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comprehension du peuplement ancien du globe, socle de la repartition actuelle de 1'humanite, necessite de considerer les strates anterieures et notamment celle d 'Homo erectus qui colonisait dej cl tout 1’Ancien Monde au Paleolithiąue Inferieur et dont la delimination biologiąue avec Homo sapiens est plus que floue.

1.1. Estimateurs paleodemographiąues

Pour certaines epoques, et dans de rares pays, on dispose d'archives d etat-civil qui permettent de reconstituer la dynamique demographique (natalite, fecondite, mortalite) des populations cTautrefois : c'est 1'objet de la demographie historique. Ailleurs, les seuls documents accessibles sont les vestiges squelettiques, qui doivent retenir toute 1'attention des archeologues, siurtout lorsqu'on a affaire ci des restes fragiles tels que ceux des nounissons. La determination du sexe et de l'age (MASSET 1973) aboutit a la reconstitution de la pyramide des ages au decśs, dont le profil est directement lie au niveau de sante et de developpement (1V1EINDL et al. 1985).

II peut y avoir discordance notable entre les renseignements biomedicaux puises dans les archives ecrites et 1'etude directe des vestiges humains, comme l'ont montre CORRUCCINI et al. (1982) sur les cimetieres d'esclaves atut Antilles.

La consen/ation differentielle et la distribution au sol (taphonomie) expliquent une partie des divergences entre effectifs demographiques theoriques et effectifs observes.

Les techniques d'identification du sexe ont recours aux details anatorniques et aux mensurations portant sur le crane, sur le bassin, voire le femur.

La determination de l'age fait appel au calendrier dentaire (ordre deruption chez 1'enfant, attrition chez 1'adulte), au degre dobturation des sutures craniennes (assez peu fiable) et a la microstructure du tissu osseux (^/lARTTN et al. 1985a).

On a tente dutiliser la morphologie de la symphyse pubienne (qui est soumise a de mdes contraintes mecatiiques lors de 1'accouchement) pour estimer le nombre d'enfants d'apres l'examen du squelette feminin mais les resultats ne sont guere convaincants.

Toutes ces investigations sont communes a la medecine legale et a l'archeologie, et on se reportera au Workshop of European Anthropologists (1980) pour une revue complete de la morphologie descriptive, ainsi qu'a GlLES & ELLIOT (1963) et DIBENNARDO & TAYLOR (1983) pour 1'application des procedures cTanalyse discriminante respectivement au crane et au squelette post-cranien.