rouverture de fonds de garantie pour la librairie (Point n° I7)7\ ce qui ne
fait qu’enteriner le travail accompli par 1'ADELC depuis 8 ans. En i
application de cette mesure. TIFCIC (Institut pour le Financement du
Cinema et des Industries Culturelles) est devenu en 1996 ćtablissement de
crćdit et peut aujourd'hui aider au financement de projets de libraires7*. 1
La profession semble regretter 1’absence de plafonnemcnt des remises ■
accordees par les libraires aux collectivitćs (Point n° 49) dont les achats
reprćsentent entre 4 et 8 % du cliiffre d affaires de la librairie selon les
estimations.
Vers un amenagement des conditions de vente aux collectmtes ?
Les collectivitćs publiques sont en effet actrices h plus d’un titre du paysage de la librairie en France. Les lois de dćcentralisation de 1982 et les dispositions du plan "Lecture pour Tous" ont en effet renforcć le róle culturel des communes en favorisant Touverture. la modernisation et Fagrandissement des bibliotheques municipales, confiant aux dćpartements la gestion des bibliotheques centrales de pręt, alors que les bibliothćques et centres de documentation des ćcoles, coll£ges et lycćes se sont vus largement subventionnćs et dotćs par leurs nouvelles autoritćs de tutelle. La misę en place des plans de Developpement Social de Quartier et le travail d‘associations comme ATD-Quart-Monde ont permis au livre d'acceder a de nouveaux publics. L’application du plan Lecture dćja mentionnć a ćgalement permis de dćvelopper le fonds des biblioth£ques universitaires et developpć les pratiques de lecture dans les comitćs d’entreprises et hópitaux. Les collectivites publiques jouent donc un róle essentiel dans ramćnagemcnt culturel du territoire. dans la poiitique globale de la ville, mais aussi dans le maintien ou le dćveloppement d‘un tissu culturel et commercial en centre-ville ou dans les quartiers.
Les effets induits dans le commerce du livre sont tout aussi importants. L’effort d,equipement de Tensemble du territoire initić par le ministre Jack Lang au cours des annćes 1980 et relayć au niveau local par des collectivites aux pouvoirs etendus a en effet constitue et constitue encore aujourd‘hui un marche non nógligeable pour le commerce de detail du !ivre. Mais en vertu de la loi sur le prix unique du livre. toutes ces collectivitćs. publiques ou privees peuvent pretendre 5 des róductions de plus de 5 c/< sur le prix de vente des livres non destinćs a la revente. sans qu‘aucun plafond n’ait ćtć fixe a ce jour. Ces dispositions legałeś, s’ajoutant a 1'imponance globale des achats des collectivitćs aupres des detaillants. ne sont pas sans incidences sur la rentabilite des librairies.
Nous a\ons dit plus haut que les ventes aux collectivitćs represen-tent entre 4 et 8 ck du marchć. mais il n*est pas rare que certains libraires rćalisent 15. 20. voire 30 % ou plus de leur chiffre d*affaires en ventes a
77. Livrr.\-Hebdo. n° 177. 20/10/1995.
78. Lnres Hebdo. n° 217. 20/09/1996.
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