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Lorganisation de 1’enseignement secondaire telle qu’elle est definie dans la reglementation de 1948 com-porte des etablissements d’instruction tres varies. Les uns sont destines a assurer la preparation a des fonctions bien determinees : ce sont les ecoles moyennes et les ecoles secondaires speciales. Les premieres forment des employes de bureau subalternes et des moniteurs d’ćcoles rurales, les secondes des geometres-arpenteurs, des insti-tuteurs d’ecoles centrales, des auxiliaires medicaux, des agronomes etc...
Ouant aux colleges pour Africains, qui rentrent dans la categorie des ecoles secondaires generales, ils com-portent les sections latine simple et moderne-scientifique. Ils donnent ainsi le choix aux eleves — peu nombreux et dont il faut exiger qu’ils soient tries sur le volet — entre les humanites traditionnelles, mais sans grec, et les humanites modernes axees sur 1’enseignement des Sciences et des mathematiques. Le programme des unes et des autres sections est — cela va de soi — beaucoup moins touffu (pie celui de nos colleges et de nos athenees.
Les etudes d’humanites conduisent necessairement a 1’enseignement superieur, que la prudence interdit pour 1’instant et pour quelques annees encore de qualifier d’universitaire. Certes, le sommet de la pyramide scolaire doit etre la formation — parallfele a celle des pretres indigenes — d’une elite laique veritablement representa-tive de toutes les couches de la population : chretienne ou palenne, agricole, industrielle et urbaine. Mais si ces jeunes gens sont appeles a jouer au cours des annees a venir un role relativement important dans les divers secteurs de l’activitć economique ou de la vie administra-tive, ils ne peuvent, d’ores et deja, etre mis sur le nieme pied que les etudiants europeens ou americains sortis