228 CHOLERA
« Si le fait de eauser une infection humaine mortelle est un critere de 1a virulence relative de V. choierae, les donnees precedemment rapportees suggerent que les souches virulentes de ce micro-organisme om un plus grand pouvoir de dissemination chez la souris. II ne semble pas justifić d’a$$ocier ces deux faits, puisąuc le cholera asiatiąuc csr l*exemple extr6me d'une infection intestinale vraie. dans laąuelle on n’observe que peu ou pas d’invasion des lissus a partir du foyer d%infection du lumen intestinal. Le pouvoir d*invasion plus grand des souches de vibrions causant des infections mortelles n’e$t peut-etre que Fassociauon ou fexpression d’autre$ elements de virulence, plus ecroite-rncnt cn rapport avcc la pathogenósc de la maladic chez Thornme,» [Trąd.]
Quoi qu’il en soit, les etudes de Husain Sc Burrows appuyent 1’hypothese selon laquelle, en ce qui conceme le cholćra humain, la virulence de Pinfcction n’est pas simplement fonction de la toxicite de 1’agent causaL
Structure antigeniąue
Premier es obseryations
Les rares allusions a la structure antigeniąue de V. cholerae que firent Gruber Sc Durham (1896), durant la periode qui suivit immediatement Tintroduction du test de Fagglutination comme moyen d Identification de ce microbe, n’ont plus guere qu*un interet historiąue. Alors que — comme Pont prćcisć Meinicke, Jaffe Sc Flemming (1906) — Gruber Sc Durham, avec quelques autres observateurs de la premtóre heure, pre-tendaient que la virulence inegale des diverses souches choleriques dtait responsable de ieur agglutinabilite diffćrente par un immunserum donnć. quelques chercheurs tek que Durham en 1901 et Kolie & Gotschlich en 1903, soutinrent que la diversitć de Feąuipement antigćniąue des microbes cxphquait les resultats s6rologiques contradictoircs. Cette thćsc fut refutee par Meinicke ct ses colldgues qui dćclarercnt «quc les cultures cholćri-ques possedent les antigćnes en quantite a peu pres egale, mais quc les antig^nes manifestent, individuellement, une avidite pour les anticorps qui n’est pas la meme dans les diverses cultures», Cependant, Kraus, Hammerschmidt Sc Zia (1911) affirmaient & nouveau que les souches choleriques pouvaient varier dans leur structure antigenique, et que la presence d’agglutinogenes speciaux etait la cause du comportement dis-cordant des souches qui avaient ćte isolees au cours de 1 epidemie de 1908 a Karaman (Arabie). Kraus et ses coljaborateurs soulignaient, toutefois, que le comportement different de ces souches ne pouvait Ćtre mis en evidence que par des immunserums d*un titre peu eleve, De meme, Oh ta (1914) affirma que Taction des sćrums de bas titre ótait differente de celle des serums de haut titre, et que, par Temploi des premiers, on pouvait diviser les vibrions cholćriques en deux types.
L*existence de types sćrologiąues differents de V. cholerae a etó ćtablie nettement par une ćtude de Kabeshima (1912) portant sur 200 souches. Nous rapporterons plus loin le detail des observations de cet auteur.