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NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES
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Ne autour de 1799 & Kotel, ville qui a donni au peuple bulgare aussi, d’autres figures lllustres, P. Beron apprend d’abord dans sa ville natale, outre la langue nio-bulgare, le grec ; ii vit fcpartir de 1815 i Varna et k partir de 1817 * Bucarest, ou (entre 1819-1821) ii freąuente le* cours de Gonstantin \ ardalah. Impliqui dans la revolte des Grecs en 1821 et compromis «i. cause de cette action, ii se refugie, apres la repression de la risurrection, a Bra$ov, en Transylvame A 1'aide d’un grand commeręant onginaire de Sliven, P. Beron y fait paraitre le premier abece-daire bulgare suivant des pnncipes pidagogiques modernes.
En 1825, P Beron part pour Heidelberg ou ii commence & itudier la plnlosophie qu’il abandonne, en se faisant inscrire & la facnlte de medecine de Mumcli, qu,il tennine en 1831.
De retonr en Yalachie, U pratique la medecine d’abord a Bucarest puis ii Craiova, ou il allait itablir une sorte de domicile permanent. Disirant etre plus utile a son peuple, P. Beron lenonce i la profession de midecin et s’occupe du commerce et de Texploitation des doinaines aclietis. Aycc les grands revenus qu’il rialise, ii aide beancoup d'ćcoles et de bibliotlieques dc Bułgarie.
Apr6s 1840, P Beron part ponr rOccident, s'arrite dans quelques grandes villes (Berlin, Londres, etc.) et s’itablit k Pans ou ii deploie une prodigieuse activite scientifiqne, refletee en quelques remarquables ouvrages, surtout dans son ouvrage encyclopidique Epistaimcs, publii en 7 Yolumes. C’est cet ouvrage qui lui a valu une grandę ripntation parmi les sa\ants
De retour en Roumame, le docteur P. Beron vit & Craiora ou il fimt tragiquenient sa vie le 21 mars 1871.
De racquisition de la vaste culture qu’il a possidee et de ce qu'ii a realise pour soi-m^me, pour la science et pour le peuple bulgare, P. Beron est, assurement, redevable non seulement ± recole grecque de Bucarest, mais, en gćneral, aussi ^ ce qu,il a vćcu en Roumame. Toutefgis ii 11’apas eu des relations seulement avec les representants de la culture roumame, avec les Bulgares remarquables de Roumame et avec les savants des pays occidentaux, mais aussi avec certains cercles scientifiques balkamques.
La vaste ceuvre de P. Beron, son systeme philosophique, sa pensće n’ont pas 6tć analysćs jusqu,i prćsent dans leur ensemble, mais seulement sporadiquement et sous certains aspeets limitćs. L'ćtude de M. Batchvarov, consacree a la conception plnlosophique degagće de tous les ouvrages de P. Beron, reprćsente la plus importante tentative de ce genre. Ayant apprćcie les conceptions de PiUumimste democratc, P. Beron, M. Batclivarov analyse en partant des points de vue du matćnalisme dialectique et histonque les theses de P. Beron concernant la plnlosophie, le macrocosme et le microcosme, ainsi que Tappantion et le dćveloppement de la socićte, et releve sa contnbution positive ^ la formation dc la pensie de son temps, ainsi que les dćfauts de ses conceptions. L’teuvre dc P. Beron contient beaucoup de contradictions dorit les racmes sont mithodiquement devoil£es et expliqućes par Tauteur de Tetude. Mais mdepeiidamment des iii' ments idealistes de rceuvre de P. Beron — une consiquence du caractere encore limiti des ac-quisitions scientifiques de son temps — c'est le rialisme qui y pridomine, un point de vue rap-prochi du matenalisme.
S /.
EREN, HASAN, Kibnsfla Turkler ve Turk Diii (Les Turcs de Chypre et la langue turque) dans «X. Turek Dii Kurultayinda Okunan Bilimsel Bildinlcr 1963 », Ankara, 1964, p. 37—50.
L’auteur publie les rćsultats d'une sine de recherches dialectologiques effectuies par lui en 1959. II commence par exposer Thistoire des itablissements turcs au Chypre apres le mois d'aoiH 1571, datę de la conquetc de Pile par les Turcs. 0. L. Barkan a fait dijii remarquer, dans une itude parue en 1950, que la diportation itait un moycn de colonisation dans PEmpire