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LE MAMMISI DE RAMSES

au plafond soutenu sur chacun des deux cótes figures, par cinq colonnes (cf. fig. 5). On peut s’interroger sur le role exact joue par cet edifice, — le premier qui subsiste a notre connaissance, a avoir ete consacre a une mere royale.

II faut donc arriver a l’epoque de Ramses, le roi de toutes les audaces, sachant utiliser avec bonheur les initiatives ou les reformes combattues par ses predćcesseurs (et parallelement capable de concessions⁽²⁰⁾ afin d’imposer son programme et sa personnalitć qu’il voulait indiscutables) pour etre temoin de la fidelite renouvelee (ou recours necessaire) aux coutumes concemant le “caractóre divin de la royautó pharaonique”. Mais il faut, par la meme occasion dćtecter la faęon toute personnelle avec laquelle il transposa la tradition, ou hćrita des initiatives amamiennes.

Dans le but trós ćvident de souligner encore ses origines miraculeuses, il voulut donner une autonomie particuliere aux scenes de sa procreation et de sa naissance divine, en les plaęant dans un sanctuaire dedie a sa mere, Iaquelle il le reconnaissait de fait, avait aussi tenu la place de la mfere divine Mout⁽²¹⁾, paredre d’Amon, en le portant dans son sein. Sa lignee serait assuree, au premier chef, par Nofretari, que des liens de familie unissaient a lui peut etre encore plus ćtroitement : en tous cas, elle etait honorće dans la fondation.

En Abou Simbel nous trouvons les entitćs Isis-Hathor-Sothis^<22), exprimant les diverses phases du grand principe divin de la fćminite, incamć par la reine, renouvelant la naturę solaire du roi, a chaque debut d’annee. A Thebes, exactement a la hauteur de l’hypostyle de son tempie de millions d’annees, le sanctuaire de la m&re et de 1’epouse confirmait 1’essence divine de Pharaon et assurait la legitimitó de sa royale descendance.

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Apres une etude tres minutieuse sur le terrain des maigres vestiges subsistant encore au sol, et en m’appuyant sur les releves faits par Hólscher au moment du premier “nettoyage” du site, je propose la reconstitution gćnćrale du mammisi de Ramses dont le plan a ete a nouveau dressć par Franek Bouilloc et auquel on doit les elegantes coupes, sections et 1’essai de vue axonometrique qu’il a dessine avec talent.

Sur la faęade, a 1’est, deux rampes^<23) partant de la cour dallee ćpousent une pente approximative de 24 %, qui, en realite est constituee de quatorze marches a peine perceptibles^<24). Chaque rampę aboutit a deux ouvertures donnant de plain-pied dans le vestibule erige sur une terrasse, a droite et a gauche de la faęade en formę du pylone tres elargi et domine par une comiche (cf. fig. 7). Entre les