tudor Vladimireseu), Bucarcst, 1921, p. 198.
8 L*identification appartient & Marcel CiucS, chercheur scientifiąue aux Arcldves dc 1'Etat: voir « Manuscriptum • n° 3/1980.
Izooare naratlve prioind reoolulia din 1821 (Sources narratives concernant la r6volution •de 1S21), ms. p. 187 & paraltrc.
Emil Yirtosu, Iii dr tur i l nol din viafa lui Tudor Yladimirescu (Nouveaux temoignnges portant sur la vic de Tudor Vladimlrescu), Bucarest, 1941, p. 10.
Ibidem, p. 11, 15, 16, 88-89.
Ibidem, p. 19—20.