molćcules explicatives, mais si la synthese n’ćtait pas assistće explicitement, 1’ensemble ne dcvenait plus unc explication multiccllulairc. J'extrais a cet ćgard un fragment d’un rapport que j’ai redige en 1994, pour evoquer aussi 1’apparition de mon interet pour le mixage entre les explications preparees et le guidage humain: " Le sujet est "atomise" dans des peńts fragments, ce qui facilite 1'analyse. Par contrę, 1'operation de synthese est completement laissee a la charge de l'eleve [...] II faut lui donner la possibilite de percevoir le cheminement comme une decomposition du sujet, de saisir la signification et le role de chaque element. Ainsi la synthese s'operera en meme temps que 1'analyse et en collaboration avec elle. Pour satisfaire cette exigence elementaire (retrouvee dans toute approche d'un bon professeur) on pourrait mettre a la disposition de l'elćve des outils qui lui permettent de suivre parallćlement un detail et sa position dans 1’ensemble. [...] Ainsi, il serait peut-etre plus opportun de 1'aider a construire une vision, en parcourant les elements dans un ordre approprie. (...] Le professeur pourrait recommander des excursions au dćbut de son cours, pour stimuler Pintćrćt pour le sujet et ouvrir un large ćventail de questions, que les enfants seront poussćs a se poser. Pendant le cours, il peut utiliser le potentiel des formes de presentation offertes par renvironnement pour faire des demonstrahons. II pourrait etre le guide dont la base d'explorations a besoin pour une utilisation coherente et efficace. Apres les leęons en classe, l'ćlćve pourrait utiliser la base pour elargir ses connaissances, satisfaire ses curiosites, voir les memes choscs de plusieurs angles de vue, revenir (a son propre rythme et gout) sur certains aspects qu'il trouve intćressants ou qui lui opposent plus de resistance, s'entrainer a la memorisation, s’evaluer et organiser ses propres obscmtions. Aprós la fin du cours, l'ćleve pourrait utiliser rinstrument comme materiel de rófćrence."
A Topposć d*une lecture indeterminće, un parcours trop rigide souleverait la question naturelle: pourquoi me suis-je complique la vie avec une leęon sur ordinateur au lieu de recourir a un li\Te ou a une cassette video? U y a de bonnes raisons a cela. En ce qui me conceme, 1'ordinateur m’a permis d'intćgrer plusieurs modalites et de faire des man<suvres complexes de composition et d'utilisation. J’ai pu utiliser des images et des textes dans le meme espace explicatif que les sons et les animations, en combinant le potentiel de toutes ces modalitćs. Ce n’est que la dimension rćduite du moniteur et 1’ergonomie encore imparfaite des outils de composition qui młont poussć parfois a regretter le papier ou le grand ecran. Un autre avantage apporte par le format digital etait lić aux facilites de reproduction, de modification et de transport de l'explication composće. Mais Tavantage le plus spdcifique etait 1’indice eleve “d,interactivitóM, que les acteurs humains pouvaient exploiter pendant la lecture et la composition pour obtenir une meilleure synchronisation.
L’lnteractivitć et la mćtamorphose
L’utilisateur de rexplication multimćdia a des possibilitćs variees de regler la rćception du flux discursif pour Taccorder a ses particularitćs de comprćhension. Comme lecteur de textes et obsemteur d’images, il a les libertds d’explorations spćcifiąues a ces modalites. Les films et les sons lui donnent la possibilite de se laisser conduire dans le rythme recommandć par 1’auteur. En plus, 1’ordinateur peut dćclencher certaines
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