710 NESTOR CAMARIANO 24
et restreinte m. Ce ne sont pas de textes originaux, mais des copies, que Kirlian a envoyśes de Vienne le 23 septembre 1794 (voir l’annexe III k 1’Agence autrichienne de Bucarest, afin de les śtudier et d’ćtablir la culpabilitś de Rhigas. La copie en langue grecque est attestśe, k la fin par deux tśmoins, k savoir, par Athanase Psalidas et par Alexandre Christou, qui l’a ścrite aussi. Celle en roumain est souscrite en grec par Ehigas Velestinlis ainsi que par deux tśmoins, Athanase Psalidas 113 et Grśgoire Saltis. Kirlian ajoute, dans sa lettre que Ehigas a envoyś la copie en langue roumaine, de Yalachie, « k cause d’un certain śvśnement», et que, au fait, celle-ci a śtś ścrite par un nommś Wolko 114, en prśsence de Monsieur Andrś Gaudę m, et « pourtant Ehigas l’a signśe » (yoir l’an-nexe II). Les deux yariantes sont datśes le 9 septembre 1794, Vienne. Bień shr, cette datę montre le moment oh ces copies ont śtś dressśes, car le rśgistre a śtś ścrit par Ehigas k Vienne, et prśsentś k Kirlian ayant leur retour h Bucarest, oh ce dernier allait le prśsenter k la Commission qui devait fixer les dśdommagements demandśs ponr les seryices rendus aux armśes autrichiennes. Aprśs etre arrivśs k Bucarest, Kirlian a demandś h Ehigas de copier et d’augmenter les sommes dśpensćes, fait avouć par Ehigas dans une lettre adressće k l’agent Markelius le 17/28 dćcembre 1794. Voici ce que Ehigas ścrit: «De retour k Boukourest lorsque la commission s’śtait rśsolue d’accepter ses compts et les passer au Prothocolr Kristodul me pria trśs instamment de copier vite le Compte de ses dś-penses et d’y ajouter (aprśs que lui meme avait ajoutś) tant de surplus que je pourrais pour remplir une somme de f. 12 000, (car c’śtait, disait-il, le temps de se bien enrichir), de signer le liyre, dire que cette somme avait passśe par mes mains, afin que les Comptes ayant de la valeur pour mon tśmoignage et qu’on lui ouvre le tresor Imperial, pour qu’il mette les ongles k telle somme qu’il jugerait a propos et puis aprśs me paier les gages convenues »118.
Bien que Kirlian eut demandś lui-meme k Ehigas d’augmenter les sommes du rśgistre, c’śtait toujours lui qui accusait, ensuite, ce dernier, du fait que les sommes enregistrśes n’śtaient pas rśelles; c’est pourquoi il priait 1’agent autrichien k Bucarest, dans une lettre datśe du 23 septembre 1794, envoyśe de Vienne, de lui envoyer un compte correct de la part de son ancien seścretaire, Ehigas, qui avait tenu l’śvidence de ses encaissements et dśpenses. En cette circonstance, il a annexś les deux comptes avec la priere de bien youloir examiner ceux-ci et appeler Ehigas chez lui en secret, pour que ce dernier justifi&t les deux comptes contra-dictoires. II ajoute qu’il a dśsignś par une croix rouge certaines sommes qui avaient śtś passśes dans le compte « d’une maniśre encore plus sśvśre que celle manifestśe par les ”postelniei” la trćsorerie et les capukehalas
118 Arch. d’Etat, Bucarest, Doc. hlstorigues, paąuet MCMIII/53 et MCMIII/52, voir annexes n°* 1 et II; nous ćtudlons plus mlnutleusement les deux annexes dans la deuxićme partie de notre ćtude.
u* SI Ath. Psalidas — quand 11 a slgnć ces documents — avait connu les Intentions de Kirlian qui voulait les envoyer k Bucarest pour qu’ils fussent utillsćs contrę Rhigas, bien sdr, II ne les aurait pas signćs, parce que nous devons admettre que Psalidas avait connu Rhigas k VIenne et qu’ils ćtalent amis.
m C’est un functlonnaire de 1’Agence autrichien de Bucarest.
118 C’est le secrótaire de 1’Agence autrichienne de Bucarest.
1,8 G. Lałoś, op. cii., p. 5.